L comme…
Lydon John…je sens que ça ne vous évoque rien. Et si je dis Johnny Rotten? Les sex pistols? Les punks et tout ça, vous voyez? Ben c’est lui, le type qui a personnifié le punk anglais dans les années 70, choqué l’establishment, avec notamment sa version de God’s save the Queen, il a inspiré des générations de musiciens…Marichéri qui est très musical vous le dira, Johnny Rotten, c’est une légende du punk. On ne peut pas faire mieux dans le style rebelle musical. Et donc, il fait des pubs pour de la margarine maintenant. C’est pas beau de vieillir.
Liffey: on s’éloigne un peu de la Grande-Bretagne pour aller à Dublin, capitale de la République d’Irlande qui est indépendante depuis 1922, je précise au cas où un brexiter égaré viendrait me lire. Parce qu’ils ne sont pas au courant visiblement. Je savais que c’était plutôt les personnes âgées qui avaient voté contre l’Europe, mais à ce point de gâtisme, ça devient un problème de santé publique…enfin bon , la Liffey coule à Dublin et je l’aime beaucoup. C’est très pratique quand on débarque et qu’on est completement perdu pour s’y retrouver. Après évidement, si je répéte plusieurs fois qu’il faut tourner à droite et qu’à droite c’est la Liffey, c’est pas la peine de continuer tout droit. Il fallait bien sûr tourner à gauche, je ne vois même pas pourquoi on discute. Il y a tout un tas de ponts sur la Liffey à Dublin, mais un des plus connus et mon préféré est une passerelle piétonne, le Ha’penny bridge qui est charmant. Il date de 1816 et doit son nom au fait qu’il fallait payer half a penny (un demi centime) pour y passer.
Lions: ça n’a rien à voir avec une sortie au zoo, c’est du rugby. Les lions sont une équipe composée des meilleurs joueurs anglais, écossais, gallois et irlandais. Ça surprend quand on connaît les très légères rivalités entre ces 4 nations, et je ne parle pas que de rugby. Mais c’est un honneur d’être appelé par les Lions, les joueurs en sont généralement très contents. Les Lions ne participent pas à des tournois officiels, mais organisent des tournées de matchs amicaux contre les équipes de l’hémisphère sud. L’idée date de 1888, c’était plus pratique et économique pour aller en Nouvelle-Zélande par expemple de s’y mettre à 4 nations, ça réduit les frais. C’est toujours surprenant aujourd’hui de voir les Lions gambader ensemble, alors que d’habitude, quand ils jouent pour leur équipe nationale, ils ont plutôt tendance à se détester copieusement.
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Lizzy première : Elisabeth I devait être une grande visionnaire, puisqu’elle a réussi à se faire sponsoriser par Hollywood plusieurs siècles avant l’invention du cinéma. Il faut le faire. Mais à part garantir un oscar à toute actrice capable de porter une fraise autour du cou sans piquer un fou rire (le col, pas le fruit), qu’à fait Lizzie numéro un? Elle est née à Greenwich en 1533. Au départ, on se dit que c’est la pauvre gosse qui a la poisse. Sa maman Anne Boleyn perd littéralement la tête alors que la malheureuse Lizzie a tout juste deux ans. Voilà-t-il pas qu’on la déclare illégitime en plus, et que donc elle ne devrait pas pouvoir accéder au trône (vous avez vu, je n’ai pas fait de blague nulle? ). Hahaha, elle devient donc reine en 1558, en poussant un peu ceux qui la gênaient. Elle continue la grande campagne de décapitation commencée par son père, le desopilant Henry VIII en s’entraînant sur sa cousine, Mary Stuart, mais pour s’économiser des divorces coûteux, elle a préféré ne pas se marier. Et quand on voit comment ses demis frères et sœurs se sont tous massacrés entre eux, on comprend qu’elle n’ait pas voulu d’enfant. Incapable de partager et d’attendre son tour pour jouer avec la couronne, bande de petits malappris! On prête à Elisabeth une foultitude d’amants, dont un certain Dudley, mais je ne pense pas que c’est un rapport avec le cousin de Harry Potter. Et surtout, toujours comme Henry VIII, elle a fait construire des palais à foison et comme elle avait un grand sens de la fête et des économies, elle se faisait inviter par tous les nobles du royaume, pour des sortes de rave parties Tudor. Du coup, eux aussi se sentaient obliger de se lancer dans la construction d’un chateau rien que pour accueillir leur monarque dignement. Ils ne pouvaient quand même pas les envoyer au Formule 1 du coin. Elle meurt en 1603.
Lerwick Up Helly Aa: si c’est pas tout mimi comme nom! Le Up Helly Aa est une charmante coutume du village de Lerwick, en Écosse, et je ne sais pas du tout comment ça s’éternue. Tous les ans en janvier, les habitants de Lerwick mettaient le feu à des tonneaux remplis de goudron et se promènaient avec dans les rues du bled. Il ne faut pas chercher, c’est festif. Vu qu’il y a quand même eu quelques incidents, on se demande bien comment, on a remplacé les tonneaux par des flambeaux dès le dix neuvième siècle. C’est fou, on ne peut même pas se faire cramer tranquillement! Heureusement, cette regrettable concession au bon sens n’entame pas l’enthousiasme bon sens des habitants de Lerwick et de toutes les îles Shetland, qui défilent joyeusemt au milieu des flammes, déguisés en viking et traînant des faux drakkars, youpidoo qu’est-ce qu’on se brûle s’amuse.
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