En Corse, bien sûr il y a la mer avec ses eaux cristallines et ses plages de sable blanc, mais il y a aussi la montagne avec ses rivières et ses forêts. Juste derrière le village de Porto, l’arrière-pays corse nous ouvre grand les bras et il n’y a pas besoin de rouler très longtemps pour prendre de la hauteur et pénétrer dans la splendeur des gorges de Spelunca et dans la forêt d’Aïtone.
Les Gorges de Spélunca :
Les gorges démarrent au passage du village d’Ota et serpentent jusqu’au village d’Evisa. Un parcours d’environ 20km à travers un défilé impressionnant de parois rocheuses tombant à pic de manière vertigineuse. Le tout sur une route tout droit sortie d’un autre temps où il est possible de côtoyer cochons et chèvres. Un dépaysement total, un arrière-pays sauvage de toute beauté, que l’on ne trouve nul par ailleurs.
La route monte en lacet et à chaque virage le paysage se découvre, majestueux.
Une fois arrivés au village d’Evisa, notre première intention était de poser la voiture et d’atteindre à pied via de sentier d’interprétation de la Châtaigneraie, la cascade d’Aïtone (environ 2h30 A/R d’après notre guide Michelin). Mais il est déjà 11h30, la route des Gorges étant tellement splendide, nous y avons fait moult arrêts pour prendre des photos et admirer le paysage. Nous continuons donc notre route pour rejoindre directement à 4km du village l’autre accès à la cascade (10 min). En traversant le village, nous faisons de drôle de rencontre :
La cascade d’Aïtone :
Quand nous arrivons à ce fameux point de départ (je vous passe le passage où nous l’avons loupé, continué la route pour finalement se rendre compte que nous l’avions dépassé, fait demi-tour, entendu les puff et repuff des enfants et les « mais c’est quand qu’on arrive ?? » franchement c’est inintéressant au possible. Pour ceux qui seraient friands de l’anecdote, vous me contactez en privé !!) Donc je disais qu’en arrivant à ce fameux point de départ, c’est d’abord un accueil assez spécial qui nous attend, un cochon, oui il fait office de péage voyez-vous du genre « tu ne passes pas si tu ne me donnes pas ton pique-nique » Ah bah ouais on ne rigole pas en Corse. Il faut avouer qu’en le voyant au loin nous ne sommes pas très rassurés, car c’est du bon gros cochon et surtout, on entend au loin les cris des promeneurs qui se font attaquer (dangereux la Corse !!) OK ça fait un peu film d’horreur raconté comme cela, mais je vous jure que l’on hésite à se lancer et les enfants n’en mènent pas large. Désolé j’ai pas pris de photo de ce fameux cochon mais nous en avons rencontrer d’autre sur le bas côté de la route en traversant la forêt.
Nous allons alors avoir beaucoup de chance, car déjà une, nous n’avons pas de pique-nique dans notre sac à dos et deuxièmement, nous profitons de l’arrivée d’un couple avec leurs enfants qui n’ont pas vu le cochon, qui déballe tranquillement le leur de la voiture pour le mettre dans leur sac. Mais monsieur cochon, attiré par l’odeur alléchante de ce dernier fonce sur eux, nous en profitons pour nous faufiler sur le chemin et derrière nous, nous entendons ces pauvres gens hurler et se débattre avec ce dernier pour tenter de sauver ce qui peut l’être. C’est méchant, mais on a bien rigolé….ok c’est très méchant on aurait pu aller leur filer un coup de main et terrasser la bête, mais non en fait, nous avons joué les bons Parisiens égoïstes que nous sommes et poursuivi notre chemin (et on assume !!!). Bon pour les âmes sensibles rassurez-vous, ils s’en sont bien sortis, ils ont sauvé leur pique-nique et ont entamé la balade eux aussi.
Parenthèse faite, nous voici au cœur de la forêt d’Aïtone.
Cathédrale de verdure portée par d’élégantes colonnes des pins laricio (pouvant atteindre 52 m de hauteur et une largeur de tronc de 95 cm) et baignée de petites piscines naturelles, la forêt d’Aïtone est un véritable îlot de fraîcheur (ce n’est pas de mon cru, mais de celui du guide Michelin, mais j’approuve à 100%).
Parfois quand on randonne on fait de drôle de rencontre, certe on peut rencontrer les animaux mais aussi des sculptures en pierre et des chaussures oubliées sur une croix :
Il ne faut guère marcher longtemps pour arriver en haut de la cascade. Les eaux de celle-ci proviennent du torrent portant le même nom et plongent un peu plus bas en une multitude d’autres de manières désordonnées, passant sur d’énormes blocs rocheux. De-ci de-là, des petites piscines naturelles se forment, de quoi rafraîchir et rendre l’endroit merveilleusement beau.
Merci d’admirer mes flous artistiques :
Une fois l’extase du moment et du lieu passé, il est temps de remonter et de trouver un autre endroit un peu moins fréquenté pour pique-niquer et se baigner.
La pause baignade à Ota :
Nous redescendons vers Ota, où nous avons repérer un pont génois d’où part un sentier muletier pour les randonneurs avide de grimpette. Ce dernier mène au village d’Evisa en longeant la rivière. Sur cette petite route encore une drôle de rencontre, cette fois avec des chèvres :
Au vu du nombre de voitures garées sur le bas-côté de la route, on craint un peu de trouver d’autre vacanciers au bord de la rivière. Et en effet, nos craintes sont belles et bien fondées il y a foule au abord de celle-ci. Du moins, au début du sentier. En continuant un peu sur le chemin, nous nous apercevons que les abords se clairsèment et rapidement nous arrivons à nous dégoter un coin désert pour nous poser et profiter.
L’eau est translucide mais fraîche, mais quelle bonheur !! Ici aussi c’est le paradis !! C’est l’endroit idéal pour conclure cette journée de découverte d’une petite partie de l’arrière-pays Corse.