Montmorillon... Ce petit village de Vienne ne vous dit peut-être pas grand-chose et pourtant. Situé sur les bords de la Gartempe, au sud-est de Poitiers, Montmorillon fait en effet partie des huit cités du livre que compte la France. Ainsi, dans son centre médiéval, libraires, bouquinistes et artisans d'art se sont installés depuis 2000. Mais la ville possède également d'autres atouts qui méritent d'être découverts et en font un lieu de balade agréable. Petite visite de cette cité au caractère certain !Ce concept de village du livre a vu le jour en 1962 au Pays-de-Galles. Depuis, l'idée de Richard Booth a fait des petits : on en compte des dizaines en Europe et un peu partout dans le monde. En France, le plus connu est certainement Bécherel, en Bretagne : en 1989, il devient ainsi le troisième en Europe et le premier en France. Le principe est très simple : réunir dans des cités au potentiel touristique certain, dans des cadres souvent pittoresques ou historiques, les corps de métier liés au livre : libraires, bien sûr, mais également reliures, graveurs, imprimeurs... Montmorillon ne fait donc pas exception : au cœur de la cité médiévale, réhabilitée et rénovée pour l'occasion, une vingtaine de passionnés et d'artistes se sont installés et ouvrent boutique toute l'année. Pour les amateurs de lecture, c'est une véritable caverne d'Ali Baba : vieux livres, éditions rares, curiosités ou même le dernier succès en date à bas prix, il y a de quoi flâner des heures. Ce n'est pas pour rien qu'il n'y a pas une seule photo de livre dans cet article : j'étais trop occupée à fouiner dans les rayonnages pour penser sortir mon appareil photo ! Et si les livres vous rebutent, laissez-vous quand même tenter : bijoux en papier, céramique, estampes japonaises, peluches, décoration... Tout n'a pas forcément un lien avec le livre mais chaque échoppe propose des petits trésors pour qui sait les chercher.Le village abrite également un curieux musée, consacré... aux machines à écrire, évidemment ! Ainsi, ce sont plus de 200 modèles de machines à écrire et calculer qui sont présentés. Certaines sont plus que centenaires, d'autres possèdent des mécanismes uniques (et pas toujours très pratiques, à y regarder de plus près), il y a en a même une qui a traversé la moitié du monde depuis Ushuaïa. Cette exposition permanente retrace ainsi plusieurs siècles d'invention, et s'intéresse à la fois aux inventeurs et aux pratiques des utilisateurs. À l'ère des smartphones et des ordinateurs, ces machines paraissent bien archaïques et il est difficile de s'imaginer devoir les utiliser aujourd'hui : qu'en sera-t-il dans une centaine d'années, nos appareils si modernes sembleront-ils à nos descendants tout aussi désuets et terriblement encombrants ?
Entrée libre.La cité du livre vit surtout l'été : de juin à septembre, la saison bat son plein, lancée par le salon du livre mi-juin. Tous les lieux sont alors investis, du théâtre au jardin des écrivains, rouvert en 2015 après réaménagement. Mais le reste de l'année n'est pas en reste, même si l'activité y est plus calme : expositions temporaires, spectacles... Et bien sûr, les diverses échoppes. Et puis, il y a toujours la ville en elle-même.Car la cité médiévale est non dénuée d'intérêt, notamment sur les bords de la Gartempe, que le vieux pont enjambe depuis le début du XVe siècle. Il fait bon flâner le long de la rivière pour remarquer, rive droite, le Vieux Palais, où la justice était autrefois rendue, et rive gauche, l'église Notre-Dame sur son éperon rocheux. D'ailleurs, de là-haut, une terrasse offre un très beau point de vue sur la ville. L'église fut mentionnée une première fois à la fin du XIe siècle et, jusqu'au XIXe, subit des constructions et rénovations successives, ce qui se retrouve dans son mélange architectural : roman pour le chevet, gothique pour les arches de la nef et la façade... Quant aux peintures murales polychromes, elles datent du XIXe siècle, lorsque l'on "restaurait" les édifices sans se soucier de l'exactitude historique. Mais l'une de ses particularités se situe au sous-sol : la crypte offre de superbes fresques datant du XIIe siècle relatant la légende de sainte Catherine dont certaines encore en parfait état de conservation malgré les siècles.
Pour la protéger, la crypte n'est pas tout le temps ouverte, il suffit d'en demander la clé (gratuitement) à l'office de tourisme ou au point d'accueil de la cité de l'écrit. Des visites guidées sont parfois organisées. Parmi les autres monuments à remarquer, il y a le rocher de la Vierge, situé au sommet de la motte castrale, où s'élevait autrefois le château féodal, dont il ne reste plus de trace.Mais Montmorillon ce n'est pas que le cœur médiéval et la cité du livre : de nombreux autres bâtiments sont à découvrir, sur les deux rives de la Gartempe : des beaux immeubles particuliers du XVIIe et XVIIIe siècles à la Maison-Dieu, l'Office de tourisme propose plusieurs itinéraires pour partir à la découverte de la riche histoire de la ville. Attention par contre aux horaires d'ouverture : pensez à bien vous renseigner pour éviter les déconvenues, tous les lieux ne sont pas ouverts à l'année. Pour les plus gourmands, sachez que la ville est également célèbre pour... ses macarons ! Un musée lui est d'ailleurs dédié, avec dégustation à la clé, évidemment. Les alentours ne manquent également pas d'intérêt : châteaux, écomusée, abbaye... Mais cela, je le garde pour une prochaine fois !
Entrée libre.La cité du livre vit surtout l'été : de juin à septembre, la saison bat son plein, lancée par le salon du livre mi-juin. Tous les lieux sont alors investis, du théâtre au jardin des écrivains, rouvert en 2015 après réaménagement. Mais le reste de l'année n'est pas en reste, même si l'activité y est plus calme : expositions temporaires, spectacles... Et bien sûr, les diverses échoppes. Et puis, il y a toujours la ville en elle-même.Car la cité médiévale est non dénuée d'intérêt, notamment sur les bords de la Gartempe, que le vieux pont enjambe depuis le début du XVe siècle. Il fait bon flâner le long de la rivière pour remarquer, rive droite, le Vieux Palais, où la justice était autrefois rendue, et rive gauche, l'église Notre-Dame sur son éperon rocheux. D'ailleurs, de là-haut, une terrasse offre un très beau point de vue sur la ville. L'église fut mentionnée une première fois à la fin du XIe siècle et, jusqu'au XIXe, subit des constructions et rénovations successives, ce qui se retrouve dans son mélange architectural : roman pour le chevet, gothique pour les arches de la nef et la façade... Quant aux peintures murales polychromes, elles datent du XIXe siècle, lorsque l'on "restaurait" les édifices sans se soucier de l'exactitude historique. Mais l'une de ses particularités se situe au sous-sol : la crypte offre de superbes fresques datant du XIIe siècle relatant la légende de sainte Catherine dont certaines encore en parfait état de conservation malgré les siècles.
Pour la protéger, la crypte n'est pas tout le temps ouverte, il suffit d'en demander la clé (gratuitement) à l'office de tourisme ou au point d'accueil de la cité de l'écrit. Des visites guidées sont parfois organisées. Parmi les autres monuments à remarquer, il y a le rocher de la Vierge, situé au sommet de la motte castrale, où s'élevait autrefois le château féodal, dont il ne reste plus de trace.Mais Montmorillon ce n'est pas que le cœur médiéval et la cité du livre : de nombreux autres bâtiments sont à découvrir, sur les deux rives de la Gartempe : des beaux immeubles particuliers du XVIIe et XVIIIe siècles à la Maison-Dieu, l'Office de tourisme propose plusieurs itinéraires pour partir à la découverte de la riche histoire de la ville. Attention par contre aux horaires d'ouverture : pensez à bien vous renseigner pour éviter les déconvenues, tous les lieux ne sont pas ouverts à l'année. Pour les plus gourmands, sachez que la ville est également célèbre pour... ses macarons ! Un musée lui est d'ailleurs dédié, avec dégustation à la clé, évidemment. Les alentours ne manquent également pas d'intérêt : châteaux, écomusée, abbaye... Mais cela, je le garde pour une prochaine fois !