Je pourrais continuer les K, il y a encore de tas de choses commençant par K ici, des kettles aux knights, mais je ne le sens pas. Je ne suis pas inspirée, le K est une lettre bizarre et mal fichue qui ne me plait pas plus que ça. On va donc passer aux L. Si il y avait une organisation logique dans mon abécédaire de toute façon ça ferait tâche par rapport au reste du blog, non? Restons bordéliques prudents.
L comme…
Liverpool: pour faire plaisir à ma copine Carrie, je voulais commencer par cette ville du nord de l’Angleterre qui a une réputation atroce colorée dans le sud. Mais bon je n’y ai jamais mis les pieds et je suis influençable, puisque je veux bien croire tous les clichés que mes amis anglais (du sud) véhiculent en se moquant de ces gros ploucs attardés de Liverpudlians ou Scousers (c’est le nom local, ça a l’air d’être en référence à un ragoût. Je ne cherche pas à comprendre, si ça les amuse de s’identifier à de la viande bouille, c’est leur problème)!. Je suis aussi effarée devant leur accent pas vraiment charmants, leurs fautes de grammaires et leur manie de se balader en t-shirt et tongs par -25. Vous allez me dire, la différence est subtile avec les esséxiens, c’est vrai. Mais ce n’est pas le même accent, les mêmes fautes de grammaires et dans l’Essex, on met une doudoune sans manche par dessus son t-shirt et ses tongs quand il fait -25. À part ça Liverpool compte 500 000 habitants à peu près, le borought council date du douzième et je ne vais pas recopier tout Wikipedia non plus. Sinon Liverpool est connue pour sa révolution industrielle, ses chômeurs, ses Beatles et son club de foot.
Lancelot (ça se prononce Lanh’slott en anglais, ça fait maladie de peau): le célebre chevalier du lac et de la table ronde réunie, bref Lancelot du radeau circulaire. Son existence est encore plus improbable que celle de son pote Arthur, c’est dire à quel point on est sûr qu’il n’y a jamais eu de chevalier Lancelot, et pas seulement parce que les chevaliers n’existaient absolument pas au temps supposé d’Arthur. Je casse un peu le mythe là. C’est bien simple, Lancelot avec son nom bien français (il s’appelle monsieur Dulac, même pas monsieur Ofthelake) n’apparait pas du tout dans les premières versions locales des légendes arthuriennes. Il faut attendre que le mythe sur lesquels les rois médiévaux anglais s’appuient pour affimer leur pouvoir soit audacieusement repris par un français en manque d’inspiration pour voir apparaitre soudain le petit Lancelot, qui se tape l’incruste alors qu’on ne sait pas d’où il sort, encore un migrant tiens! C’est donc Chrétien de Troyes au douzième siècle qui reprend la légende, y rajoute Guenievre, Lancelot et des histoires de coucheries qui n’existent pas dans l’histoire d’origine et ont beaucoup choqué les anglais. Il se prend pour qui, ce français a dénaturé comme ça notre jolie légende? Ben soit pour quelqu’un qui n’aime pas les anglais et veut se moquer d’eux, soit pour un auteur de génie qui a mis un peu de romanesque dans leur légende toute fade.
London Tower bridge: évidemment, je pourrais parler de Londres tout simplement, mais il y aurait de quoi faire plusieurs billets, on va se contenter d’une des attractions touristiques qui symbolise la ville et même le pays entier. C’est très joli. C’est aussi beaucoup moins vieux qu’on peut le croire, et c’est une bonne chose. Le premier pont à cet endroit a été construit par les romains, qui n’avaient pas du tout prévu la circulation qui y passe aujourdhui. Même la version moyenâgeuse du pont ne pourrait pas supporter le poids des voitures et camions qui s’y engouffrent quotidiennement. Ou alors, la berceuse pour enfants, » London Bridge is falling down » (🎶falling down🎶falling down 🎶lalaaa) est prémonitoire? Imaginez si le pont s’écroule, toutes les voitures qui tomberaient dans la Tamise…et qui finirait par bloquer la rivière. Ça provoquerait une crue démentielle qui irait jusqu’à inonder Westminster au moins, et noyer les politiciens irresponsables et débiles en charge du Brexit compétents et sincères. Ce serait ballot. Je sens que je m’éloigne un peu du sujet. Je disais que le pont date de la fin d’un 19 eme. On peut visiter les tours avec tout le système de pompes hydrauliques qui le font se lever pour laisser passer les bateaux, c’était remarquable pour l’epoque.
Source
Last of the summer Wine: c’est une série télé endurante de la BBC qui a commencé en 1973 et a continué par intermittence jusqu’en 2010, mais les fans vous diront que rien ne vaut les premiers épisodes des seventies. C’est possible, je ne sais pas, les nouvelles versions m’endorment tout autant. Ça se passe dans un bled paumé du Yorkshire, qui a l’air d’être coincé dans les fifties, je ne savais pas qu’il y avait un trou dans l’espace temps là aussi mais il n’y a pas de raison que seule ma cuisine soit affectée. Je vais très bien, c’est la perspective du Brexit au printemps qui me monte à la tête. Alors donc, Last of the summer wine suit les aventures lénifiantes d’un trio de retraités excentriques et de leurs acolytes. Je ne critique pas, l’idée de base est bonne, mais disons que la série est connue pour son humour familial ce qui n’est pas toujours un gage de qualité. D’ailleurs il paraît que Lizzie est fan, bref on ne peut pas dire que ce soit osé ou subversif. C’est culte mais gentillet.
Lardy cake: c’est un gateau typique du sud de l’Angleterre, enfin plutôt de Sud-Ouest ou du milieu du sud (ben quoi? C’est très clair comme explication, je ne vois pas pourquoi Marichéri se moque!), bref il n’y en a pas dans le sud est. À part ses particularités géographiques, le lardy cake est remarquable par sa composition. Il y a du saindoux, de la farine, du saindoux, du beurre, du saindoux, du sucre, du saindoux, des raisins secs et de saindoux. Sérieusement puisque ça se fait en couches qu’on replie les unes sur les autres après les avoir badigeonnées d’un peu plus de saindoux, sinon c’est sec. Bizarrement, c’est mangeable et même très bon quand c’est bien fait. Pour ceux qui sont intéressés, je vous mets la recette simplifiée de BBCGoodFood ici, parce que la recette traditonnelle, avec ses couches et ses pliages et repliages pendant 30 ans, c’est encore plus sportif.