Après une première nuit pas très reposante, de bonne heure et de bonne humeur, nous décidons de commencer notre journée par un bon petit déjeuner.
Notre appartement disposait d’une cuisine , mais nous avions limité les bagages et, étant arrivés tard la veille, nous n’avions rien à manger. Et tant mieux je dois dire ! Nous avons donc décidé de commencer notre balade par le marché Bolhao, où nous pensions trouver de quoi nous rassasier.
Mais en chemin, dans le quartier commerçant des alentours de la station de métro Trindade (rua de Fernanda Tomás), nous avons trouvé une pâtisserie salon de thé bien appétissante et fréquentée par des locaux, tout ce qu’on aime !
Nous nous sommes attablés, avons commandé café, jus et pâtisseries pour un prix dérisoire, on aurait eu tort de se priver ! (0,70€ l’expresso, 1,30€ le grand café, pasteis de nata entre 0,50€ et 0,80€…)
Direction ensuite le fameux marché Bolhao, bâtiment de style néoclassique conçu en 1914 par l’architecte António Correia da Silva. Si l’extérieur fait bonne figure, j’ai trouvé l’intérieur dans un état de délabrement surprenant, et dommageable. De nombreuses boutiques (fleurs, alimentation, souvenirs) l’occupent, mais on sent que son heure de gloire est passée, des espaces sont inoccupés et certaines structures, probablement trop vieilles et faibles, sont soutenues par des étais. Un joli lieu cependant, à l’image d’une ville à cheval entre abandon et renaissance…
Ce que j’aime de plus en plus en vacances, particulièrement en ville, c’est flâner… Je me renseigne toujours en amont sur les incontournables, les visites que je veux absolument faire, je lis des blogs, je note de bonnes adresses… Mais au final j’aime me laisser porter, découvrir au gré des rues des bâtiments, des lieux de vie, des endroits qui sauront me parler, me charmer ou m’interroger. Et comme je ne suis pas seule, les visites prévues passent souvent à l’as au profit d’une simple promenade, on avale les kilomètres ! J’avais donc entouré sur la carte les monuments que je voulais voir ou visiter, et nous avons globalement suivi ce fil rouge, plus ou moins vite au gré de nos arrêts et de nos écarts.
Petite balade en photo, du marché jusqu’au Pont Dom Luis en passant par la cathédrale.
La chapelle das Almas, édifiée au 18ème siècle, fut recouverte d’azulejos par le peintre Eduardo Leite. L’intérieur (accès libre) est richement décoré aussi.
La rue Santa Catarina est une artère commerçante de la ville, on y trouve notamment de grandes chaînes de vêtements internationales. N’oubliez pas de lever les yeux au-dessus des vitrines…
Longeant la voie du tramway, on arrive à l’église Santo Ildefonso, située sur une place en hauteur, qui était en travaux en juillet.
La gare de São Benito, construite en 1906, est elle aussi décorée d’azulejos. Comme l’impression de prendre le train pour un autre monde…
L’avenida de los Aliados et la plaza de la Liberdade sont le centre névralgique de la ville haute (c’est là aussi que les habitants de Porto se réunissent pour les grands événements type matchs de foot…). Les bâtiments monumentaux qui bordent cette vaste esplanade (la mairie notamment) datent de la fin du 19ème siècle ou du début du 20ème siècle.
De style baroque, l’église de Santo Antonio de Congregados date de la fin du 17ème siècle. Elle était destinée à être le siège de la Confrérie de Saint-Antoine de Lisbonne.
La cathédrale de Porto, également appelée la Sé, est une église fortifiée datant du 12ème siècle. Reconstruite au 13ème siècle, très remaniée aux 17ème et 18ème siècles, elle présente une architecture hétéroclite : roman, gothique et baroque s’y côtoient. L’intérieur est magnifiquement décoré d’or, et le cloître (accès payant) est couvert d’azulejos.
Sur l’esplanade se dresse une grande colonne torsadée édifiée en 1945, qui servit de pilori. On peut encore voir les crochets qui servaient à pendre les criminels…
Ne manquez surtout pas le panorama magnifique depuis cette place, on découvre la colline de Porto avec ses jolis immeubles et la rive opposée de Vila Nova de Gaia, dominée par les toits de ses chais. Je vous laisse admirer.
Nous nous dirigeons ensuite, après un détour par les petites ruelles et les escaliers du quartier Barredo, vers l’accès supérieur du pont Dom Luís, symbole de Porto.
La Casa-museu Guerra Junqueiro (poète), que nous n’avons pas visitée, offre une jolie cour très calme, idéale pour manger (snacks très abordables). La maison date du 18ème siècle et accueille une collection de meubles, d’orfèvrerie, d’argenterie et faïences.
Porto étant tout en pentes, si vous vous sentez fatigués, de nombreux tuk-tuk sont à votre disposition ! Pas très local, mais amusant…
Nous préférons continuer à pied, et arrivons bientôt près du majestueux pont… A suivre !