Je vais vous faire languir encore un peu avant de vous faire découvrir les lieux magnifiques que nous avons visités en Corse. Je vous emmène à bord de Corsica Ferries, pour vous faire un petit retour sur ce grand événement de la traversée vers la Corse, car voyez-vous c’était une grande première pour nous. Il faut donc qu’on vous raconte cela.
Il faut d’abord remonter au mois de janvier 2016, date à laquelle je me suis connectée au site de Corsica pour la première fois. Je vous avoue n’avoir même pas cherché une autre compagnie, car pour moi il n’y avait qu’eux (bon, une fois en Corse, au port de Bastia j’ai découvert qu’il existait d’autres compagnies comme Corsica Linea ou Moby. À explorer pourquoi pas lors d’une prochaine traversée).
Donc nous voici en janvier et je pars à l’assaut de nos billets. J’ignore le nombre exact de simulations que j’ai pu réaliser, au vue de la valse des prix selon telle ou telle combinaison. Mais pour résumer, nous abandonnons vite l’idée des traversées de nuits (trop coûteuses à cinq car les cabines sont pour quatre max) et nous optons donc pour des traversées de jours.
Pour la première Nice-Calvi, on nous oblige au moment de la réservation à prendre une « installation », cabines ou sièges confort (c’est-à-dire des sièges qui s’incline avec un repose-pied) nous en réservons donc cinq.
Pour la deuxième Bastia-Savone, on ne nous oblige à rien, de toute manière aucun siège n’est proposé, juste des cabines. Comme la traversée a lieu de jour, nous pensons que des sièges conforts comme à l’aller sont gratuits et libres d’accès sur cette dernière (qu’est ce qu’on peut être naïfs parfois !!).
Nous voici donc au matin du samedi 23 juillet, tous excités de prendre le bateau !! Il nous a été demandé de nous présenter au moins une heure avant le départ qui a lieu à 9h15.
8h pétante nous sommes au port (pour les retardataires nous avons dormi à Nice la veille cliquer ICI pour lire le billet) , il y a déjà une file impressionnante de voitures devant nous. L’organisation est bien rodée, à l’entrée on nous demande nos billets, j’avais préparé les pièces d’identité, mais personne ne nous les demande, on vérifie juste que nous sommes bien cinq dans la voiture et roule mimile !! Un peu plus loin deuxième arrêt cette fois la personne scanne nos billets nous colle une étiquette sur le pare-brise et nous file cinq tickets nous indiquant nos numéros de siège à bord du ferry. Et voilà c’est tout. Moi qui m’attendais à des contrôles drastiques, bah non rien. Sans vouloir jouer les pessimistes avec les derniers événements survenus ici même une semaine avant j’avoue être assez dubitative.
Bref nous embarquons donc et nous gagnons la grande salle où nous trouvons nos sièges, on se croirait dans un avion, des ribambelles de sièges qui se suivent sur tout le pont ponctué d’un café-bar de l’accueil et d’un self-service. Aux ponts inférieurs des cabines et à celui du dessus un bar restaurant et l’accès à l’extérieur pour admirer la vue.
Je suis assez surprise de constater que de nombreuses personnes sont assises, ou couchées à même le sol, partout dans les allées, dans les couloirs sur les marches, sur les ponts extérieurs….Moi qui ai été obligé de réserver une « installation » lors de la réservation, comment cela se fait-il qu’autant de monde soit sans ?
En tout cas, je ne regrette pas nos sièges, car 6h de traversée c’est long et nous sommes bien contents d’être bien installés.
Nous quittons Nice avec dix minutes d’avance, nous admirons la vue, puis très vite, le vent se lève et nous sommes invités à regagner l’intérieur du navire.
La houle est très forte et pendant quatre bonnes heures il va être très difficile de se déplacer dans le bateau sans risquer la chute. Le temps est alors long, voir très très long, heureusement personne n’a été malade (j’avais donné de la Notamine a tout le monde en prévision).
Les enfants ont tout de même été sympas ils ont réussi à bien s’occuper et à dormir un peu (même Mini si si !!).
Arrive l’heure du déjeuner 11h45 (ça fait bien quarante-cinq minutes que j’entends « c’est quand qu’on mange »). Juste derrière nous il y un café-bar où cinq personnes font déjà la queue. Trente minutes plus tard, c’est enfin à nous (Corsica est une compagnie Italienne avec du personnel italien donc piano piano !! après tout, ils ont raison ; nous sommes bloqués au milieu de l’océan pendant 6h !!). Sur la carte, un vaste choix de sandwich, en réalité deux sont disponibles, le personnel parle difficilement français et moi difficilement italien (voir pas du tout même), mais j’arrive tant bien que mal à obtenir mes victuailles.
En moins de cinq minutes tout le monde a englouti sont déjeuner et il nous reste encore 2h30 de traversée……
La houle se calme enfin et nous pouvons profiter un peu du pont extérieur, en plus les côtes Corse se profilent à l’horizon. Il est 14h youpi plus qu’une heure. C’est à ce moment-là que dans les hauts parleurs ont nous informe que nous arriverons à Calvi avec 45 min de retard, j’ai alors juste envie de pleurer cette traversée est interminable.
Enfin Calvi se profile au loin c’est juste magnifique, sa citadelle majestueuse me réconforte je suis aux anges comme les enfants.15h45 nous voici à quai, nous regagnons nos voitures et encore 45min de patience dans la fournaise des sous-sols du ferry pour quitter le bateau et viva les vacancia !!!
Samedi 6 août, les vacances sont finies, nous voici au port de Bastia il est 6h30 le ferry doit partir à 8h. Nous avons très mal dormi, j’ai mal à la tête, ça commence mal. Pas beaucoup plus de contrôle qu’à l’aller (un vague coup d’œil au coffre). La bonne nouvelle c’est qu’en arrivant plus tôt nous embarquerons dans les premiers donc nous sortirons plus vite du bateau à Savone (premiers arrivés, premiers sortis !!).
Une fois sur le bateau nous constatons qu’il n’a rien à voir avec celui de l’aller. Il s’agit en fait d’un ancien bateau de croisière finlandais reconverti. Il y a donc des ponts encore et encore desservis par des ascenseurs (avec la petite musique dedans) ou des escaliers. Il y des restos des bars, une salle de jeux pour les petits, une salle de jeux vidéo, des boutiques, bref c’est le bateau de la croisière s’amuse !! Il y a aussi deux grands salons avec des banquettes et fauteuils club pris d’assaut par les passagers. Ayant embarqué dans les premiers, nous arrivons à nous dégoter une banquette et un fauteuil club très peu confortables séparer par une micro table bancale, nous sommes en fait à l’arrière du paquebot dans ce qui était autrefois la salle de dîner spectacle, la scène est même encore là !!
Si l’ensemble du bateau est moins austère que le bon vieux ferry de l’aller, il n’en reste pas moins que passer six heures sur un fauteuil club m’emballe très moyennement et nous sommes tous très fatigués. Le retour s’annonce difficile.
Fort heureusement, peu de temps après notre départ, le haut-parleur annonce qu’il reste des cabines disponibles. Je fonce alors à la réception, j’explique que nous sommes cinq et que je souhaiterai deux cabines une de trois et une de deux. Mme la réceptionniste, blonde comme une Finlandaise, s’exprime dans un francetalien (nouvelle langue !!) à l’accent des pays nordiques, j’arrive tout de même à comprendre que les cabines restantes sont pourvues de quatre couchettes (deux fixes en bas et deux qui s’ouvre en haut) c’est 53€ la cabine pour quatre et 43€ pour trois (une couchette du haut restant fermée et verrouillée). J’en prends donc une pour quatre me disant, on verra bien pour le cinquième, de toute manière tout le monde dort n’importe où finalement, au pire on se relayera entre le salon et la cabine.
Nous gagnons alors le pont cinq, nous chopons un mec pour qu’il nous ouvre notre cabine (la clé est ensuite à l’intérieure) pas franchement aimable comme à peu près l’ensemble du personnel (mais bon tant pis, là dans l’immédiat, on veut juste dormir). Aucune remarque sur le fait que nous entrions à cinq dans une cabine de quatre. Et enfin, nous atteignons le paradis. La cabine est plutôt spacieuse (bon ça reste une cabine de bateau soyons clair !!) les lits sont confortables, les grands prennent ceux du haut nous ceux du bas, Mini n’a pas sommeil (comme d’hab.) et choisit de s’installer au petit bureau (oui y’a même un petit bureau) pour regarder un DVD sur l’ordi. Il est 9h du mat nous plongeons tous dans un profond sommeil ultra réparateur, mon mal de tête s’en va, le lent mouvement du bateau sur la mer me berce c’est juste trop kiffant (comme ils disent les jeunes).
j’ai adoré dormir sur le bateau c’est trop génial !!
Conclusion :
La traversée du retour nous a semblé bien plus courte et bien plus reposante. Je pense que si nous repartons en Corse, nous prendrons une traversée de nuit parce que j’aimerai faire une nuit complète sur le bateau (bah oui m’en faut peu pour être heureuse !!). Dans tous les cas prendre, une cabine permet de se reposer même durant une traversée de jour.
Corsica ferries est la compagnie qui à mon sens offre le plus de possibilités pour se rendre en Corse même si le personnel est moyennement aimable et le service un peu long. Les prix à bord ne sont pas plus exorbitants qu’au wagon-bar du TGV ou sur une aire d’autoroute : compter 5€90 la formule petit dej avec une boisson chaude une viennoiserie et un verre de jus d’orange frais. Les croque-monsieur, sandwichs ou panini tournent entre 3€50 des 4€50.
Nous sommes donc globalement satisfait de notre voyage à bord. Et vous ? déjà pris le bateau pour aller en Corse ? C’était comment ?