Depuis ma journée dans le Pays basque l'année dernière, et ma redécouverte de la région, je voulais aller randonner dans les Pyrénées. Comme d'habitude, j'avais des grandes idées en tête, des choses irréalisables évidemment, à base de cols, de lacs et de nombreuses et fatigantes heures de marche. Et puis finalement, il n'y a souvent pas besoin d'aller très loin pour en prendre plein la vue. C'est comme ça que je me suis retrouvée à Ainhoa pour une randonnée bien plus dans mes cordes mais loin d'être quelconque.
Ainhoa étant un village très touristique, mieux vaut arriver tôt pour ne pas avoir de difficulté à se garer. Par ailleurs, le circuit est très souvent exposé plein soleil, avec de trop rares passages à l'ombre : il est donc préférable d'éviter les heures trop chaudes. La boucle choisie, intitulée "panoramique", fait une dizaine de kilomètres pour un temps de parcours annoncé d'environ 2 h 30. Parties un peu après 10 h, nous sommes revenues au village sur les coups de 13 h 30 (vous allez vite comprendre le pourquoi denotre mon allure d'escargot). Le point de départ se situe tout en haut du village, au niveau d'une petite place en contrebas de la route. D'autres circuits, de durées plus ou moins longues, commencent au même endroit et finissent par se recouper le long du parcours. Côté signalisation, tout est très bien balisé, impossible de se perdre !Ne vous fiez pas à la première partie de la randonnée, peu intéressante : on s'éloigne doucement d'Aïnhoa, dans des petits hameaux. On suit souvent des routes goudronnées, heureusement peu fréquentées. De loin en loin, on aperçoit les Pyrénées. Pour le moment, rien de bien attrayant. Puis, après un passage en sous-bois, place aux choses sérieuses : une première côte avec en point de mire une première crête. Accrochez-vous, car la montée ne fait que commencer : la fiche topo n'annonce que 380 mètres de dénivelé (j'ai eu l'impression de bien plus, certainement parce qu'on les gravit quasiment d'une traite) mais la pente est raide.Si comme moi vous soufflez comme une forge au bout de dix mètres (et ce n'est que le début), c'est l'occasion de faire quelques pauses pour apprécier le paysage (la bonne excuse !). On prend doucement de la hauteur et la vue sur les environs d'Aïnhoa est à couper le souffle (au sens propre comme au figuré), avec juste en face la Rhune et, à l'horizon, l'océan. Le village apparaît tout petit sur la droite et, comme à chaque fois, je m'émerveille du chemin parcouru : j'ai l'impression d'avoir marché pendant des kilomètres alors que cela fait à peine une heure que nous sommes parties.Après la première crête, la deuxième se rejoint beaucoup plus facilement, avec une pente plus douce. On commence également à croiser quelques chevaux en liberté, trop occupés à brouter les herbes sauvages pour prêter attention aux randonneurs. Quand on se retourne, c'est finalement toujours le même point de vue qui s'offre à nous mais avec quelques mètres de hauteur en plus à chaque fois, il n'est jamais identique. C'est aussi l'occasion de commencer à mieux apprécier l'autre versant, avec chemin à flanc de colline et un autre à l'assaut d'une nouvelle crête. La suite du parcours. Car après être redescendu, il faut remonter de plus belle, avec la troisième et dernière côte. À ce stade-là, je suis à deux doigts de me faire doubler par un escargot. Qu'est-ce que ça monte !Un aperçu du chemin, avant la dernière ascension.Un dernier effort !Les plus courageux, suivant le circuit des collines, poursuivront jusqu'au sommet. Heureusement, le nôtre finit par bifurquer sur la gauche et la suite est relativement plate. Le sentier sinue à flanc de colline et est assez large pour se croiser, à peine : il faut bien ça car l'on rencontre de plus en plus de chevaux, dans un sens comme dans l'autre. Les situations pour se doubler sont parfois cocasses mais heureusement jamais dangereuses : ils ont le pied sûr et font volontiers du hors-piste pour passer. De plus, avec leur cloche autour du cou, on les entend de loin, impossible d'être pris par surprise.Et oui, on a grimpé cette colline !La dernière étape se profile, les trois croix blanches à côté de l'oratoire. Et toujours en toile de fond, la Rhune.Avant d'amorcer la descente vers Aïnhoa, c'est l'occasion d'admirer le paysage une dernière fois, depuis le point de vue de l'oratoire. Une belle vue panoramique qui englobe le Pays basque, entre mer et montagne. Ici aussi les cheveux sont nombreux et guère farouches : ils se laissent facilement approcher par les promeneurs. Un lieu de pique-nique idéal également, que l'on peut rejoindre en aller-retour si l'on ne veut pas faire le reste des circuits ! Il est ensuite temps d'emprunter le chemin de croix jusqu'au village.Les célèbres stèles discoïdales du Pays basque, avec Aïnhoa en contrebas.Ce circuit panoramique ne présente aucune difficulté mais est un poil sportif, à cause du dénivelé et de la pente (enfin, cela dépendra forcément de votre endurance). Pour le reste, pas de surprise dans sa classification facile. De retour au village, ne partez pas sans avoir fait un tour dans la rue principale, l'occasion de goûter à un plat typique (plutôt chipirons ou axoa ?) ou faire le plein de souvenirs. Et puis, si le cœur – et les jambes ! – vous en dit, il existe tout un tas d'autres balades dans la région. À garder sous le coude pour l'année prochaine !
Ainhoa étant un village très touristique, mieux vaut arriver tôt pour ne pas avoir de difficulté à se garer. Par ailleurs, le circuit est très souvent exposé plein soleil, avec de trop rares passages à l'ombre : il est donc préférable d'éviter les heures trop chaudes. La boucle choisie, intitulée "panoramique", fait une dizaine de kilomètres pour un temps de parcours annoncé d'environ 2 h 30. Parties un peu après 10 h, nous sommes revenues au village sur les coups de 13 h 30 (vous allez vite comprendre le pourquoi de