On commence les i…il est fort possible aussi qu’on les termine. Je sens que ça va être un challenge. C’est fou le nombre de choses qui ne commencent pas par i. Et je ne parle même pas des anglais qui ne font strictement aucun effort, très peu d’Isidore, pratiquement pas de Iphigenie, c’est pas possible ils font exprès pour me narguer.
I comme..
Isabelle de France qui comme son nom l’indique a été reine d’angleterre. Ça commence fort, puisque je suis obligée de caser une française…La petite Isabelle est assez connue depuis sa prestation dans les rois maudits, de Druon qui lui a valu aussi plusieurs apparitions télévisuelles. Elle tient également le premier rôle féminin dans Braveheart, sous les traits de Sophie Marceau. C’est dire si elle était douée pour le show-business, ce qui était quand même plutôt visionnaire pour son époque, puisqu’elle est née en 1295. Isabelle est la fille de Philipe VI, roi de France et de Jeanne de Navarre. Comme c’était la coutume, on s’en débarrasse rapidement en la casant à la cour d’Angleterre. Elle épouse donc Edward II. On ne peut pas dire que ça leur réussisse, puisqu’ils sont en concurrence directe pour sauter sur tout ce qui bouge, à condition que ce soit un garçon. Il semblerait que William Wallace est clairement choisi son camp et nettement préféré la reine (je résume). Ça fait désordre tout ça, et Isabelle, aidée de son petit copain Mortimer (on dirait un méchant dans Harry Potter) décide de suicider son mari. Elle devient régente et ça ne rigole plus, c’est Isa qui commande, jusqu’à ce que son fils Edward III (celui qui faisait du camping à Calais) soit assez grand pour prendre le pouvoir. Il se débarrasse d’un revers de hache main de Mortimer. On avait une vision assez sanguinaire spéciale de la famille recomposée au XIV siècle! Mais il ne touche pas à sa maman. Isabelle continue à s’éclater jusqu’à sa mort en 1358. Les anglais la considèrent comme la première femme fatale de leur histoire, en français dans le texte.
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In the night garden: on va s’aérer un peu avec quelque chose de plus niais et poétique. C’est un programme pour enfants de la BBC. Ça a été lancé en 2006 par le dangeureux psychopathe probablement drogué créateur des Teletubbies. C’est donc une référence, même si je ne sais pas de quoi. C’est sensé être charmant et reposant, pour les enfants de 1 à 4 ans, qui généralement adorent. Et bien, les miens ont toujours détesté profondement, ça les contrariait vivement. C’est bien simple, vous donnez une peluche d’un des personnages à WizzBoy, il s’en débarrasse exactement comme Edward III de Mortimer, mais avec les dents. Bref, soit mes enfants sont totalement asociaux et refusent de suivre bêtement la mode, soit dès le plus jeune âge, ils se rendent compte quand on les prend pour des imbéciles et n’apprécient pas. Dans un cas comme dans l’autre, je suis très fière d’eux.
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Iznogoud : ça n’a strictement rien à voir avec l’Angleterre, même si c’est un jeu de mot subtil et anglophone. Je veux bien sûr parler de la BD de Goscinny et Tabary, dont je possède un exemplaire dédicacé pour ma plus grande joie et grâce aux parents de Marichéri, qui sont très gentils. Je suis une très grande fan de BD, il m’est arrivé étudiante, de faire des kilomètres à pied pour économiser l’argent du bus et pouvoir m’acheter un album. Bref, je suis très contente de cette dédicace, c’est le moment de la replacer. En prime, vous avez même droit à mon pouce qui cache astucieusement mon prénom.
Inning : c’est un terme utilisé au cricket. Franchement, c’est bien parce que je ne trouve rien d’autre commençant par i que j’en parle. Je n’ai strictement aucune idée de ce que ça peut être, du coup j’ai demandé à L’Ado, le commentateur sportif attitré de la maison et qui a un peu joué. C’est très simple, c’est comme une mi-temps en foot sauf que c’est pas ça du tout. J’aime bien quand mon fils explique un truc, il est aussi clair que sa mère. Comme je suis têtue j’aime bien comprendre, je suis allée voir sur Wikipedia. Qui n’est pas beaucoup plus limpide que L’Ado. Il semblerait qu’un inning soit une manche d’une partie de cricket (qui elle-même peut durer plusieurs jours) pendant laquelle c’est une même équipe qui lance la balle. Quand c’est le tour de l’autre équipe, on change d’inning. Ne me remerciez pas, je sais que ça vous intéresse.
Ipswich: c’est une ville de l’east Anglia, ma région mais c’est la capitale du comté au dessus du mien, l’Essex. Ipswich est dans le Suffolk et a une histoire similaire à celle de Colchester, ma ville. Toutes les deux ont été fondées par les romains et se sont développées au moyen âge grâce au commerce maritime notamment de la laine et du drap. Toutes les deux sont ensuite mollement tombées en désuétude, pour ne pas dire décrépitude et ne présentent qu’un intérêt limité même si elles grandissent à nouveau grâce à l’arrivée de commuters qui fuient l’agitation et les prix de l’immobilier délirants de Londres, toutes les deux sont les seuls centres urbains (enfin, on se comprend, ça reste assez moyen) au milieu d’une marée de petits villages charmants. Bref, Colchester et Ipswich sont jumelles. Sauf que pour de sombres histoires de chauvinisme local, elles se détestent. Un habitant d’Ipswich digne de ce nom, se doit de vouer une haine féroce aux colchesteriens qui le lui rendent bien, même si on ne sait pas pourquoi. On ne rigole pas avec ça.
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Finalement, j’ai encore des i à caser, on continue la semaine prochaine!