Voilà les quelques petites choses qui devraient vous déplaire à Istanbul sans pour autant remettre en cause votre voyage
1) Loin d'être le pays de l'alcool
Dans un pays qui est de tradition musulmane, rien d'étonnant à ce que vous ne veniez pas y chercher de l'alcool. Cependant, en Turquie, ce n'est pas interdit d'en vendre mais de moins en moins d'établissements détiennent l'autorisation depuis l'ère Erdogan. Le problème, ce n'est pas de ne pas en trouver (d'ailleurs, je trouve que les rues sont assez sûres, sans ivrogne dont on ne saurait se dépatouiller), c'est que ce n'est pas forcément bon. Hormis les vins dans les bons restaurants qui sont bien choisis, les cocktails sont particulièrement dégueulasses. J'ai pu en goûter dans le quartier branché de Beyoglu et c'était franchement pas bon.
2) Des événements récents pas très réjouissants
On ne peut pas reprocher à Istanbul d'être victime des attentats puisqu'on serait bien mal placé après les événements de Nice et de Paris. Mais la situation sécuritaire est surtout difficile à gérer en interne: les possibles attentats qui couvent sur Istanbul ne sont pas vraiment de l'ordre de l'Etat islamique mais plutôt des Kurdes que les Turcs ne traitent pas toujours très bien. Les événements du parc de Gezi en 2013, où de nombreux citoyens manifestant pacifiquement contre la destruction du parc de Gezi et réprimés par les violences policières, ont été un coup porté à la démocratie turque. Et que dire du putsch récent, toujours très flou, qui s'est déroulé dans le pays et qui a vu de nombreux Stambouliotes témoignaient de leur soutien à Erdogan ou à la démocratie sur le pont du Bosphore?
3) Un passé byzantin oublié?
Dommage qu'Istanbul ne semble mettre en avant que ou presque sa splendeur ottomane alors qu'elle a été marquée par 2 autres empires tout aussi florissants: quid de l'empire romain qui a vu naître Constantinople, seule cité capable de s'appeler la "Nouvelle Rome" alors qu'on ne prend plus soin de ses murailles et que son hippodrome n'est plus grand chose ou encore de l'empire byzantin dont il ne semble rester que les mosaïques de Sainte Sophie ou de Saint Sauveur in chora? Au lieu de lancer une mosquée style ottoman à la capacité d'accueil largement surestimée par rapport à la population du quartier où elle sera installée, pourquoi ne pas ouvrir un musée de la ville qui retracerait ces 3 âges d'or alors qu'il en existe à Paris, Londres, New York ... ? Pourtant, cette dernière a pour vocation de devenir une ville mondiale. A moins qu'elle ne veuille rivaliser qu'avec Dubai.