Début juillet, je suis retournée à Bourg-en-Bresse après mon passage express en mars 2014 : la visite du monastère royal de Brou m'avait fait forte impression mais je n'avais pas vu grand-chose d'autre de la ville. Alors quand l'office de tourisme m'a proposé de revenir pour découvrir notamment certaines des animations organisées durant l'été, je n'ai pas hésité longtemps à dire oui : c'était l'occasion parfaite de pouvoir ajouter à ma liste ce que j'avais manqué la fois précédente. Et de fil en aiguille, le programme s'allongeant, l'après-midi prévue s'est transformée en deux journées bien remplies... Je vous partage donc quelques-unes des – nombreuses ! – activités et visites possibles à Bourg-en-Bresse durant l'été, que ce soit dans la ville même, au vert ou bien plus orientées patrimoine.
Tout l'été, l'office de tourisme organise des visites nocturnes théâtralisées. Le principe est simple : durant plus de deux heures, les visiteurs suivent un parcours dans la ville, qui les emmènent à la découverte des rues, places et monuments emblématiques de Bourg-en-Bresse. À chaque arrêt, des comédiens sont là pour nous conter un épisode historique marquant, de la fondation de la ville jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Mais avant de partir pour ce voyage dans le temps original, la soirée débute par une démonstration de danse folklorique bressane. Les danseurs, dans leurs costumes de fête de la fin du XIXe siècle et sabots au pied, virevoltent pendant près d'une heure, faisant même participer le public. Une entrée en matière festive et colorée, qui met tout de suite dans l'ambiance. Il est ensuite temps de partir à la découverte de Bourg-en-Bresse. La déambulation commence sur la colline des origines, place des Lices, où furent retrouvées les premières traces de civilisation. Le bâtiment qui s'y élève désormais date du XVe siècle. La fondation de Bourg-en-Bresse y est brièvement abordée, puis viendront, tout au long du parcours, d'autres moments clés : l'héritage de l'astronome Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande, le passage du contrebandier Louis Mandrin le 5 octobre 1754, les lendemains de la Révolution française...La Maison Gorrevod, belle demeure à briques rouges enchâssées de colombages, date du XVe siècle et accueillit la première imprimerie de la ville, au début du XVIIe siècle. La façade de l'hôtel Meillonnas, construit au XVIIIe siècle, avec ses beaux balcons en fer forgé.On retrouve dans le vieux centre de Bourg-en-Bresse de nombreux ensembles de maisons médiévales à encorbellement, comme celle-ci dont les poutres datent du XIVe siècle. Ce quartier, autrefois situé en périphérie, était majoritairement habité par les tisserands.Impossible de ne pas évoquer l'une des figures majeures liées à la ville : Marguerite d'Autriche. C'est suite à la mort de son époux, Philibert de Savoie, qu'elle fit construire le monastère royal de Brou.La porte de Jacobins, autrefois l'entrée du couvent des Dominicains, fondé en 1414 par le duc de Savoie Amédé VIII. La visite permet également de pousser la porte de certains hôtels particuliers et de découvrir des cours bien cachées.J'avais un peu peur de la longueur de la soirée mais les deux heures passent vraiment très vite. C'est une belle opportunité pour découvrir Bourg-en-Bresse et son histoire d'une manière différente, vivante. Et puis, il est très agréable de se balader dans la ville alors que le soleil se couche, pour terminer à la nuit tombée, cela donne tout de suite une autre dimension aux lieux que l'on a pu découvrir durant la journée ! Seul (tout petit) bémol, le groupe est souvent très conséquent et ce n'est pas toujours aisé d'être bien placé pour voir se jouer les petites saynètes. Mais pour une première expérience de ce genre d'événement, j'ai été conquise à 100 % !Visites nocturnes théâtraliséesLes vendredis soirs à partir de 20 hPoint de rendez-vous : Esplanade de la GrenettePrix : 10 €* (réservation conseillée auprès de l'office de tourisme)
Une fois la visite nocturne théâtralisée terminée, c'est le moment d'enchaîner sur un tout autre genre d'animation. Couleurs d'amour est un spectacle son et lumière que l'on doit à Gilbert Coudène, qui a déjà officié pour la Fête des lumières de Lyon. Fort de son succès en 2015, cette année ce sont les façades de deux bâtiments qui s'illuminent à la nuit tombée : le théâtre, esplanade de la Comédie, et le monastère de Brou. Sur le premier, on retrouve des tableaux évoquant le voyage et la rencontre avec d'autres cultures. Au second, l'histoire est mise en lumière, avec notamment l'histoire d'amour entre Marguerite d'Autriche et Philibert de Savoie. Ce fut sans conteste le gros coup de cœur de mon séjour, j'aurais pu rester toute la soirée à admirer les tableaux passer en boucle, fascinée et émerveillée par les images qui s'animent sous nos yeux. Un foisonnement de détails, des couleurs vibrantes... Un moment magique et un vrai régal pour les yeux.Astuce : il existe une navette – gratuite également – entre les deux sites, jusqu'à 23 h 30, heure de fin de la dernière projection.
Ça avait été un de mes grands regrets lors de ma première visite et la raison pour laquelle j'ai étendu ma venue sur deux jours : Bourg-en-Bresse possède une apothicairerie qui se visite uniquement les samedis après-midi. Il était donc hors de question que je la loupe cette fois-ci ! C'est au XVIIIe siècle qu'il est décidé de construire un Hôtel-Dieu, à la campagne, sur un terrain "en altitude" pour favoriser le bon air. Avant la pose de sa première pierre en 1782, Bourg-en-Bresse comptait une multitude de petits hôpitaux en centre-ville, mais situés dans le lacis des étroites ruelles et alors beaucoup sujets aux miasmes. L'Hôtel-Dieu ouvre en décembre 1790 et une importante procession de malades et de sœurs quittent la ville pour venir s'y installer. Il fermera en 1979 et l'apothicairerie restera, elle, en activité, jusque dans les années 1960. Le bâtiment abrite désormais une maison de retraite, d'où le peu de visites possibles.L'apothicairerie est composée de trois salles. La première est un laboratoire en parfait état de fonctionnement, chose très rare : on y retrouve un grand fourneau en fonte, des alambics, des pressoirs, et des ustensiles divers, dont des mortiers en bronze datant du XVIIe siècle et provenant donc d'autres hôpitaux. C'est ici qu'étaient préparés les médicaments – pilage, cuisson, décantation... – qui pouvaient se présenter sous différentes formes : pilules, pommades, liquides, etc. Tout était fait pour faciliter le travail des sœurs : elles avaient même l'eau courante, un luxe à cette époque ! On passe ensuite à l'arrière-boutique où étaient stockées les matières premières. À l'époque, les médicaments étaient composés de trois sortes d'ingrédients : des roches, des composés d'animaux mais surtout des plantes. Tout était donc soigneusement entreposé dans des boîtes en bois (chêne ou sapin) ou des pots en faïence, appelés pots à canon. Il n'est d'ailleurs pas rare de trouver sur les inscriptions quelques fautes d'orthographe ! Cette seconde salle possède également une belle collection de vieux manuscrits, certains remontant même jusqu'au XVIIe siècle, dont les volumes de l'Histoire naturelle de Georges-Louis Leclerc de Buffon ! De drôles d'ingrédients sont à retrouver au grès des inscriptions, comme ce terrifiant (et plutôt intrigant) "Sang de bouc de dragon".Place ensuite à la troisième et plus grande salle : l'officine. C'était la seule accessible par les personnes étrangères à l'apothicairerie, le lien avec le reste de l'Hôtel-Dieu et même de la ville, où malades et médecins venaient bénéficier des savoirs des sœurs. Les étagères en bois faisant le tour de la salle ont été sculptées sur mesure pour accueillir les pots de différentes tailles. On le voit notamment au niveau des alcôves, où l'on retrouve d'imposants pots de "monstre", des pots d'apparat. On y retrouve de nombreux instruments, comme des piluliers ou une balance de précision, ainsi que des instruments médicaux, dans une vitrine. Au total, plus de mille contenants sont répertoriés.Un pot à Thériaque, un célèbre contrepoison contenant, parmi les dizaines de plantes et composés, de l'opium, dont la formule remonte à l'Antiquité. La plupart des boîtes et pots contiennent encore des produits, dont ces clous de girofle, à gauche, encore très odorants des dizaines d'années plus tard.La visite dure entre 1 h 15 et 1 h 30, suivant l'enthousiasme du guide et les questions des visiteurs. On assiste ainsi à une plongée dans le passé absolument passionnante, à la découverte de la médecine d'autrefois, dans un cadre d'exception, resté intact au fil des siècles. Une visite qui sort des sentiers battus, que l'on s'intéresse ou non à l'histoire de la médecine.Apothicairerie de l'Hôtel-Dieu47 boulevard de Brou 01000 Bourg-en-BresseVisite les samedis à 14 h 30 et le mardi à 10 h 30 pendant les vacances scolaires.Prix : 5 €*
Des émaux, en France, on connaît surtout ceux de Limoges. Mais Bourg-en-Bresse fut également un centre de production renommé, notamment au XIXe siècle, avec des pièces présentes jusque dans les expositions universelles de l'époque. Les émaux Jeanvoine, depuis 18 ans, perpétuent un savoir-faire vieux de plus de 150 ans en remettant au goût du jour les émaux bressans. J'ai eu la chance de pouvoir visiter leur atelier et d'avoir un cours en accéléré de la fabrication des émaux. Les techniques n'ont quasiment pas changé, ni même les outils : il faut dire que les tables d'atelier, les presses et certains des poinçons sont d'origine, transmis lors du rachat du précédent atelier. La fabrication est ainsi ininterrompue depuis le XIXe siècle.La particularité des émaux bressans est la rosace au centre et le motif symétrique. Ensuite, c'est l'inspiration et les envies de l'émailleuse qui font le reste. Résultat, il n'y a jamais deux bijoux identiques. La fabrication se fait entièrement à la main et demande une minutie incroyable : les paillons d'or apposés sur l'émail sont parfois minuscules ! Chaque étape est suivie d'un passage au four pendant une poignée de minutes, ce qui permet aux différents matériaux de prendre entre eux. Une fois le motif prêt viennent le sertissage, le polissage... Le plus ? Il est possible de faire réaliser un bijou sur mesure, en choisissant tout de A à Z, de la couleur à la monture, en passant par le motif. Le résultat est très moderne, et n'a plus rien à avoir avec les anciens émaux bressans exposés dans la boutique. Ce savoir-faire a un coût, forcément, mais il est possible de se faire plaisir sans non plus casser sa tirelire. Et si vous craquez, sachez qu'il n'y a pas besoin de se rendre à Bourg-en-Bresse pour faire l'acquisition d'émaux bressans, la boutique livre partout en France !Émaux Jeanvoine5 rue Thomas Riboud01000 Bourg-en-Bresse
Située à quelques kilomètres de Bourg-en-Bresse, la base de loisirs de Bouvent est la destination idéale en famille ou entre amis pour passer une journée au bord de l'eau. Les berges du lac y sont en effet emménagées : il y a bien sûr une plage surveillée, des espaces de jeux et fitness, ainsi qu'une base nautique où il est possible de prendre des cours d'aviron, de kayak ou encore d'optimisme. C'est également un bel endroit où se promener, en empruntant notamment le sentier faisant le tour du lac (long de 2.5 km) avec des espaces pique-nique à intervalles réguliers. Attention par contre : peu de zone d'ombre. Un coin pêche et un golf neuf trous complètent le parc. Enfin, de nombreuses animations y sont organisées tout au long de l'année.Côte accessibilité, il y a bien sûr possibilité d'y venir en voiture mais le plus sympa est peut-être d'emprunter la liaison verte, qui relie la base de loisirs à la ville, et qui passe non loin du monastère de Brou. Cette piste goudronnée est idéale pour les vélos mais également pour les piétons ou même en roller ! Et si vous n'avez pas apporté votre vélo avec vous, pas de panique : il est possible d'en louer un au pôle d'échange intermodal, devant la gare. La base de loisirs est également accessible en bus, via la ligne 5. Des espaces aménagés à l'ombre, au calme, le long du lac : parfait pour une petite pause, à profiter du lieu.Si l'endroit est vraiment très chouette, son principal écueil est qu'il est... payant, en été. Si vous ne souhaitez pas sortir le porte-monnaie pour pouvoir vous baigner, il faudra vous éloigner de Bourg-en-Bresse de plusieurs kilomètres : la Grange du Pin à Treffort-Cuisiat ou le stade nautique de Nantua proposent ainsi des plages gratuites.Base de loisirs de BouventChemin de Curtafray01000 Bourg-en-BressePayant du 14 mai au 31 août 2016 : de 1,8 à 3,5 €* ; gratuit pour les habitants de Bourg-en-Bresse.
Si les lacs ne sont pas trop votre truc et que vous préférez vous promener au frais dans la nature, ça tombe bien : aux portes de Bourg-en-Bresse s'étend la forêt de Seillon, d'une superficie de plus de 600 hectares. Cette chênaie, parmi les plus productives du quart sud-est de la France, fut "créée" et gérée par les moines chartreux dès le XIIe siècle : en effet, sans intervention humaine, la forêt n'aurait pas du tout son visage actuel et serait principalement constituée de hêtres. Ce sont d'ailleurs ces chênes-ci qui ont servi pour la réalisation des charpentes du monastère royal de Brou. De nombreux sentiers parcourent la forêt, accessible tout au long de l'année, que ce soit à pied, en VTT ou même à cheval, de même que des parcours sportif, d'orientation et pédagogique. Tout comme la base de loisirs de Bouvent, la forêt de Seillon est accessible via la liaison verte. C'est ensuite l'occasion de se perdre dans cette forêt multicentenaire et de partir à la découverte de ses riches faune et flore. Même si, ayant peu de temps devant moi, je n'ai réalisé qu'une petite boucle d'une heure (le sentier "découverte de la forêt", très intéressant pour mieux comprendre le lieu), j'ai été très étonnée du nombre d'oiseaux ou d'insectes qui se sont laissés approcher... à distance raisonnable du zoom de mon appareil photo, évidemment ! Un petit havre de paix où il fait bon se perdre quelques heures, surtout quand la canicule fait rage !
Le château de Fleyriat est situé en bordure de Bourg-en-Bresse, sur la commune de Viriat. Au cœur d'un domaine de 20 hectares, c'est en fait deux ensembles architecturaux bien distincts que l'on découvre. Le plus ancien date du XVIIIe siècle et fut construit par le premier propriétaire, François-Philibert Loubat de Bohan. Complexe résidentiel et agricole, le hameau, fait en pisé, comprend plusieurs bâtiments, dont une maison de maître et une orangerie, et devient le lieu d'expérimentations botaniques. À la mort de François-Philibert, le château passe entre les membres de la famille avant d'arriver entre les mains de Sosthène Michet de Varine Bohan.Il achète la parcelle contiguë et y fait édifier le château actuel, dès 1867, et aménage le parc à l'anglaise, selon un plan en pétales. De nombreuses essences d'arbres rares sont plantées, ainsi que par le colonel Louis Vabre, qui reprend le domaine en 1888 : séquoias, cèdres bleus ou encore un févier d'Amérique, aussi appelé épine du Christ, du fait des épines que l'on trouve sur son tronc. Beaucoup de ces arbres pluricentenaires n'ont malheureusement pas survécu aux travaux de construction de la rocade, non loin, mais surtout des dernières tempêtes ; la dernière en date, en juin, a également fait pas mal de dégâts dans le parc. C'est un total de 400 arbres que le domaine a perdu, une tragédie quand on sait les espèces plantées mais également la riche faune qu'elles abritent. À gauche, la cloche de l'église de Viriat, détruite en 1793 et son unique vestige. À droite, le fameux arbre "épine du Christ".Un aperçu du hameau du XVIIIe siècle avec la maison de maître à gauche et l'orangerie à droite.Inscrit au titre des monuments historiques en 2013, le château est toujours aux mains de la famille Vabre et reste habité : il ne se visite donc pas. Ayant été seule lors de ma venue, j'ai eu l'occasion de discuter avec son propriétaire et ai eu la grande chance d'avoir le droit de jeter un œil à l'intérieur et découvrir ainsi la décoration et les meubles d'origine, encore en parfait état. Mais même sans cette petite exclusivité, la visite est très intéressante... même si les conditions météo du mois dernier n'ont guère été favorables à ce que le parc se dévoile sous son plus beau jour !L'abreuvoir est un ancien sarcophage romain.Toutes les fleurs du château poussent en serre et sont ensuite repiquées chaque printemps.Château de FleyriatChemin du Château de Fleyriat 01440 ViriatVisite du 1er juillet au 30 septembre les jeudis, vendredis et samedis. Tarif : 9 €
François-Philibert de Bohan fut également maire de Bourg-en-Bresse ; l'hôtel particulier de sa famille, construit vers 1730, fait désormais partie de la mairie.
L'abbaye d'Ambronay faisait partie de mes oublis de ma précédente visite que je souhaitais absolument réparer. Située à une trentaine de kilomètres au sud de Bourg-en-Bresse, je n'ai eu besoin que d'un petit crochet sur le chemin du retour pour aller la visiter. Fondée au temps de Charlemagne, au XIe siècle, elle est rattachée à la règle de saint Benoît. L'une de ses particularités est la tour ci-dessus, la tour des Archives, témoin de son architecture défensive : située entre les provinces du Dauphiné et de la Savoie, elle finit par être rattachée à cette dernière en 1282. La tour est édifiée à cette époque, pour permettre aux garnisons savoyardes de défendre l'abbaye. L'entrée de l'abbatiale.Comme dans la majorité des lieux de culte, les moines sont chassés à la Révolution et le complexe se voit attribuer de nouvelles fonctions : grange, prison, logements sociaux... Une partie des bâtiments abrite désormais un Centre culturel de rencontre qui organise notamment le festival d'Ambronay, un festival annuel de musiques anciennes renommé. Une grande partie de l'abbaye se visite, soit en visite guidée soit en visite libre. C'est cette dernière que j'ai faite, les premières étant plutôt rares dans l'année. On a ainsi accès à l'abbatiale et au cloître à deux niveaux, reliés par un escalier monumental érigé au XVIIe siècle par les moines bénédictins de la congrégation de Saint-Maur, à laquelle elle fut rattachée en 1652. À droite, l'escalier monumental, couronné de superbes peintures au plafond.Le site est vraiment très beau, notamment la double galerie du cloître, de style gothique flamboyant. On y retrouve l'atmosphère paisible si particulière de ces endroits autrefois réservés à la prière et au recueillement, renforcée par l'absence d'autres visiteurs. Un lieu plein de majesté... Dont j'ai pourtant eu du mal à apprécier la visite, la faute à l'absence d'explication. Il est possible de lancer un enregistrement dans l'église, moyennant quelques euros, mais le panneau d'instruction un peu obscur a – peut-être à tort – vite douché mon enthousiasme. Pour le cloître par contre, aucune indication nulle part, il ne reste qu'à déambuler et à s'imprégner des lieux, imaginer la vie des moines il y a plusieurs siècles, et à essayer de faire attention aux détails et leur inventer une signification. Si vous pouvez, je vous conseille vivement de faire la visite guidée ; sinon, vous pouvez aussi venir librement pour découvrir le lieu mais vous risquez, comme moi, de repartir plus frustré qu'autre chose de ne pas avoir pu percer pleinement ses mystères ! À gauche : des restes de peinture... datant du XIVe siècle ?Abbaye d'AmbronayPlace de l'Abbaye01500 AmbronayVisite libre toute l'année de 10 h à 16 h (hiver) et 10 h à 18 h (été).
Bourg-en-Bresse n'est peut-être une destination à laquelle on pense en premier lieu mais la ville, tout comme le département de l'Ain, est vraiment riche d'une histoire et d'un patrimoine à découvrir. Je remercie l'office de tourisme pour son invitation et ses précieux conseils pendant que j'élaborais mon programme sur place, et ne peux que vous inviter à les contacter si vous aussi vous décidez à venir passer quelques jours dans les environs, ils sauront vous aider au mieux pour organiser votre séjour et vous faire aimer leur région !
* les prestations marquées d'un astérisque m'ont été offertes par l'office de tourisme.
À BOURG-EN-BRESSE
Visite nocturne théâtralisée
Tout l'été, l'office de tourisme organise des visites nocturnes théâtralisées. Le principe est simple : durant plus de deux heures, les visiteurs suivent un parcours dans la ville, qui les emmènent à la découverte des rues, places et monuments emblématiques de Bourg-en-Bresse. À chaque arrêt, des comédiens sont là pour nous conter un épisode historique marquant, de la fondation de la ville jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Mais avant de partir pour ce voyage dans le temps original, la soirée débute par une démonstration de danse folklorique bressane. Les danseurs, dans leurs costumes de fête de la fin du XIXe siècle et sabots au pied, virevoltent pendant près d'une heure, faisant même participer le public. Une entrée en matière festive et colorée, qui met tout de suite dans l'ambiance. Il est ensuite temps de partir à la découverte de Bourg-en-Bresse. La déambulation commence sur la colline des origines, place des Lices, où furent retrouvées les premières traces de civilisation. Le bâtiment qui s'y élève désormais date du XVe siècle. La fondation de Bourg-en-Bresse y est brièvement abordée, puis viendront, tout au long du parcours, d'autres moments clés : l'héritage de l'astronome Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande, le passage du contrebandier Louis Mandrin le 5 octobre 1754, les lendemains de la Révolution française...La Maison Gorrevod, belle demeure à briques rouges enchâssées de colombages, date du XVe siècle et accueillit la première imprimerie de la ville, au début du XVIIe siècle. La façade de l'hôtel Meillonnas, construit au XVIIIe siècle, avec ses beaux balcons en fer forgé.On retrouve dans le vieux centre de Bourg-en-Bresse de nombreux ensembles de maisons médiévales à encorbellement, comme celle-ci dont les poutres datent du XIVe siècle. Ce quartier, autrefois situé en périphérie, était majoritairement habité par les tisserands.Impossible de ne pas évoquer l'une des figures majeures liées à la ville : Marguerite d'Autriche. C'est suite à la mort de son époux, Philibert de Savoie, qu'elle fit construire le monastère royal de Brou.La porte de Jacobins, autrefois l'entrée du couvent des Dominicains, fondé en 1414 par le duc de Savoie Amédé VIII. La visite permet également de pousser la porte de certains hôtels particuliers et de découvrir des cours bien cachées.J'avais un peu peur de la longueur de la soirée mais les deux heures passent vraiment très vite. C'est une belle opportunité pour découvrir Bourg-en-Bresse et son histoire d'une manière différente, vivante. Et puis, il est très agréable de se balader dans la ville alors que le soleil se couche, pour terminer à la nuit tombée, cela donne tout de suite une autre dimension aux lieux que l'on a pu découvrir durant la journée ! Seul (tout petit) bémol, le groupe est souvent très conséquent et ce n'est pas toujours aisé d'être bien placé pour voir se jouer les petites saynètes. Mais pour une première expérience de ce genre d'événement, j'ai été conquise à 100 % !Visites nocturnes théâtraliséesLes vendredis soirs à partir de 20 hPoint de rendez-vous : Esplanade de la GrenettePrix : 10 €* (réservation conseillée auprès de l'office de tourisme)
Couleurs d'amour
Une fois la visite nocturne théâtralisée terminée, c'est le moment d'enchaîner sur un tout autre genre d'animation. Couleurs d'amour est un spectacle son et lumière que l'on doit à Gilbert Coudène, qui a déjà officié pour la Fête des lumières de Lyon. Fort de son succès en 2015, cette année ce sont les façades de deux bâtiments qui s'illuminent à la nuit tombée : le théâtre, esplanade de la Comédie, et le monastère de Brou. Sur le premier, on retrouve des tableaux évoquant le voyage et la rencontre avec d'autres cultures. Au second, l'histoire est mise en lumière, avec notamment l'histoire d'amour entre Marguerite d'Autriche et Philibert de Savoie. Ce fut sans conteste le gros coup de cœur de mon séjour, j'aurais pu rester toute la soirée à admirer les tableaux passer en boucle, fascinée et émerveillée par les images qui s'animent sous nos yeux. Un foisonnement de détails, des couleurs vibrantes... Un moment magique et un vrai régal pour les yeux.Astuce : il existe une navette – gratuite également – entre les deux sites, jusqu'à 23 h 30, heure de fin de la dernière projection.
L'apothicairerie
Ça avait été un de mes grands regrets lors de ma première visite et la raison pour laquelle j'ai étendu ma venue sur deux jours : Bourg-en-Bresse possède une apothicairerie qui se visite uniquement les samedis après-midi. Il était donc hors de question que je la loupe cette fois-ci ! C'est au XVIIIe siècle qu'il est décidé de construire un Hôtel-Dieu, à la campagne, sur un terrain "en altitude" pour favoriser le bon air. Avant la pose de sa première pierre en 1782, Bourg-en-Bresse comptait une multitude de petits hôpitaux en centre-ville, mais situés dans le lacis des étroites ruelles et alors beaucoup sujets aux miasmes. L'Hôtel-Dieu ouvre en décembre 1790 et une importante procession de malades et de sœurs quittent la ville pour venir s'y installer. Il fermera en 1979 et l'apothicairerie restera, elle, en activité, jusque dans les années 1960. Le bâtiment abrite désormais une maison de retraite, d'où le peu de visites possibles.L'apothicairerie est composée de trois salles. La première est un laboratoire en parfait état de fonctionnement, chose très rare : on y retrouve un grand fourneau en fonte, des alambics, des pressoirs, et des ustensiles divers, dont des mortiers en bronze datant du XVIIe siècle et provenant donc d'autres hôpitaux. C'est ici qu'étaient préparés les médicaments – pilage, cuisson, décantation... – qui pouvaient se présenter sous différentes formes : pilules, pommades, liquides, etc. Tout était fait pour faciliter le travail des sœurs : elles avaient même l'eau courante, un luxe à cette époque ! On passe ensuite à l'arrière-boutique où étaient stockées les matières premières. À l'époque, les médicaments étaient composés de trois sortes d'ingrédients : des roches, des composés d'animaux mais surtout des plantes. Tout était donc soigneusement entreposé dans des boîtes en bois (chêne ou sapin) ou des pots en faïence, appelés pots à canon. Il n'est d'ailleurs pas rare de trouver sur les inscriptions quelques fautes d'orthographe ! Cette seconde salle possède également une belle collection de vieux manuscrits, certains remontant même jusqu'au XVIIe siècle, dont les volumes de l'Histoire naturelle de Georges-Louis Leclerc de Buffon ! De drôles d'ingrédients sont à retrouver au grès des inscriptions, comme ce terrifiant (et plutôt intrigant) "Sang de bouc de dragon".Place ensuite à la troisième et plus grande salle : l'officine. C'était la seule accessible par les personnes étrangères à l'apothicairerie, le lien avec le reste de l'Hôtel-Dieu et même de la ville, où malades et médecins venaient bénéficier des savoirs des sœurs. Les étagères en bois faisant le tour de la salle ont été sculptées sur mesure pour accueillir les pots de différentes tailles. On le voit notamment au niveau des alcôves, où l'on retrouve d'imposants pots de "monstre", des pots d'apparat. On y retrouve de nombreux instruments, comme des piluliers ou une balance de précision, ainsi que des instruments médicaux, dans une vitrine. Au total, plus de mille contenants sont répertoriés.Un pot à Thériaque, un célèbre contrepoison contenant, parmi les dizaines de plantes et composés, de l'opium, dont la formule remonte à l'Antiquité. La plupart des boîtes et pots contiennent encore des produits, dont ces clous de girofle, à gauche, encore très odorants des dizaines d'années plus tard.La visite dure entre 1 h 15 et 1 h 30, suivant l'enthousiasme du guide et les questions des visiteurs. On assiste ainsi à une plongée dans le passé absolument passionnante, à la découverte de la médecine d'autrefois, dans un cadre d'exception, resté intact au fil des siècles. Une visite qui sort des sentiers battus, que l'on s'intéresse ou non à l'histoire de la médecine.Apothicairerie de l'Hôtel-Dieu47 boulevard de Brou 01000 Bourg-en-BresseVisite les samedis à 14 h 30 et le mardi à 10 h 30 pendant les vacances scolaires.Prix : 5 €*
Émaux bressans
Des émaux, en France, on connaît surtout ceux de Limoges. Mais Bourg-en-Bresse fut également un centre de production renommé, notamment au XIXe siècle, avec des pièces présentes jusque dans les expositions universelles de l'époque. Les émaux Jeanvoine, depuis 18 ans, perpétuent un savoir-faire vieux de plus de 150 ans en remettant au goût du jour les émaux bressans. J'ai eu la chance de pouvoir visiter leur atelier et d'avoir un cours en accéléré de la fabrication des émaux. Les techniques n'ont quasiment pas changé, ni même les outils : il faut dire que les tables d'atelier, les presses et certains des poinçons sont d'origine, transmis lors du rachat du précédent atelier. La fabrication est ainsi ininterrompue depuis le XIXe siècle.La particularité des émaux bressans est la rosace au centre et le motif symétrique. Ensuite, c'est l'inspiration et les envies de l'émailleuse qui font le reste. Résultat, il n'y a jamais deux bijoux identiques. La fabrication se fait entièrement à la main et demande une minutie incroyable : les paillons d'or apposés sur l'émail sont parfois minuscules ! Chaque étape est suivie d'un passage au four pendant une poignée de minutes, ce qui permet aux différents matériaux de prendre entre eux. Une fois le motif prêt viennent le sertissage, le polissage... Le plus ? Il est possible de faire réaliser un bijou sur mesure, en choisissant tout de A à Z, de la couleur à la monture, en passant par le motif. Le résultat est très moderne, et n'a plus rien à avoir avec les anciens émaux bressans exposés dans la boutique. Ce savoir-faire a un coût, forcément, mais il est possible de se faire plaisir sans non plus casser sa tirelire. Et si vous craquez, sachez qu'il n'y a pas besoin de se rendre à Bourg-en-Bresse pour faire l'acquisition d'émaux bressans, la boutique livre partout en France !Émaux Jeanvoine5 rue Thomas Riboud01000 Bourg-en-Bresse
AUX ALENTOURS : NATURE
Base de Bouvent
Située à quelques kilomètres de Bourg-en-Bresse, la base de loisirs de Bouvent est la destination idéale en famille ou entre amis pour passer une journée au bord de l'eau. Les berges du lac y sont en effet emménagées : il y a bien sûr une plage surveillée, des espaces de jeux et fitness, ainsi qu'une base nautique où il est possible de prendre des cours d'aviron, de kayak ou encore d'optimisme. C'est également un bel endroit où se promener, en empruntant notamment le sentier faisant le tour du lac (long de 2.5 km) avec des espaces pique-nique à intervalles réguliers. Attention par contre : peu de zone d'ombre. Un coin pêche et un golf neuf trous complètent le parc. Enfin, de nombreuses animations y sont organisées tout au long de l'année.Côte accessibilité, il y a bien sûr possibilité d'y venir en voiture mais le plus sympa est peut-être d'emprunter la liaison verte, qui relie la base de loisirs à la ville, et qui passe non loin du monastère de Brou. Cette piste goudronnée est idéale pour les vélos mais également pour les piétons ou même en roller ! Et si vous n'avez pas apporté votre vélo avec vous, pas de panique : il est possible d'en louer un au pôle d'échange intermodal, devant la gare. La base de loisirs est également accessible en bus, via la ligne 5. Des espaces aménagés à l'ombre, au calme, le long du lac : parfait pour une petite pause, à profiter du lieu.Si l'endroit est vraiment très chouette, son principal écueil est qu'il est... payant, en été. Si vous ne souhaitez pas sortir le porte-monnaie pour pouvoir vous baigner, il faudra vous éloigner de Bourg-en-Bresse de plusieurs kilomètres : la Grange du Pin à Treffort-Cuisiat ou le stade nautique de Nantua proposent ainsi des plages gratuites.Base de loisirs de BouventChemin de Curtafray01000 Bourg-en-BressePayant du 14 mai au 31 août 2016 : de 1,8 à 3,5 €* ; gratuit pour les habitants de Bourg-en-Bresse.
Forêt de Seillon
Si les lacs ne sont pas trop votre truc et que vous préférez vous promener au frais dans la nature, ça tombe bien : aux portes de Bourg-en-Bresse s'étend la forêt de Seillon, d'une superficie de plus de 600 hectares. Cette chênaie, parmi les plus productives du quart sud-est de la France, fut "créée" et gérée par les moines chartreux dès le XIIe siècle : en effet, sans intervention humaine, la forêt n'aurait pas du tout son visage actuel et serait principalement constituée de hêtres. Ce sont d'ailleurs ces chênes-ci qui ont servi pour la réalisation des charpentes du monastère royal de Brou. De nombreux sentiers parcourent la forêt, accessible tout au long de l'année, que ce soit à pied, en VTT ou même à cheval, de même que des parcours sportif, d'orientation et pédagogique. Tout comme la base de loisirs de Bouvent, la forêt de Seillon est accessible via la liaison verte. C'est ensuite l'occasion de se perdre dans cette forêt multicentenaire et de partir à la découverte de ses riches faune et flore. Même si, ayant peu de temps devant moi, je n'ai réalisé qu'une petite boucle d'une heure (le sentier "découverte de la forêt", très intéressant pour mieux comprendre le lieu), j'ai été très étonnée du nombre d'oiseaux ou d'insectes qui se sont laissés approcher... à distance raisonnable du zoom de mon appareil photo, évidemment ! Un petit havre de paix où il fait bon se perdre quelques heures, surtout quand la canicule fait rage !
AUX ALENTOURS : PATRIMOINE
Château de Fleyriat
Le château de Fleyriat est situé en bordure de Bourg-en-Bresse, sur la commune de Viriat. Au cœur d'un domaine de 20 hectares, c'est en fait deux ensembles architecturaux bien distincts que l'on découvre. Le plus ancien date du XVIIIe siècle et fut construit par le premier propriétaire, François-Philibert Loubat de Bohan. Complexe résidentiel et agricole, le hameau, fait en pisé, comprend plusieurs bâtiments, dont une maison de maître et une orangerie, et devient le lieu d'expérimentations botaniques. À la mort de François-Philibert, le château passe entre les membres de la famille avant d'arriver entre les mains de Sosthène Michet de Varine Bohan.Il achète la parcelle contiguë et y fait édifier le château actuel, dès 1867, et aménage le parc à l'anglaise, selon un plan en pétales. De nombreuses essences d'arbres rares sont plantées, ainsi que par le colonel Louis Vabre, qui reprend le domaine en 1888 : séquoias, cèdres bleus ou encore un févier d'Amérique, aussi appelé épine du Christ, du fait des épines que l'on trouve sur son tronc. Beaucoup de ces arbres pluricentenaires n'ont malheureusement pas survécu aux travaux de construction de la rocade, non loin, mais surtout des dernières tempêtes ; la dernière en date, en juin, a également fait pas mal de dégâts dans le parc. C'est un total de 400 arbres que le domaine a perdu, une tragédie quand on sait les espèces plantées mais également la riche faune qu'elles abritent. À gauche, la cloche de l'église de Viriat, détruite en 1793 et son unique vestige. À droite, le fameux arbre "épine du Christ".Un aperçu du hameau du XVIIIe siècle avec la maison de maître à gauche et l'orangerie à droite.Inscrit au titre des monuments historiques en 2013, le château est toujours aux mains de la famille Vabre et reste habité : il ne se visite donc pas. Ayant été seule lors de ma venue, j'ai eu l'occasion de discuter avec son propriétaire et ai eu la grande chance d'avoir le droit de jeter un œil à l'intérieur et découvrir ainsi la décoration et les meubles d'origine, encore en parfait état. Mais même sans cette petite exclusivité, la visite est très intéressante... même si les conditions météo du mois dernier n'ont guère été favorables à ce que le parc se dévoile sous son plus beau jour !L'abreuvoir est un ancien sarcophage romain.Toutes les fleurs du château poussent en serre et sont ensuite repiquées chaque printemps.Château de FleyriatChemin du Château de Fleyriat 01440 ViriatVisite du 1er juillet au 30 septembre les jeudis, vendredis et samedis. Tarif : 9 €
François-Philibert de Bohan fut également maire de Bourg-en-Bresse ; l'hôtel particulier de sa famille, construit vers 1730, fait désormais partie de la mairie.
Abbaye d'Ambronay
L'abbaye d'Ambronay faisait partie de mes oublis de ma précédente visite que je souhaitais absolument réparer. Située à une trentaine de kilomètres au sud de Bourg-en-Bresse, je n'ai eu besoin que d'un petit crochet sur le chemin du retour pour aller la visiter. Fondée au temps de Charlemagne, au XIe siècle, elle est rattachée à la règle de saint Benoît. L'une de ses particularités est la tour ci-dessus, la tour des Archives, témoin de son architecture défensive : située entre les provinces du Dauphiné et de la Savoie, elle finit par être rattachée à cette dernière en 1282. La tour est édifiée à cette époque, pour permettre aux garnisons savoyardes de défendre l'abbaye. L'entrée de l'abbatiale.Comme dans la majorité des lieux de culte, les moines sont chassés à la Révolution et le complexe se voit attribuer de nouvelles fonctions : grange, prison, logements sociaux... Une partie des bâtiments abrite désormais un Centre culturel de rencontre qui organise notamment le festival d'Ambronay, un festival annuel de musiques anciennes renommé. Une grande partie de l'abbaye se visite, soit en visite guidée soit en visite libre. C'est cette dernière que j'ai faite, les premières étant plutôt rares dans l'année. On a ainsi accès à l'abbatiale et au cloître à deux niveaux, reliés par un escalier monumental érigé au XVIIe siècle par les moines bénédictins de la congrégation de Saint-Maur, à laquelle elle fut rattachée en 1652. À droite, l'escalier monumental, couronné de superbes peintures au plafond.Le site est vraiment très beau, notamment la double galerie du cloître, de style gothique flamboyant. On y retrouve l'atmosphère paisible si particulière de ces endroits autrefois réservés à la prière et au recueillement, renforcée par l'absence d'autres visiteurs. Un lieu plein de majesté... Dont j'ai pourtant eu du mal à apprécier la visite, la faute à l'absence d'explication. Il est possible de lancer un enregistrement dans l'église, moyennant quelques euros, mais le panneau d'instruction un peu obscur a – peut-être à tort – vite douché mon enthousiasme. Pour le cloître par contre, aucune indication nulle part, il ne reste qu'à déambuler et à s'imprégner des lieux, imaginer la vie des moines il y a plusieurs siècles, et à essayer de faire attention aux détails et leur inventer une signification. Si vous pouvez, je vous conseille vivement de faire la visite guidée ; sinon, vous pouvez aussi venir librement pour découvrir le lieu mais vous risquez, comme moi, de repartir plus frustré qu'autre chose de ne pas avoir pu percer pleinement ses mystères ! À gauche : des restes de peinture... datant du XIVe siècle ?Abbaye d'AmbronayPlace de l'Abbaye01500 AmbronayVisite libre toute l'année de 10 h à 16 h (hiver) et 10 h à 18 h (été).
Bourg-en-Bresse n'est peut-être une destination à laquelle on pense en premier lieu mais la ville, tout comme le département de l'Ain, est vraiment riche d'une histoire et d'un patrimoine à découvrir. Je remercie l'office de tourisme pour son invitation et ses précieux conseils pendant que j'élaborais mon programme sur place, et ne peux que vous inviter à les contacter si vous aussi vous décidez à venir passer quelques jours dans les environs, ils sauront vous aider au mieux pour organiser votre séjour et vous faire aimer leur région !
* les prestations marquées d'un astérisque m'ont été offertes par l'office de tourisme.