Entre music assembly ce matin et le parents/teachers meeting de cette après midi, je n’arrête pas. Sans oublier que les festivités pour la fin du primaire des grandes de year 6 (l’équivalent de CM2) ont commencé hier. Vivement les vacances scolaires! Bref, je n’ai pas une minute, du coup je ressors des entrailles du blog un billet sur le premier parents/teachers meeting que j’ai raconté ici. Toddler 5 n’était pas encore un Toddler et GeekAdo alors toujours en primaire, ça date!
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L’école se termine bientôt, et il est temps de faire un point sur les exploits scolaires de nos charmants enfants. C’est ce qu’on appelle les parents/ Teachers meetings. C’est en principe sur rendez vous, mais les instits ont une gestion très artistique du temps. Et quand on a la chance d’avoir plusieurs instits à voir, entre ceux qui dès le premier rendez-vous prennent 45 minutes de retard, celles qui doivent absolument aller prendre un thé et ne reviennent qu’au bout de deux heures, et le petit nouveau qui fait du zèle, et qui a 15 minutes d’avance, c’est un pur bonheur. Sur le papier, c’est merveilleusement organisé. La head teacher, la directrice circule aimablement dans les couloirs, et salue les parents avec un petit mot gentil, surtout pour ceux du PTA. C’est une ruse ( voir plus bas). Un goûter est servi dans le hall, la grande salle qui sert à la fois de cantine et de salle de spectacle pour les élèves. Mais les ennuis commencent dès la porte, bloquée par deux mamans qui ne pensent pas un instant à se pousser pour vous laissez passer avec votre poussette. Poussette impossible à manœuvrer dans les couloir, où s’entassent pelé mêle parents, enfants, grands frères déjà collégiens, écouteurs vissés sur les oreilles, plantés au beau milieu comme des poteaux électriques fossilisés et pas du tout prêts à bouger, et petites sœurs qui commencent à marcher et s’entraînent juste dans un tournant. Les enseignant reçoivent dans leur classe, et vue leur appréciation créative de leur liste de rendez vous, il y a rapidement la cohue devant chaque salle. C’est généralement au moment où on peut rentrer, enfin, dans la salle avec la poussette, en roulant sur les orteils d’un papa militaire qui n’a pas l’air commode, et en bousculant une maman qui en renverse son thé, que le bébé décide vocalement qu’il lui faut un biberon, tout de suite…et voilà comment on perd sa place, et on repart attendre dans le couloir.
Pour s’occuper, une fois le biberon finit, on peut admirer les chef d’oeuvres exposés au murs. Et chez les grands, ils étudient la deuxième guerre mondiale en ce moment. C’est fou ce qu’un gamin de dix ans peut être gore…on sent que les flammes et le sang, ça les inspirent. Heureusement, chez les petits, ils font pingouins cette année. Leur coin est décoré façon banquise, avec des icebergs en carton. Après les mutilés sanguinolents façon morts vivants façon momies hachées chez les grands, c’est rafraîchissant. On peut aussi consulter les cahiers des enfants, si on y arrive. Ils ont été gentiment déposés par ordre alphabétique dans des casiers, toujours dans le couloir, qui ressemble maintenant au métro à l’heure de pointe. Il faut se faufiler pour arriver jusqu’aux casiers ( ou utiliser la poussette comme char d’assaut et foncer dans le tas. Ce n’est pas de ma faute si j’ai été marquée par les dessins des grands sur la guerre, les instits n’avaient qu’à mettre autre chose!). Mais vous avez déjà essayé de lire un journal dans une rame de métro bondée? C’est pareil, en pire, car les enfants écrivent beaucoup moins lisiblement. Pendant ce temps, la directrice continue à arpenter les couloirs…Et cette fois, son petit salut gentil s’accompagne d’une demande: « puisque vous n’êtes pas en rendez vous, et comme vous êtes du PTA, pourriez-vous aider dans le hall? »…je vous avais bien dit que ses sourires aimables, c’était une ruse! Et voilà partie, comment on se retrouve à organiser des chansons avec les enfants des autres!
Le moment tant attendu arrive enfin, c’est notre tour! On fonce, poussette en avant, au cas où l’instit changerait d’avis et déciderait brusquement de faire une pause thé. Évidemment après tout ça, je suis en nage, le bébé est surexcité et veut participer à la conversation, bref, j’ai l’air d’une hystérique coiffée par butagaz , et je n’ai pas du tout la patience de jouer à la mère parfaite qui se réjouit des progrès spectaculaire de son génie en trampoline. Ça suffit assez rigoler comme ça, il me fait du concret! C’est pas gagné. Je l’ai déjà dit un instit anglais préfére s’immoler par le feu que donner une idée du niveau des élèves. Par principe, tous les gamins sont remarquables. C’est toujours agréable à entendre, mais j’en suis à une bonne trentaine de meetings, ça ne prend plus. On a droit à de vagues appréciations et les enseignants n’ont pas le droit de vous parler des autres enfants, donc pas moyen de savoir si le votre s’en sort bien ou pas, puisque ce serait par comparaison. Je ne sais pas si c’est bien clair? On va s’émerveiller sur la politesse ( évidemment, je leur ai appris à dire bonjour, il me prend pour qui, cet instit!) de vos chérubins, sur la tenue de leur cahiers et leur participation active à la grande fresque murale dans la cour. Merveilleux, mais si par hasard on espère une autre carrière que peintre en bâtiment pour nos enfants? C’est l’école, pas le centre aéré ( d’ailleurs, ça n’existe pas ici), parlons lecture, math, grammaire, science…
Enfin bon, j’ai appris aujourd’hui que PrincesseChipie avait fait des progrès hors du commun en corde à sauter. Ce qui nous a pris dix minutes, ah ben voilà, le rendez-vous est fini, au revoir…ah, attendez, elle a aussi 3 ans d’avance en maths, mais bon quand même, c’est fou comme elle saute bien maintenant. Et j’ai eu les résultats des examens de fin de primaire de PrincesseDiva, enfin des notes. Il n’y a pas une erreur d’ailleurs, vous êtes sûre que c’est bien les siennes? L’instit est formelle, elle a été surprise aussi, elle a bien vérifié. Deux fois. Réaction de PrincesseDiva: c’est rigolo c’est la première fois que je travaille, j’avais jamais essayé en vrai avant, ça marche alors? L’instit était ravie.