My Own ABC #27

Publié le 03 juillet 2016 par Pomdepin @pom2pin

On continue les G, une dernière semaine, je n’ai pas épuisé tous les George de l’histoire anglaise! Mais il n’y a pas qu’eux.

G comme..

Great Britain: bon, il fallait bien que je le replace celui-là, même si en ce moment, je ne le trouve plus si ‘Great’ que ça mon pays d’adoption…enfin un peu quand même. Hier avait lieu à Londres un rassemblement pro Europe, organisé à la va vite en quelques jours sur les réseaux sociaux. De mémoire de journalistes, il n’y avait jamais eu une telle marée humaine. C’était bon enfant et sympathique, mais aussi déterminé. Et ça, ça me redonne espoir dans ce pays. Bon, de toute façon, ils font leur malin avec leur ‘great’ mais étymologiquement parlant, ça ne veut pas dire que cette Bretagne-ci est plus grande ou plus forte que la Bretagne française. Pas du tout. Juste qu’elle est plus loin de Rome. C’est comme quand on parle du greater London pour parler des banlieues les plus pourries éloignées du centre. Bref, la Grande-Bretagne, c’est les ploucs loin de la civilisation…Je dis ça sans aucune arrière pensée bien-sûr.  


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Gargantua: ça n’a strictment rien à voir avec la Grande- Bretagne, c’est un souvenir personnel. C’est fascinant. Quand j’avais 15 ans,  on m’a enlevé les dents de sagesse (ce qui explique bien des choses selon Marichéri qui ne les a pas non plus) sous anesthésie générale. Forcément, la clinique ne m’a pas relâchée directement dans la nature après et pour éviter que je m’ennuie ma gentille maman m’avait ramené de la lecture. Rabelais. Dans le texte d’origine en français XVI siècle. Et bien, en pleines vapes anesthésiées, j’ai tout compris! Alors que j’ai essayé de le relire tel quel depuis et c’est beaucoup plus confus…

George IV: Le petit George a été prince Regent de 1811 à 1820 (période connue de façon tout à fait originale sous le nom de Regency) non pas en attendant la majorité de qui que ce soit, mais parce que son père George III souffrait de démence. Les avis sont partagés, certains (mais ils sont rares) voient en George un patron des arts, un gentleman élégant et primesautier qui a fait beaucoup pour le développement de diverses industries (les tripots, les maisons closes…) d’autres pensent que c’était un débauché hystérique, paresseux et irresponsable. George commence fort en épousant en cachette une catholique, deux fois divorcée et même pas noble, Maria Fitzherbert en 1785. Comme ça fait désordre, George se décide, par pure bonté d’âme à se débarrasser de Maria (qu’il trompe avec tout ce qui bouge) en 1787. Vraiment, c’est pour faire plaisir. Mais bon, si le parlement veut le remercier pour son dévouement admirable, il a deux ou trois petites dettes qui traînent. Ce n’est pas qu’il mène une vie de débauche onéreuse, mais vous savez ce que c’est…Bref, le parlement lui verse la modeste somme de 25 millions de livres actuelles. Il savait vivre quand même, George!

George continue à profiter de la vie tenir son rang. Il a des tripotées de maîtresses (des actrices, les épouses de ses copains, n’importe qui passant à proximité, franchement ce n’est pas un prince sectaire), les scandales se multiplient. En 1795, en grand sportif il bat son précédent record de dettes et atteint la somme vertigineuse de 65 millions de nos livres actuelles. Le parlement paie encore mais l’oblige à épouser une princesse protestante de bonne famille, Caroline de Brunswick. Il ne change pas d’hygiène de vie pour autant. Ça tombe bien, probablement par soucis d’intégration et pour s’adapter aux coutumes locales, Caroline fait pareil et enchaîne les scandales à coup d’amants et de dettes de jeux…elle finit même par faire ses valises et repartir. Franchement, pourquoi les tabloids nous ont ennuyé avec Charles et Diana, c’était de la rigolade! George se charge des affaires publiques principalement en n’y mettant pas son nez et en laissant le parlement se débrouiller tout seul. Il faut avoir des priorités dans la vie, il est déjà occupé à faire la fête, il ne peut pas être partout. Il meurt en 1830 obèse, alcoolique avec la goutte, couvert de maîtresses, de dettes et d’ulcères et probablement avec des pellicules et le cheveux gras, mais heureux et en ayant donner son nom à un style d’ameublement, une mode vestimentaire bizarre (c’est moi, ou ça fait chemise de nuit?) et une bonne centaine de pubs….je ne sais pas vous, mais je trouve que Harry serait tout à fait compétent pour reprendre le job!

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Gravy: c’est une sauce, enfin c’est LA sauce britannique, et je deteste ça avec fougue. En gros, vous récuperez le gras (et le sang, je vous avais prévenus, c’est répugnant) d’un rôti pendant la cuisson, vous y rajoutez un espèce de bouillon de légumes, vous épaississez avec de la farine et vous assaisonnez. Je vous mets un lien si ça voir tente ici. Aucun repas de fêtes, aucun sunday roast anglais n’échappe à sa gravy. On se refile les recettes de famille avec ingrédients secrets de génération en génération. Mes enfants adorent, je ne comprends toujours pas pourquoi. C’est gras et salé. Beuh. 


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Gascoigne: Paul de son petit nom, mais il est plus connu sous le nom de Gazza. Comme on est en plein euro de foot et que les anglais ont réussi à faire hurler de rire la terre entière avec leur Brexit sportif, je me suis dit qu’il fallait bien caser un footballeur. Paul Gascoigne est une icône du sport anglais, un héros des terrains de foot, un mythe pour les supporters. Ce n’est pas ma faute, c’est eux qui l’ont choisi. Il a joué en équipe nationale entre 1988 et 1998 et pour certains anglais de base (je n’ai pas dit pour les connards brexiters, mais je l’ai pensé…très fort), il n’y a pas meilleure représentation sportive de leur pays. Que dis-je de représentation sportive, Gazza, pour ses fans, c’est l’Angleterre! Et donc, ce héros est plus ou moins en prison, ça dépend des jours, il est alcoolique, drogué, paranoïaque et couvert de dettes douteuses. Il a des fréquentations plus que limite, notamment dans les pires milieux fascistes. C’est un débris, il a l’air d’avoir 167 ans, il pourrit sur place et est incapable d’aligner trois mots. C’est une ruine. Encore une fois, je n’y suis pour rien, et je raconte tout ça sans aucune arrière-pensée. Aucune. 


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