14h30 : Le soleil (ne) vient (pas) de se lever, il est temps de faire de même avec les coudes. L'apéro géant bordelais a commencé depuis 11h du matin. Nous sommes en retard.
14h30 : Pour cela, il faut récupérer un pass Dégustation vendu 21 euros le jour J (16 euros si tu as prévu le coup en prenant le truc sur les Internet). Du format d'une carte de crédit, le sésame donne le droit à neuf consos + deux coups de coeur parmi les crus déjà testés. Onze verres à picoler en quatre jour... ou une soirée.
14h40 : Je suis l'heureuse détentrice d'un moulti-pinard-pass, d'un joli verre et de son étui, et d'un ticket de transport valable 24h (boire ou conduire, il faut prendre le tram). Avec tout ceci, j'ai droit en plus à des " privilèges de différents partenaires ", d'un atelier découverte sur le pavillon de l'Ecole du Vin de Bordeaux du CICV et à l'accès à l'appli smartphone dédiée.
14h50 : J'apprends que la fiesta est née en 1998, qu'il s'agit de l'une des plus grandes d'Europe sur ce thème, et que 10 villes sont invitées cette année : Bilbao, Cap Town, Mainz, Mendoza, Porto, San Francisco, Valparaiso, Hong Kong, Québec et ma beloved Bruxelles. Un vrai tour du monde de la picole en moins de 80 heures.
15h00 : Un petit tour dans la ville s'impose. Bordeaux est en liesse, on ne sait pas trop si c'est dû au vin ou au foot ou aux deux.
16h30 : La musique résonne non loin du miroir d'eau. Outre les nombreux pavillons dédiés aux breuvages, les occupations sont nombreuses dans la cité girondine : course de rouleurs de barriques, route du vin, spectacles, concerts, street art, live painting... plusieurs jours ne sont pas de trop pour tester les activités.
17h00 : Il y a déjà du monde dans la village numéro trois. Il faut jouer des coudes pour avoir la chance de le lever et de trinquer à sa santé.
17h15 : Ce petit blanc sec de Mouton Cadet est bien frais, bien agréable.
17h25 : Ce petit blanc boisé de chez Cordier est bien frais, bien naménable. Ce n'est pas Muriel Robin qui dirait le contraire.
17h40 : Nous aurions peut-être dû prendre une bouteille d'eau.
17h42 : " C'est la fête du vin, pas de l'eau " me répond-on.
17h44 : " Si on avait voulu boire de l'eau, on aurait passé la soirée à Evian " m'ajoute t-on.
17h45 : Ils ont raison, je vais m'en resservir un petit au stand voisin. Avec la carte magique, inutile de sortir les billets. C'est tout de même très pratique (et économique) cette histoire.
18h00 : Jamais trois sans quatre. Félicie Glouglou est dans la place.
18h20 : Il y a trop de monde devant le stand de Saint-Emilion. Les participants de cette édition ont des goûts de luxe.
18h40 : Ce village est vraiment tout petit.
18h42 : Ah en fait, il y a deux autres villages de l'autre côté, le long des quais.
18h43 : Je viens de croiser un chien et un enfant avec des portes-verres. Ils sont rigolos ces Bordelais.
19h : Il est peut-être temps refaire une pause dîner pour esponger notre but-vin (comme butin mais en vin).
23h00 : La pause dîner s'est quelque peu prolongée. C'est déjà l'heure du splendide spectacle " Racines " projeté tous les soirs à la nuit tombée. Véritable son et lumière diffusée sur la façade du palais de la bourse, le spectacle raconte aux spectateurs le monde du vin par le biais de mapping, Vjing et plein d'autres mots en " ing ". Un peu de culture oenologique n'a jamais fait de mal à personne.
23h30 : C'est l'heure du feu d'artifice. Les Bordelais ont de la chance : leur ciel fait le show tous les soirs de la fête pendant une vingtaine de minutes.
23h35 : les pavillons sont fermés, c'est le bouquet. Le vin ne perd rien pour attendre. Rendez-vous le lendemain dès 11h pour lui refaire sa fête.
Rendez-vous en 2018 pour la prochaine édition. En attendant, toutes les infos >> ici << (à la tienne).
Photos : Solcito & Jean-Michel Destang