Quand on pense Baléares, on voit tout de suite Ibiza, clubbers, techno, fiesta, David Guetta, jet-set... Mais non, mais non. L'étiquette-cliché ne représente qu'un timbre-poste sur l'immensité et la diversité des paysages et des activités aux Baléares !
Plantées au milieu de la grande bleue, les Iles Baléares sont formées de Majorque, Ibiza, Minorque, Formentera, Cabrera et une centaine de petites îles. Pas de soucis pour jouer aux Robinson, donc. De plus, le climat étant très clément, on peut s'y rendre tout au long de l'année.
À moins de deux heures de vol de Paris, les Baléares restent à la portée de toutes les bourses. On s'éloigne encore du cliché des îles bling-bling ! La voie aérienne est donc bien sûr la plus recommandée. Trois aéroports : Mallorca, Menorca et Ibiza. Des agences comme FRAM Baléares ou FRAM Majorque proposent des séjours tout compris et modulables. On rejoint les îles en bateau, le temps s'étend, à perte de vue, on ne le perd pas, on l'apprécie.
Les Baléares, c'est avant tout un choc des cultures.
Arabes, romains, carthaginois, musulmans, chrétiens, s'y sont succédés au cours des millénaires. Ils y ont tous laissé des traces, monuments et autres empreintes soigneusement gardés.
La plus grande des îles est Majorque. Comme la plupart des îles de l'archipel, c'est en majeure partie une terre aride, sauvage, façonnée au fil des siècles pour la culture des oliviers et des amandiers; des randonnées de 3 à 4 heures de marche permettent de découvrir un site naturel remarquable de 30 000 hectares. Attention, le site est difficile d'accès, hostile, un guide est fortement conseillé.
Les arabes et leur grande connaissance de l'eau ont créé un système de collectes des eaux qui dessert toute l'île. Ce magnifique paysage est inscrit sur le patrimoine mondial de l'Unesco. Majorque, un paradis, un petit bijou, très surveillé, car les risques d'incendies y sont nombreux; 2 000 hectares brûlent chaque année. Le feu est donc le principal ennemi, mais normalement l'écosystème intègre ce risque présent partout en Méditerranée, souvent provoqué par les orages ; les graines s'envolent, les arbres repoussent, la vie continue... Seulement il ne peut pas intégrer les trop nombreux incendies dus aux hommes! Un petit geste pour la nature, évitez de fumer, de jeter vos ordures, gardez-là propre, elle vous le rendra au centuple
Un superbe petit village à ne pas manquer : Valldemosa. George Sand et Frédéric Chopin y ont laissé un souvenir inoubliable de leur séjour. L'écrivaine a en effet beaucoup choqué la population locale à l'époque parce qu'elle fumait et portait des pantalons. Le village a gardé tout son charme historique. C'est un village d'artistes. Il y a parait-il des forces telluriques uniques, très positives pour la créativité. Amis peintres, écrivains, vous savez ce qu'il vous reste à faire.
Palma, la capitale, compte 400 000 habitants. C'est une ville tout en contrastes. D'un côté, vous avez la station balnéaire, qui a connu un grand essor dans les années 60 ; de l'autre côté, la vieille ville avec une architecture exceptionnelle, éclectique mélange de gothique, d'art nouveau, un vrai coup de cœur. Ne pas manquer la cathédrale qui date de 1346 et qui est le deuxième monument le plus grand d'Espagne, et le palais royal de l'Almudaina. A la base, c'est un château musulman, construit sur des ruines romaines, puis reconstruit par les catholiques ! Une partie du palais est réservée à la famille royale espagnole. La vue est magnifique, sur la ville et sur la mer.
C'est intéressant de venir à Palma à la Fête-Dieu, car à ce moment-là, tous les hôtels particuliers des grandes familles, avec leur petit jardin, sont ouverts au public.
On peut se rendre au village de Soller, sur la côte Nord-Ouest, grâce à un petit train de 1913, en bois, dans son jus! Le trajet de 27 km dure une heure, on passe 13 tunnels, dont un de 3 km ! Un super moyen de découvrir cette magnifique région de la Serra de Tramuntana, et ses champs d'amandiers, de citronniers, d'oliviers, etc... Si vous avez envie de nature, de randonnées, de mer, de culture, de repos, c'est l'endroit idéal.
Pour encore plus de " zénitude ", rendez-vous au Monastère de Lluc. 126 chambres vous y attendent, dans le calme et le recueillement. Il y a de nombreuses excursions à faire tout autour, et une jolie église à visiter. Tour ça pour 20 euros la nuit ! Mais attention, si on ne respecte pas le calme du monastère et son règlement, on est tout simplement viré !
Et alors, Ibiza ?
À l'origine, c'est une citadelle qui date du 16ème siècle et pendant des siècles, l'île était une terre agricole. Ibiza est l'une des plus vieilles villes de la mer. Entourée de fortifications, on y accédait par des tunnels secrets. Les petites rues sont très calmes, le port, la cathédrale à visiter. Avec son habitat traditionnel, ses cabanes à bateaux au bord de mer, Ibiza a un charme fou. Vue d'un bateau, la ville est somptueuse.
Bon, il y a eu l'arrivée des hippies. Ils y sont toujours d'ailleurs, vous les rencontrerez sur les marchés hippies, dont Las Dalias, le plus important, situé à San Carlos. Artisanat local, shopping folklo !
Ne pas quitter Ibiza sans avoir visité les salines! Le grand trésor de l'île. C'est un site historique créé par les carthaginois, aujourd'hui classé parc naturel. On y récolte le sel exactement de la même manière. La récolte très importante est vendue dans toute l'Europe.
Et enfin Minorque. Minorque, Citudella, la moins connue, la plus sauvage, la plus nature, la plus mystérieuse aussi, classée réserve mondiale de la biosphère, une vache pour deux habitants. Vache minorquine, cela s'entend ! Les habitants vivent de l'élevage, ils défendent leur territoire contre le tourisme de masse, contre le bétonnage de l'île, mais ils vous accueillent dans des gites, des chambres d'hôtes, avec chaleur et passion. Tout est bio et l'électricité est éolienne ou solaire... Il n'y a pas moins de 1600 sites préhistoriques à découvrir... C'est une île authentique, belle, baignée par des eaux translucides... séduisante et inoubliable.
Les Baléares, c'est aussi le paradis des navigateurs. La meilleure période pour la location de bateau se situe entre Mai et Octobre. La navigation est plutôt paisible mais attention cependant aux gros coups de vent survenant parfois à l'improviste, comme partout en Méditerranée. La mer devient alors une furie, et le vent sauvage fait valser la baume, et peut même déchirer la voile si on ne la diminue pas assez rapidement.
Histoire, traditions, paysages, cuisine, accueil, petits coins tranquilles, loin du tourisme de masse, tout y est. Alors ça vous dit ? Cet article contient des liens commerciaux, mais les choix et les opinions qu'il énonce me sont propres.Merci d'avoir lu notre article, peut-être pourrait-il intéresser une personne de votre entourage ? Partagez-le !