Un nouveau projet voyage: une réflexion s’impose.
Un nouveau projet voyage: une réflexion s’impose.
L'auteur de l'article :
MARIE-JOSEE
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Marie-Josée, maman de 39 ans de Montréal. Je suis une amoureuse des aventures en famille. C'est très humblement que je vous partage nos voyages, nos découvertes et mes conseils. J'espère vous inspirer à voyager en famille. Merci de me lire.
C’est maintenant le temps de préparer une nouvelle aventure pour nous. Cette fois-ci le voyage sera différent, possiblement qu’il sera composé de trois volets, 3 semaines chacun. Premièrement, maman-fillette, ensuite papa vient nous rejoindre et peut-être que Gabrielle retournera avec papa et ce sera maman solo. Tout le sujet de ma réflexion se porte sur la question suivante,
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Puis-je me permettre de me séparer de mon petit clan pendant cette période, de vivre seulement pour moi, et ce à l’autre bout du monde?
Maman un jour, maman toujours. J’adore nos voyages en famille, c’est pour moi des moments tellement précieux que j’ai peine à m’imaginer faire des découvertes sans eux. J’ai seulement évoqué le projet à haute voix et je suis déjà angoissée. Je sais bien qu’ils se débrouilleront sans moi, mais est-ce que moi je vais me débrouiller sans eux?
La perte de mon frère et son séjour à l’hôpital ont été des moments terriblement pénibles. Me rendre tous les jours à l’hôpital, côtoyer la maladie et la mort était à la limite du supportable. Ce qui me permettait d’y retourner jour après jour, c’est la vie qui habite ma maison en entrant le soir.
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Ce sont eux mon équilibre, est-ce que je pourrai grandir sans eux et reprendre confiance en la vie?
La minute qu’un enfant vient au monde, la culpabilité s’installe également dans nos vies. 3 semaines, ce n’est pas la fin du monde après tout!
Même si je me répète cette phrase, je le ressens tout de même comme un abandon.
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Est-ce qu’on devrait plutôt garder du temps pour un voyage de couple? Sûrement, mais le timing est plus adéquat pour un voyage en solo.
Je vais avoir 40ans dans quelques mois, en moins de dix ans j’ai perdu ma mère et mon frère aux mains du cancer.
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Est-ce qu’une urgence de vivre m’habite? Oh que oui!
Je vis dans la peur que la maladie me frappe moi aussi, ce qui m’a amené à ce projet de voyage mère/fillette. Je veux créer encore plus de souvenirs dans la tête de ma fille, vivre de beaux moments ensemble et profiter de sa naïveté d’une fillette à 6ans.
Dans les deux dernières années j’ai eu la chance d’être très présente et disponible pour elle. La vie s’est imposée comme ça et j’ai embrassé mon rôle de mère à temps plein. Je suis heureuse d’être une maman et une conjointe disponible. Je ne vis pas très bien en société mon statue de maman à la maison, par contre. Je déteste ces conversations ou je dois dire ce que je fais dans la vie.
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Est-ce que j’ai besoin de me prouver? Probablement et ma passion c’est les voyages.
C’est pourquoi j’ai pensé ajouter à notre périple de 6 semaines, un 3 semaines juste pour me prouver que je peux sortir de ma zone de confort. Je n’en suis pas à mon premier voyage, mais seule j’y ai déjà goûté il y a très longtemps et ce ne fut pas super concluant. Cette fois je voudrais prendre le temps de savourer cette liberté, développer mes aptitudes pour la photo que j’adore et peut-être trouver un début de réponse à toutes mes questions.
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Est-ce que mon conjoint m’appuie dans ce projet? Évidemment, sans son accord ce ne serait pas envisageable.
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Est-ce que Gabrielle va s’absenter de l’école? Oui, au total 4 semaines. Merci à sa directrice qui consent à cette aventure.
Un autre débat, retirer notre fille de l’école le temps de voyager. Ouf, j’entends déjà les murmures et l’indignation de certains. Je dois dire qu’elle sera en première année, son avenir ne sera pas compromis et l’expérience que nous allons vivre ensemble lui permettra de devenir et je l’espère une personne plus tolérante face à la différence. Ce n’est pas en l’espace d’un voyage, mais l’accumulation de ceux-ci lui offrions une ouverture sur la vie, sur le monde et une appréciation de la chance que nous avons d’être née ici.
Pour en avoir le coeur net, j’ai glissé doucement à Gabrielle que le retour de voyage se ferait avec papa seulement et que maman resterait 2- 3 semaines en solo. La tristesse a envahi ses petits yeux et l’inquiétude s’y est installée. J’avais le coeur gros, une chance mon conjoint est venu à mon secours en suggérant plein d’activités qu’ils pourront faire tous les deux pendant mon absence. Aller skier, glisser , patiner et Gabrielle d’ajouter manger à la Cage aux Sports!
Plus je parle à haute voix de cette idée, plus elle fait sa place dans ma tête et l’angoisse diminue.
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Je me lance, je pense que OUI!!!!