My Own ABC #25

Publié le 19 juin 2016 par Pomdepin @pom2pin

Bon, franchement, les F ne m’inspirent pas plus que ça…C’est déjà bien d’avoir tenu trois semaines. On va passer aux G directement ça va bien comme ça. Rien qu’avec la pelletée de rois et princes George dans l’histoire britannique, ça va m’occuper un moment. Je vous rassure aussi,  il n’y a pas que des Royals qui commencent par G. 

G comme…

George V Ahaha, je vous avais prévenu. Déjà, je précise qu’il n’y a pas de « s » à George en anglais. Mais revenons à George numéro cinq, qui n’est autre que le papi de Lizzie. Il nait en 1865 et n’a aucune raison de devenir roi puisqu’il a un grand frère. C’est vraiment n’importe quoi, la succession chez les Royals. William devrait se méfier. Vus les précédents historiques, on va finir par nous flanquer Harry ou de ses cousines rigolotes comme monarque. Je verrais bien Zara (la fille de la princesse Anne), juste pour avoir  un ancien rugbyman comme prince consort (elle a épousé un roturier, Mike Tindall qui a été capitaine du XV anglais et champion du lancer de nain en état d’ébriétée avancée. Lui, pas le nain). Je m’éloigne du sujet, enfin du roi. On case le petit George dans la marine et on n’en parle plus. Mais paf,  voilà que d’un coup d’un seul sa mamie Victoria et son grand frère meurent et on bombarde George prince de Galles en 1901. Il devient roi en 1910. Honnêtement, George V  n’a aucun intérêt, il est surtout remaquable par la pagaille monstre qu’il y a eu pendant son règne. Je ne veux pas dire que c’est le type qui avait la poisse, on ne peut pas tout lui mettre sur le dos non plus, mais il y a quand même eu la première guerre mondiale, la révolution russe et la guerre civile irlandaise…ça fait beaucoup. Après, je ne pense pas qu’il soit directement responsable… En fait son règne est mémorable pour tout un tas d’événements qui ont changé complètement le Royaume-Uni mais n’ont rien à voir avec lui, puisque je rappelle qu’il n’avait strictement aucun pouvoir: l’indépendance et la partition de  l’Irlande, la montée du mouvement indépendantiste en Inde, le pluralisme politique  qui se développe en Angleterre avec la création du Labour Party, l’affirmation en 1911 du pouvoir des communes (des députés élus) sur la chambre de Lords, qui depuis ne sert plus qu’à remiser de vieilles gloires politiques encombrantes C’est aussi sous George V que  les colonnies sont reconnues comme des états, dépendants de la couronne et du Common Wealth. La différence est subtile, mais c’est un premier  pas vers la décolonisation. George V meurt  en 1936 et laisse la place au tonton de Lizzie,  Edward qui lui est beaucoup plus concerné par la politique que son papa George. On s’en débarrasse donc très vite.


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Geldof:  Bob de son petit nom, pardon Sir Bob. Au départ, le petit Bob est un chanteur plus ou moins punk, mais il a atteint une célébrité mondiale et un statut d’icône politico-anarcho- caritativo-bêlante sans pareil depuis 1984. C’est bien simple, même Bono de U2, la mouche chantante qui se prend pour  Jésus (attention, je suis fan de U2. Mais bon…) ne lui arrive pas à la cheville en la matière. Bob Geldof a co écrit  » do they know it’s Christmas » pour récolter des fonds contre la famine en Ethiopie, et a donc lancé la mode des chansons à texte regroupant tout un tas de célébrités diverses pour la bonne cause (j’ai dis à texte, mais je n’ai pas précisé la qualité du texte). Geldof ne s’est pas arrêté là, il a organisé en 1985 Live Aid, avec deux concerts géants simultanés et live à la télé à Londres et à Philadelphie avec les plus grandes stars du moment. Il en a profité pour choquer tous les foyers britanniques en jurant comme un charretier sur BBC : « give us your fucking money ».  N’empêche, ça a marché… Depuis, Sir Bob se prend régulièrement de passion pour n’importe quelle cause méritante avec un certain panache  qui n’a d’égal que l’inefficacité totale de son brassage d’air. Dernièrement, pour défendre l’europe, il a joué à éclabousser (et injurier, il ne se calme pas) Farage, le leader du UKIP, depuis un rafiot sur la Tamise. Il avait déjà l’air d’un debris dans les années 80. Ça ne s’arrange pas, on dirait sa propre caricature. Mais on ne touche pas à Geldof. Live Aid est l’événement musical marquant des eighties. Si. C’est bien simple, j’en pleure encore quand je le revois sur BBC. Toute ma jeunesse. Et « do they know it’s christmas » (l’original) est un chef d’œuvre. Je n’en démordrais pas. Non mais. 


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Glastonbury: puisqu’on parle de débris chantant, c’est le moment de replacer le festival par excellence. Ça se passe dans le Somerset et c’est encore plus vieux que moi, c’est dire puisque le premier festival tel qu’il se présente aujourd’hui, a eu lieu en 1970. Les spectateurs campent dans la boue jusqu’au cou pour aller écouter (parce qu’avec la foule compacte, à part avoir un télescope, il n’y a pas moyen de voir la scène) des tas de musiciens, chanteurs et comiques pendant plusieurs jours. C’est festif. Personnellement, je déteste le camping. Et la foule. Et la boue. Si ça vous tente, il vous en coûtera £225 le ticket. Pour cette modique somme, vous avez accès à tous les concerts, mais ça ne comprend pas la nourriture ni la boisson ni les autres substances rigolotes…bref, il n’y a pas trop de jeunes mais des quarantenaires voire plus qui prétendent qu’ils sont jeunes, oh yeah, L’Ado en rit encore. Le festival dure 5 jours et qu’il y a 92 scènes plus ou moins importantes qui accueillent chacune des concerts et spectacles pratiquement en continu…92! Même en ne dormant pas, on n’en voit pas le dixième. Vous allez me dire, ce qui compte, c’est l’ambiance. C’est sûr, ça saute aux yeux. Comme la boue. Glastonbury a vu passé entre autre David Bowie, Peter Gabriel, Van Morison, the Smith, the Cure, The Red Hot Chilli Pepper, Pulp, Radiohead, R.E.M, Coldplay…et de la boue.


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Great expectations: on va relever le niveau culturel. Avant d’être massacré par diverses adaptations télévisuelles, great expectation a été publié sous forme de feuilleton dans All the Year Round entre décembre 1860 et août 1861. C’est l’avant-dernier roman de Dickens. C’est évidemment désopilant, comme toujours avec Dickens, puisque ça raconte l’histoire d’un orphelin. D’ailleurs, ça commence dans un cimetière… Enfin je ne vais pas tout vous raconter, si vous voulez le lire, mais c’est considéré comme un des chefs d’œuvre de la littérature britannique. Au grand désespoir de générations d’écoliers. 

Guinness : on reste dans le culturel. Si. La Guinness, c’est l’Irlande et inversement. Arthur Guinness a sorti sa première pinte noire avec sa mousse blanche de St James’ Gate Brewery à Dublin en 1759. Aujourd’hui, il se vend 850 millions de litres de Guinness par an, et pas qu’en Irlande mais dans 120 pays. Enfin bon, je ne vais pas vous  recopier l’entree Wikipedia sur la Guinness plus longtemps. On a vécu 10 ans en Irlande. Marichéri et moi détestons  la bière en général et la Guinness en particulier, ce fut un problème pour notre vie sociale. L’Ado a failli y goûter très jeune, carrément in utero. Quand je suis tombée enceinte, les médecins irlandais commençaient juste à se demander si c’était vraiment une bonne idée de faire boire de la  Guinness aux femmes pendant la grossesse, pour le fer! Mais même si je préfére avaler du liquide vaisselle bouilli qu’une pinte de Guinness, j’y suis très attachée, c’est tellement intrinsèquement irlandais.  A noter que la vraie Guinness ne se trouve  qu’en Irlande. On ne l’exporte pas, pour une sombre histoire de pasteurisation, les puristes vous le diront, celle qu’on boit ailleurs n’a pas exactement le même goût. On a promis à L’Ado de l’amener dans un pub à Temple Bar, à Dublin pour tester cet été…selon ses résultats aux examens.


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