Cette semaine, Ma’ (qui est en plein déménagement. Bon courage!) propose divertissement. Je sens que la très jolie photo de Marichéri n’est pas claire comme ça, au premier abord. Mais vous allez voir, on est en plein dans le thème. Il y a une certaine logique à la chose. Enfin, ma logique …
On vous amène sur la place d’un village du sud-ouest, décorée pour les fêtes. Et oui, je viens des Landes, qui est un endroit charmant certes, mais quand même paumé. Vous allez me dire, il y a pire. Il fait plutôt beau, on a l’océan, la montagne pas loin, et le foie gras. Mais niveau divertissement, ça s’arrête là. Sauf pendant l’été. L’été, on s’éclate comme des fous. Chaque petit village, chaque trou perdu organise ses fêtes, comme sur la photo. Les plus connues sont bien-sûr dans les villes. Je ne parlerai même pas de celles de Dax, parce qu’ils sont tous snobs (désolée, Odile…il faut bien que je replace les clichés montois!), mais il y a celles de Bayonnne et bien sûr mes fêtes, celles de la Madeleine à Mont de Marsan. Cette année, on y envoie L’Ado, avec une certaine appréhension (enfin, il y va avec un pote. Qui ne s’appelle pas appréhension, mais on se comprend) mais aussi une sorte de fierté chauvine de ma part: tu vas voir comme on sait s’amuser dans le Sud-Ouest. Et boire aussi (d’où l’appréhension).
Enfin bref, toute mon adolescence, les seuls divertissements, c’était pendant les fêtes. La fête foraine un peu, puisqu’il y a évidemment des manèges et autres trucs cliquants, mais pas plus que ça. La parade avec ses chars fleuris, ses animations folkloriques (oui bon d’accord… petite, j’ai défilé en costume landais. Mais ma soeur a été une paquerette ou une tulipe une fois, je ne sais plus) et les bandas, ces fanfares suivies de troupeaux de jeunes fêtards vaguement éméchés (oui bon, d’accord…), le blanc limé (c’est infâme mais traditionnel, de la limonade tiédasse et du vin blanc répugnant qui doit servir de débouche-évier le reste de l’année, je ne vois que ça. L’Ado a l’air vivement intéressé), les odeurs de confits de canard qui montent des bodegas, ces grandes tentes où tout le monde s’attable au hasard, les chansons si poétiques réprises en coeur (où il est parfois question d’aller se soûler la gueule à la Pitxuri, c’est très culturel), toute la ville se retrouve dans la rue, toute la nuit sans distinction d’âge ou de milieu, juste pour le plaisir de s’amuser tous ensembles.. Ça, c’est du divertissement! Cela dit finalement, je crois que je vais déchirer le passeport de L’Ado . Avec les dents. Qu’est-ce ce qui m’a pris de lui dire qu’il pouvait aller participer à cette beuverie généralisée? Mon bébéeée!