Difficile de se remettre des merveilles du Sud Lipez. Pourtant, la Bolivie n'a pas dit son dernier mot. Pour un atterrissage en douceur, nous optons pour une étape dans la ville de Potosi. Si la route d'Uyuni à Potosi envoie du rêve, l'arrivée dans la ville nous agresse légérement après quatre jours coupés du monde. Pourtant, la cité ouvrière ne manque pas de charme - en particulier les maisons coloniales du centre ville - si l'on veut bien se pencher sur le sujet.
Réfugiés dans le centre de la cité, nous faisons l'impasse sur l'attraction du coin : les mines du Cerro Rico. Difficile de te donner un avis sur le sujet mais force est de constater que la visite fait débat. Certains parlent de tourisme de misère, d'autres pensent qu'il convient de se faire un avis par soi-même. De mon côté, j'aurais tendance à pencher pour la deuxième option, si tu choisis de t'y rendre en vue d'échanger avec les mineurs et comprendre leur vie sous terre. A lire, l'expérience d'Instinct Voyageur >> ici <<.
De notre côté, nous choisissons de quitter les lieux dès le lendemain matin, direction une ville qui porte le nom le plus mignon du monde : Sucre, à prononcer Sucré. La bien nommée bourgade est aussi onctueuse que son nom le laisse supposer. Fondé en en 1538 par les Espagnols, la ville montre patte et maisons blanches. Bâtiments coloniaux, églises, jardins, il fait bon se promener dans ce coin un poil plus paisible que ses consoeurs. Capitale judiciaire du pays, la ville accueille un nombre incalculable d'avocat au sens propre comme figuré (à consulter comme à déguster quoi).
La journée débute par la recherche d'un logement. Si les hostels se suivent, les prix ne ressemblent pas à ceux des autres villes boliviennes. Plébiscitée des touristes, Sucre annonce clairement la couleur coté tarifs !
Nos sacs posés, nous partons à la découverte de la ville : le marché central et ses étalages par millier (au moins), le parc Bolivar et sa mini-Tour Eiffel (cocorico), les rues et leurs cabines téléphoniques en forme de dinosaure, la place du 25 mai et sa casa de la Libertad (visite courte mais l'endroit vaut le déplacement).
La journée se termine en apesanteur, sur la colline de la Recoleta, à siroter une verre en admirant la vue sur la ville, pendant que le soleil joue à cache cache avec les montagnes (c'est lui qui gagne à chaque fois) (il triche).
Il est déjà temps de quitter Sucre pour rejoindre la dernière étape de notre périple. Pendant ce temps, à Santa Cruz, la vie suit son court. Deux solutions s'offrent à toi : le bus qui serpentent 16 heures dans les montagnes ou l'avion qui te déposera en 35mn sur le tarmac Santa Cruzien. Malgré notre amour pour les sensations fortes (je me suis baladée à 20 mètres de hauteur en Belgique souviens-toi) le choix est vite fait de notre côté.
Le tour de la vieille ville ne sera pas beaucoup plus long que le vol : une immense et jolie place centrale, une somptueuse cathédrale, un centre culturelle et une expo extérieure (visiblement temporaire). Car Santa Cruz ne se visite pas, elle se vit. Les autres points d "intérêt se situent à l'extérieur de la mégalopole, dans la mission des Jésuites de la Chiquitanía et les parcs nationaux nichés au coeur de l'Amazonie.
Notre voyage s'arrête ici, aux portes de la forêt amazonienne, à bord d'un vol qui nous ramène - sans problème cette fois-ci - à 9831 kilomètres de là, des images plein la tête et l'ordinateur. Bolivie, c'est beau la vie, pour les grands et les petits (de rien pour le jungle en tête).
Aller d'Uyuni à Potosi : choper un bus au terminal des bus en plein centre ville (il s'agit en fait d'une rue où 2 ou 3 compagnies se partagent le marché).
De Potosi à Sucre : l'option la plus rapide est celle du tacos partagé qui permet de relier les deux villes en un temps record. A commander à la réception de son ho(s)tel.
De Sucre à Santa Cruz : bus ou avion, à toi de voir selon ton temps dispo et ton level d'aventurier. Note que les avions peuvent parfois être retardé à cause du brouillard, très courant à Sucre. Infos et resa : Boliviana de Aviatión.
Pour que tes nuits soient douces à Potosi : Un sympathique hostel très bien situé rempli de non moins sympathiques routards. Koala Den - Tél. : +51 6222092 / 72401884.
Pour que tes nuits soient douces à Santa Cruz : Un bon moyen de profiter du climat, de faire un plouf en gardant ton autonomie : la location de maisonnée ! Située à 10mn de l'aéroport, elle permet en outre de choper son avion de retour en moins de temps qu'il faut pour le dire. Casas par Temporadas - Avenida Cristo Redentor, frente al cementerio Las Misiones Santa Cruz de la Sierra Bolivia. Tél. : +591 77298081.