En route vers le golfe du Morbihan, nous nous sommes arrêtés au petit matin à la Roche Bernard pour une flânerie le long de la Vilaine.
Garés juste au-dessus du port, nous avons profité du site du Rocher, un promontoire où se dressent deux imposants canons provenant du vaisseau Le Juste, coulé lors de la bataille des Cardinaux en 1759.
On peut y admirer la multitude de voiliers à l’amarrage, ainsi que le pont suspendu construit en 1960, long de 407 mètres et dominant la rivière du haut de ses 55 mètres.
En contrebas, une promenade très agréable court le long des quais, c’est super joli ! On peut s’y balader tranquillement, ou préférer partir faire une croisière en mer ou sur la Vilaine. A tenter une prochaine fois !
Pour information un camping qui semble très tranquille jouxte également la zone.
La lumière du matin et superbe…
L’histoire de la Roche Bernard remonte à l’an mil avec l’installation du viking Bern-Hart qui y établit son donjon sur le promontoire rocheux qui domine la Vilaine. Convertis au christianisme, ses successeurs reçoivent le titre de baron et contrôlent le passage sur la Vilaine. Ils fondent un bourg castral, et sollicitent l’abbaye bénédictine de Redon pour établir un prieuré en 1063.
Au Moyen Âge, l’activité portuaire se développe et devient florissante avec le commerce du sel et l’arsenal d’où est lancé le premier vaisseau à 3 ponts, en 1635. La capitainerie, des entrepôts et greniers à sel témoignent de cette prospérité.
Au 16ème siècle, sous l’influence du baron François de Coligny, la ville devient une place forte protestante.
Après la construction du barrage d’Arzal, le port s’est reconverti pour accueillir les bateaux de plaisance.
De jolies maisons de pierre et de charmantes places et ruelles témoignent de ce riche passé.
Pour rejoindre la presqu’île de Rhuys, notre prochaine étape, direction Arzal et son barrage.
Le barrage d’Arzal, mis en service en 1970, est principalement destiné à réguler le débit de la Vilaine et à fournir de l’eau potable à la presqu’île guérandaise pendant la saison touristique. C’est un des rares barrages estuariens dans le monde.
Long d’environ 500 m, le barrage est constitué d’une digue et de cinq portes. Il est doté d’une écluse qui permet la navigation entre le fleuve et l’océan. Un port de plaisance et une usine de traitement de l’eau potable ont également été aménagés à proximité.
Nous avons pu observer la passe à poisson qui a permis le retour de plusieurs espèces de poissons migrateurs vers la Vilaine, en particulier l’alose et la lamproie. Le barrage a en effet considérablement modifié l’écosystème et l’économie de la zone…
Prochaine étape, la presqu’île de Rhuys…