Shwedagon Paya, Yagon
J'aurais cru qu'il me serait difficile de franchir les douanes de l'aéroport de Yangon, en Birmanie. Les rumeurs laissent entendre que les douaniers peuvent être sévères. Pourtant, j'ai pu passer en moins de cinq minutes. On tend le passeport, on attend la photo, et c'est terminé. Pas de questions. Juste un regard rapide à la lettre d'approbation du visa. Et du temps que j'attendais, je ne les ai vus interroger personne.Les bagages étaient déjà prêts sur le convoyeur à ma sortie. 5 h 15, j'étais d'attaque même s'il faisait encore sombre à l'extérieur.
En attendant mon transport vers l'hôtel, que j'avais réservé pour 6 h, j'ai fait la connaissance d'un Français, qui m'offrait de racheter ses kyats (prononcé checks), la monnaie locale. Il m'a aussi prévenu d'être très prudent avec la nourriture. Lui et sa copine l'ont appris à leurs dépens puisqu'ils ont été malades deux fois. C'est noté! Mais dans un pays où les restaurants sont peu nombreux, on fait avec ce qu'on trouve.
J'ai donc pris les kyats, ce qui me permettait déjà de faire des achats sans avoir à transiger avec mes dollars américains. On dit que les billets américains doivent être en parfait état, sinon les commerçants peuvent les refuser. De tout le voyage, je n'ai jamais eu à vérifier. J'ai trouvé des guichets automatiques partout et j'ai toujours utilisé les kyats pour payer.
Dès le début de la matinée, après avoir déposé mes trucs à l'auberge, je suis allé explorer l'ouest du centre-ville de Yangon, près de la rivière Yangon. On se fait dévisager un peu quand on commence à marcher dans les rues moins achalandées, mais les Birmans sont sympathiques et nous sourient.
Kheng Hock Keong
Le Kheng Hock Keong, le plus grand temple chinois de Yangon, a été mon premier arrêt. Le temple lui-même ne présente pas un grand intérêt, mais les curieux peuvent regarder les dames qui vendent de petits oiseaux, qu'on libère pour la chance, ou les croyants qui viennent déposer de la nourriture pour les dieux. Le temple, il est donc utile pour le « people watching ».On voit aussi des enfants habillés comme des moines qui amassent de l'argent en se promenant dans les rues, et des gens assis sur de minuscules tabourets, dans la rue toujours, qui grignotent la nourriture préparée dans les stands ambulants un peu partout.
Yangon
Lentement, les vendeurs de rues remplissent leurs étals de fruits et de légumes. La vie s'active très tôt dans la ville. On est loin des supermarchés où tout est préemballé. Les légumes, la viande, ils sont disposés dehors en attendant les clients.J'ai poursuivi à pied jusqu'aux jardins Mahabandoola, où se trouve le monument de l'indépendance, devant l'hôtel de ville. Il s'agit d'un espace vert où il fait bon se poser. Les couples viennent y déambuler ou s'installer sous un arbre. Et il y a une fontaine où les enfants vont forcément défier les jets d'eau. La Sule Paya est située juste à côté, dans un carrefour giratoire. Ce temple est âgé de 2000 ans et est entouré de commerces.
Jardins Mahabandoola, Yangon
C'est tout près de là que j'ai rencontré Kottu, un jeune briman dans la vingtaine, qui m'a dit vouloir pratiquer son anglais et qui m'a offert de prendre le thé avec lui. Même s'il s'agit souvent d'une arnaque, j'ai accepté l'offre puisqu'il me proposait de payer et qu'il m'amenait dans un café bien achalandé. Il m'a du même coup offert de me faire visiter le village de Dalah le lendemain. Il m'a laissé ses coordonnées pour me laisser le temps d'y penser.J'ai repris la route pour faire le tour du marché Bogyoke Aung San, où on trouve de tout pour ramener un souvenir à la maison. Le long de la rue, je pouvais apercevoir des bâtiments en construction et le moins qu'on puisse dire, c'est que les normes de sécurité ne sont pas les mêmes qu'ici. Les travailleurs, parfois en sandales, grimpent sans être attachés par des harnais de sécurité.
Marché Bogyoke Aung San, Yangon
Vendeur d'oiseaux, Yangon
Nourriture de rue, Yangon
Pour le repas, j'ai été initié aux nouilles Shan, de très simples nouilles dans un bouillon avec des morceaux de poulet. C'est bon pour la première journée, mais on finit par se lasser du goût après plusieurs jours. Mais au moins, en théorie, si c'est chaud, on limite les risques d'intoxication.Pour le coucher du soleil, le meilleur endroit est sans doute la Shwedagon Paya, un énorme complexe de temples bouddhistes. On s'y rend préférablement en taxi, mais on négocie assurément le prix. Sinon, on peut marcher si on dispose de suffisamment de temps.
Les stupas dorées reluisent au soleil et les fidèles sont nombreux à en faire le tour dans le sens des aiguilles d'une montre. On ne peut pas s'y promener avec ses chaussures et il est possible d'engager un guide pour en savoir plus sur le site.
Shwedagon Paya, Yangon
On en fait le tour en deux heures au moins, le temps de s'arrêter, d'observer les rituels d'allumage de bougies ou de lavage de statues. Si le temps est clair, l'ambiance est particulièrement magique. À noter qu'une fois le soleil couché, le température descend considérablement. Il est plus prudent d'amener une pelure supplémentaire pour bien profiter. Mais pendant que vous y êtes, n'hésitez pas à scruter chaque racoin...