L s'balade #11 : Les cascades du cirque de Saint-Même (Savoie)
L s'balade #11 : Les cascades du cirque de Saint-Même (Savoie)
Au cœur du massif de la Chartreuse, à cheval sur les départements de l'Isère et de la Savoie, se niche un petit coin de paradis : le cirque de Saint-Même et ses fabuleuses cascades. Idéale pour une sortie à la journée, en famille, avec pique-nique dans la plaine ou simplement pour se dégourdir les jambes quelques heures, cette randonnée facile est plutôt à privilégier au printemps, quand le cours du Guiers Vif est le plus important. Ça tombe bien, en ce mois de mai pluvieux, les conditions étaient réunies pour que le spectacle soit spectaculaire.
La route pour y accéder bifurque à Saint-Pierre-d'Entremont, au niveau du Guiers Vif côté Savoie. Les dimanches en belle saison (à partir du premier mai) et le week-end en été, un péage de 3,50 € s'applique à tous les véhicules, au niveau de Saint-Même d'en Bas (plus d'infos sur les dates). Pour l'éviter, pas le choix (on peut difficilement se garer sur le bas-côté), il vaut mieux partir depuis Saint-Pierre-d'Entremont : un chemin balisé relie d'ailleurs le village au cirque. En période estivale, pensez à arriver assez tôt, ou plus tard, car cet endroit est très prisé ! Et une fois le parking plein, la route est coupée pour éviter tout engorgement. Une fois la voiture garée les choses sérieuses commencent.
Arrivé au niveau de la plaine, plusieurs choix s'offrent à vous : le premier chemin effectue une boucle au fond du cirque et permet de voir l'une des cascades ; temps estimé : une demi-heure. Le second, dit sentier des cascades, demande un peu plus d'effort et rien de plus qu'une bonne paire de chaussures à cause du dénivelé et du terrain parfois un peu accidenté et glissant, près des cascades. Ensuite, c'est à votre convenance : vous pouvez entamer la boucle par la rive droite (par rapport au cours du fleuve) si vous préférez l'effort dans la montée (mon cas !). Sinon, pour un début de randonnée plus doux, il suffit de traverser la rivière et suivre le chemin rive gauche. En tout, comptez entre une et deux heures suivant si vous vous arrêtez tous les trois mètres pour prendre des photos (moi) ou pour reprendre votre souffle dans la montée (je parle d'expérience). Ensuite... il n'y a plus qu'à. Le chemin est indiqué par des marques jaunes mais même sans, difficile de se tromper dans les directions.
La première cascade ; un chemin permet d'accéder au pied, en aller-retour, avant de commencer la montée.
Ça grimpe !
Le moment magique, c'est à l'arrivée de la deuxième cascade. D'abord le bruit, au loin, comme le grondement du tonnerre. Même sans l'avoir vue encore, sa taille se laisse deviner. Et au fur et à mesure qu'on se rapproche, les gouttelettes d'eau en suspension qui nous entoure, un brin de fraîcheur bienvenue après l'effort de la montée. On peut s'en approcher relativement près (attention, ça glisse forcément) et le spectacle est d'autant plus impressionnant. En levant les yeux, d'autres cascades plus petites apparaissent, avec la paroi rocheuse du cirque en fond. Mais ça ne s'arrête pas là : en s'éloignant, une autre cascade apparaît, pour peu qu'on se retourne au bon moment.
Une fois la passerelle de bois franchie, la descente vers la plaine commence doucement. Le plus dur est fait !
Un petit détour, un chemin en aller-retour, permet d'aller admirer une troisième cascade. Au premier embranchement, au lieu de redescendre directement vers la plaine, prendre le chemin sur la droite : rien n'est indiqué alors, ouvrez l’œil ! Il suffit d'à peine cinq minutes pour arriver à destination. Là aussi, on peut s'approcher relativement près mais attention au courant et à ne pas glisser sur les rochers, surtout quand le débit est fort !
Après une fin de randonnée en pente douce (c'est à cet endroit-là que bifurque le chemin pour Saint-Pierre-d'Entremont), on rejoint la plaine et le Guiers Vif qui semble couler paisiblement après le tumulte des cascades. Un cadre idyllique pour une petite pause après tous ces efforts, à l'abri du cirque, avant de reprendre la voiture. Je vous laisse avec quelques panoramas pris sur le chemin du retour, en plein milieu de la route au péril de ma vie, histoire de conclure en beauté cette jolie balade en Chartreuse. 
Les Belledone depuis le col du Granier.
Chambéry, son agglomération et le lac du Bourget, en fond.
