Pour une fois, j’ai eu envie de faire un top 10 sportif! Ce malheureux Andy Murray est à la une de toute la presse, pour avoir encore perdu. C’est du tennis, je précise pour ceux qui n’ont pas suivi Roland Garros et qui ne se préparent pas à être envahi par Wimbledon. Murray, c’est le loser national…enfin, ça dépend. Il est écossais, et le reste quand il perd, mais dès qu’il arrive à gagner un truc, paf, il devient britannique. Bon, il finit toujours par se faire exploser par Djokovic…cela dit, il est quand même numéro deux mondial et a gagné deux tournois du grand chelem (dont Wimbledon, ça faisait 1257 ans que les anglais attendaient un champion britannique. Les écossais s’en fichent, c’est pas du rugby). Revenons au petit Andy qui ne brille pas que sur les cours, des fois il parle. C’est un tort.
10- Heureusement pour lui, il est très philosophe. Ça lui sert bien. Vraiment, il maîtrise le sujet à fond: « c’est pas la fin du monde de perdre ».
9-En même temps, c’est compréhensible qu’il perde, puisqu’il semblerait qu’il ait un défaut de fabrication: « avoir un genou normal m’aiderait ». J’avoue que je n’ai pas examiné ses genoux pendant les retransmissions des matchs. Je ne sais pas, peut-être qu’il en a un carré ou bleu, ou monté à l’envers, enfin quelque chose comme ça.
8- cela dit, c’est une chance qu’il soit doué en sport, parce que de son propre aveu, ce n’est pas un intello. Du tout. « Je ne lis jamais. Ni les journaux, ni rien. Je regarde la télé, des films, des séries, des trucs… Mais je ne lis jamais, jamais, jamais ». En même temps, à l’écouter on peut parfois s’en douter.
7-Il n’a pas une image de lutin primesautier, et il en est conscient. On peut même dire qu’il a l’air de rire quand il se coince les doigts dans sa raquette. C’est une bonne chose aussi qu’il donne des interviews après les matchs, pas avant, il serait fichu d’endormir tout le public d’un coup juste en disant bonjour dans le micro. » Les gens pensent que je n’ai aucune émotion parce que ma voix est monocorde et ennuyeuse ».
6-Certaines mauvaises langues prétendent que les écossais se méfient des fruits et légumes comme d’une invention démoniaque des anglais. En tout cas, ça semble être le cas de Murray, qui affiche clairement son mépris: « pour être honnête, j’ai toujours pensé que les bananes étaient un fruit pathétique. »… Peut être qu’il a été mordu par une banane dans sa jeunesse, et que ça l’a traumatisé? Sinon, je ne vois pas.
5- Il est marié depuis peu, mais sa femme a écumé tous les cours de la terre pour le supporter depuis une bonne dizaine d’année, ça doit lasser. Du coup, parfois elle se lâche: » ma copine trouve que je ressemble à un reptile. » Elle n’a pas forcément tort.
4- A la décharge de cette pauvre femme, Murray n’aide pas non plus: » j’aimerais dire que je suis romantique, mais je ne le suis pas. Quand j’ai gagné mon premier tournois, je suis allé dans les gradins et j’ai embrassé ma copine. Mais c’est parce que j’avais 18 ans et que mon coach n’était pas là, je voulais juste célébrer ma victoire avec quelqu’un que je connaissais. Je suis plein de bonnes intentions, je veux dire un truc gentil, et puis je me plante et je gâche l’ambiance ». Au moins, il est lucide.
3-On lui reproche souvent d’être anti-anglais, sous prétexte qu’il se déguise en kilt tous les 4 matins, a appelé à voter pour l’indépendance de l’Écosse, préférerait être présenté comme numéro un écossais plutôt que numéro un britannique, ne manque jamais une occasion de rappeller qu’il est donc avant tout écossais et qu’il « supporte n’importe qui sauf les anglais ». Mais c’est un raccourci osé, la preuve: » mon kiné est anglais, certains de mes amis sont anglais. Je n’ai aucun problème avec les anglais ». Voilà.
2-On pourrait croire que la vie de tennisman de haut niveau, c’est glamour. Pas du tout. On est obligé de voyager dans des contrées reculées et hostiles et après les journalistes locaux demandent si on est content d’être là. Comme en Australie par exemple: » un wallaby m’a fait caca dessus. Ce n’est pas gentil ». (J’ai traduis littéralement, il parle vraiment comme Toddler 5 des fois)
1- En même temps le pauvre garçon (on se comprend, il doit très bien gagner sa vie) a des excuses, il a eu une enfance difficile, poussé par une mère coach de tennis et un chouïa intransigeante: « j’aurais voulu être footballeur. Quand j’étais petit, je jouais toujours au foot. Ça me plaisait beaucoup plus que le tennis ». D’ailleurs et c’est original pour un écossais, il est fan d’Arsenal. D’après L’Ado, c’est un gage de qualité, tous les espoirs lui sont donc permis pour le prochain Wimbledon.