Les secrets cachés de l’Istrie – partie 2
Publié le 05 mai 2016 par Entre 2 Escales
@entre2escales
Nous vous avons présenté, il y a quelques jours, la première partie de notre série sur Les secrets cachés de l’Istrie. On vous parlait de 3 des secrets les mieux gardés de l’Istrie (région péninsulaire au nord-ouest de la Croatie) : la magnifique ville de Rovinj, les trésors de la campagne istrienne et les délicieuses truffes.
Qu’est-ce qui fait de l’Istrie un endroit idéal à visiter maintenant?
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Si Dubrovnik et Split sont devenues des destinations de choix pour les touristes, l’Istrie est encore considérée comme l’un des secrets les mieux gardés de la Croatie. La région gagne toutefois en popularité et nous n’avons aucun doute qu’elle rivalisera bientôt avec ses consoeurs du sud.
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Il s’agit encore, pour le moment du moins, d’une destination abordable, particulièrement hors de la saison estivale.
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La région ne semble pas encore avoir trop été touchée par l’industrie touristique et garde une certaine authenticité.
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Vous serez charmés par sa délicieuse cuisine où se rencontrent les influences croates, italiennes et germaniques.
Continuons donc à découvrir ensemble ce qui fait toute la beauté de l’Istrie.
4. Opatija
Surnommée par certains « la perle de l’Adriatique » ou la « Reine du tourisme », la ville d’Opatija, située sur le flanc est de la péninsule istrienne, nous permet de voir une autre facette de cette magnifique région.
Destination de prédilection sous l’Empire austro-hongrois, Opatija (alors nommée Abbazia) a accueilli, de la moitié du 19e siècle jusqu’au déclenchement de la Première Guerre mondiale, certains des plus grands noms de la monarchie européenne. Opatija figurait d’ailleurs au deuxième rang des villégiatures les plus visitées par l’aristocratie austro-hongroise, surpassée uniquement par la station thermale de Karlovy Vary (maintenant en République tchèque).
Carte postale (19e siècle) montrant la Villa Angiolina à Opatija. (source: http://visitopatija.com/)
Mais pourquoi visiter Opatija au 21e siècle? La promenade qui longe le front de mer fait près de 12 km et offre des vues imprenables sur la mer Adriatique et sur la ville voisine de Rijeka. Vous pourrez également observer à votre guise les hôtels et les villas qui faisaient sa fierté au 19e siècle. Ne manquez pas la villa Angiolina et son parc, qui sont devenus, depuis 1844, les symboles de l’essor touristique d’Opatija.
Reconnue pour son air frais et ses bienfaits thérapeutiques, Opatija est également un endroit idéal pour quiconque souhaite prendre un moment de détente dans l’un de ses nombreux spas.
Statue de la « Demoiselle à la mouette » qui porte drôlement bien son nom…
5. L’huile d’olive
Après les truffes, voici notre second coup de coeur culinaire: l’huile d’olive.
Saviez-vous que la Croatie est reconnue mondialement pour son huile l’olive? Son emplacement géographique et ses terres fertiles font de cette région l’endroit idéal pour y faire pousser des oliviers. Après avoir lu les louanges à l’huile d’olive istrienne, nous ne pouvions faire autrement que d’y goûter.
Nous nous sommes donc mis à la recherche du meilleur endroit pour faire une dégustation d’huile d’olive. Oui, oui, je dis bien dégustation, car, comme nous l’avons appris, l’huile d’olive se déguste! Encore une fois, le blogue Frank About Croatia est venu à notre rescousse. Après avoir lu sa déclaration d’amour pour l’huile d’olive Chiavalon (Vladimira Nazora 16, Vodnjan ), notre choix était fait!
Fermée pour la saison (n’oubliez pas que nous y étions en début décembre), Tedi, l’un des propriétaires, a gentiment accepté de rouvrir sa salle de démonstration et de dégustation juste pour nous!
***Petit conseil: si, comme nous, vous visitez un endroit hors saison, n’hésitez pas à contacter les propriétaires par email pour voir s’ils peuvent vous accueillir. Bien souvent, ils le feront avec joie!
Après nous avoir expliqué l’histoire de son entreprise (une entreprise familiale qu’il a commencée avec son frère), Tedi nous a montré comment distinguer une bonne huile d’olive d’une mauvaise. Et il sait de quoi il parle: son huile d’olive Ex Albis a été nommée parmi les 15 meilleures huiles du monde par le magazine L’Extravergine! Il nous a également fait faire une dégustation de ses meilleures huiles. Un délice! Comment procéder? Il faut d’abord la sentir, puis la goûter, comme pour le vin!
La dégustation coûte 50KN par personne et après la visite vous pourrez bien sûr acheter à la boutique les produits que vous désirez rapporter avec vous. Comment résister? Nous sommes repartis avec 6 bouteilles!
** Deuxième petit conseil: Tedi connait plusieurs producteurs de la région (vin, miel, etc.). N’hésitez pas à lui demander des suggestions. Il a même offert d’appeler un ami viticulteur pour nous, mais malheureusement, nous devions déjà quitter l’Istrie le lendemain!☹
6. Pula
Après votre dégustation d’huile d’olive chez Chiavalon, rendez-vous dans la ville de Pula qui se situe à quelques kilomètres plus loin. Avec près de 60 000 habitants, Pula est la plus grande ville de l’Istrie.
Pula est d’abord et avant tout connue pour son héritage romain. Cette ville portuaire a en effet été un centre administratif important sous l’Empire romain et en garde aujourd’hui plusieurs vestiges. Pula compte près d’une dizaine de monuments datant de l’époque romaine. Nos préférés?
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Le petit théâtre romain qu’on retrouve au pied du château et qui semble presque avoir été oublié.
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Les 3 Portes (la Porte d’Hercule, la Porte Géminée et la Porte d’Or) qui rappellent qu’une grande muraille encerclait la ville durant l’Antiquité et une bonne partie du Moyen Âge.
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Le Temple d’Auguste qui a été construit entre l’an 2 av. J.-C. et l’an 14 apr. J.-C. Il conserve encore aujourd’hui une structure quasi intact.
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L’amphithéâtre, bien évidemment! Construit au 1er siècle, il est aujourd’hui le sixième plus grand amphithéâtre romain toujours existant: il pouvait tenir, à l’époque, jusqu’à 20 000 spectateurs (à titre d’exemple le Colisée de Rome avait une capacité de 80 000 spectateurs). On l’utilise encore aujourd’hui pour divers événements comme le festival de films de Pula.
À noter: si l’histoire et l’archéologie vous passionnent, le Musée archéologique d’Istrie se trouve tout près du château.
Nous recommandons fortement une visite de cette fascinante petite ville qui rappelle toute la grandeur de l’Empire romain. Nous avons particulièrement apprécié notre visite de l’amphithéâtre (40KN par personne). Il faut dire que nous étions les seuls à le visiter ce jour là: l’amphithéâtre est devenu notre terrain de jeu le temps de quelques heures!
À gauche: l’amphithéâtre; À droite: le petit théâtre
À gauche: le Temple d’Auguste; À droite: la Porte d’Or
À gauche: l’amphithéâtre; À droite: le Temple d’Auguste
Nos mentions spéciales:
Marie
Je me dois de vous mentionner le petit village de Kršan, perdu au coeur de la campagne istrienne, où l’on retrouve les restes d’un château médiéval (datant du 11e siècle) quasi abandonné (je dis quasi, car il semble qu’on ait commencé à stabiliser sa structure). Pour le trouver, il faut quitter la route principale pour emprunter un tout petit chemin de campagne. Avec son caractère mystérieux, ce château à tout pour piquer votre curiosité!
Michaël
On vous l’a déjà dit et on vous le redira souvent encore, on adore gouter aux spécialités locales lorsqu’on voyage. Et qui dit spécialité locale dit bouffe, mais également alcool ! En Croatie, nous avons découvert la rakia (ou grappa). Un alcool assez fort (habituellement 40%), mais qui, selon les saveurs, reste doux en bouche. Celui au miel, typique à l’Istrie, est délicieux.
Voilà donc ce qui termine notre tour d’horizon de l’Istrie et de ses secrets cachés!
Quelques informations supplémentaires sur notre séjour :
Hébergement
Appartement Airbnb ★★★★★*- Environ 75$ canadien la nuit (le prix varie toutefois selon les saisons)
Points forts : Situé en plein coeur du vieux Rovinj, décors charmant et confortable, cuisine petite mais fonctionnelle (bonus: il y a une laveuse). Nous avons adoré!
Points faibles: Eau chaude limitée.
À noter qu’il faut monter trois étages dans un escalier étroit pour se rendre à l’appartement.
Transport
Pour faire le trajet Venise-Rovinj, nous avons choisi l’option la moins dispendieuse : l’autobus. La compagnie Brioni Pula fait le trajet quotidiennement (182KN pour un aller, environ 4h de route). Vous pouvez acheter vos billets à l’avance à leur bureau situé à la gare d’autobus de Venise (Piazzale Roma).
Nous avons loué notre voiture avec la compagnie Vetura à Rovinj.
*Il s’agit ici de notre note sur 5★!