Nous vous présentons aujourd’hui un endroit qui nous est très spécial: l’Île-de-Prince-Édouard.
Tout d’abord, répondons à ceux qui se demandent « l’Île-du-Prince-Édouard, c’est où? ». Et bien, il s’agit de la plus petite province du Canada en superficie (5 683,91 km2) et en population (140 204 habitants). Située à l’est du pays, elle est cachée entre les provinces du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse. Il n’est donc pas surprenant si vous ne l’avez jamais repéré sur votre globe!
Source: Google map
Mais ne vous laissez pas méprendre par sa petite taille: cette île est une perle!
Rendue célèbre grâce au roman Anne of Green Gables (traduit en français par Anne…La maison aux pignons verts) (1908) de l’auteure Lucy Maud Montgomery, native de l’Île-du-Prince-Édouard, elle attire chaque année des milliers de touristes.
Si une visite de la Maison aux pignons verts (à Cavendish) semble être devenue un incontournable pour ceux qui visitent l’Île, ce n’est pas uniquement pour cette raison que nous vous recommandons de partir à sa découverte. Pendant les 2 années où nous y avons vécu, nous avons eu la chance de la parcourir d’un bout à l’autre. Nous vous présentons donc ici nos 5 raisons pour découvrir l’Île-du-Prince-Édouard!
1. Ses paysages
Sur cette île, le vert des champs se marie parfaitement avec le bleu de la mer. À cela, s’ajoute le rouge presque rouille de sa terre. C’est donc un magnifique mélange de couleurs que nous offrent les paysages de l’Île. Ce sont justement ces paysages qui ont servi d’inspiration à Montgomery pour créer l’univers d’Anne.
Sur cette île où la mer et la terre sont au coeur de l’économie (la pêche et l’agriculture sont deux des secteurs économiques les plus importants), il n’est pas surprenant de voir ces deux aspects façonner son image. En longeant ses côtes, vous serez impressionné par son relief sculpté par la mer. En entrant dans ses terres, vous pourrez admirer son caractère rural où les champs font parfois place à une nature plus sauvage.
Tous ces facteurs font de l’Île-du-Prince-Édouard un endroit paisible où la plus grosse source de frustration est un « bouchon » causé par un tracteur agricole!
Merci à nos amis Véronique et Maxime pour ces photos!
2. Sa gastronomie
Quand j’vas chez vous, moi je mange
J’sus ben partout quand je mange
Quand je m’ennuie, moi je mange
Même dans mon lit, moi je mange
– Extrait de la chanson « Moi j’mange » de la compositrice-interprète Angèle Arsenault, originaire de l’Île-du-Prince-Édouard.
Ce n’est pas pour rien si Angèle Arsenault écrivait avec autant de fierté « Moi j’mange »! Bien qu’elle soit petite, l’Île-du-Prince-Édouard est reconnue mondialement pour ses produits de la mer et ses pommes de terre. Dans certains des meilleurs restaurants de New York, il n’est d’ailleurs pas rare qu’on vous offre des huitres de PEI (Prince Edward Island).
Depuis quelques années, l’Île semble avoir retrouvé une certaine fierté pour ses produits locaux. De plus en plus de restaurants adoptent l’approche « de la ferme à la table ». On célèbre en effet la gastronomie locale où le homard, les huitres et les moules sont certains des régals qui vous attendent. Ne manquez pas, les délicieux « lobster rolls », les « fish cakes » et les « fish’n’chips ». Le choix et la qualité des restaurants que vous offre cette petite île sont particulièrement impressionnants!
Quelques adresses à ne pas manquer:
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Pour goûter aux produits locaux apprêtés dans un style « bistrot français », allez chez Terre Rouge (72 Queen St, Charlottetown)
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Pour une cuisine plus « traditionnelle » rendez-vous à la PEI Preserve Company (2841 New Glasgow Rd, New Glasgow). Ne manquez pas de goûter à leur délicieux » Seafood Bubbly Bake »!
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Pour une atmosphère décontractée visitez The Brickhouse Kitchen & Bar (125 Sydney St, Charlottetown) situé dans un magnifique édifice datant du 19e siècle. Pour prendre un verre entre amis, rendez-vous au Marc’s Lounge situé au 3e étage du restaurant.
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Pour goûter à l’un des meilleurs « fish’n’chips » de l’Île, arrêtez vous au Rick’s Fish’n’Chips & Seafood House à St Peter’s Bay (5544 Route 2, St. Peter’s Bay).
Avis aux amateurs de burger: au mois d’avril, on célèbre à l’Île-du-Prince-Édouard le festival Burger Love afin de promouvoir l’industrie bovine de la région. En 2016, plus de 73 restaurants ont lutté pour le titre de « most loved burger ». On parle de 163 170 burgers vendus, ce qui est impressionnant pour une population d’à peine 140 000 habitants. Le gagnant: The Brick-Inator du The Brickhouse Kitchen & Bar!
The Brickhouse Kitchen & Bar
3. Ses plages
Qui dit Île-du-Prince-Édouard, dit aussi plages! Ce n’est pas pour rien que les plages de cette région figurent au sommet des palmarès des plus belles plages du Canada année après année. Avec plus de 1100 km de côte, vous saurez sans doute trouver un endroit où faire une petite « saucette ».
L’Île-du-Prince-Édouard ne compte pas moins de 23 plages. Chacune d’entre elles a un caractère unique. Au sud, les plages de sable rouge sont particulièrement impressionnantes. Au nord, celle du parc national de Cavendish est la plus fréquentée des touristes.
Notre préférée reste toutefois la plage de Bassin Head, située tout près de la petite ville de Souris à l’extrême est de l’île. Cette plage est reconnue pour ses « singing sand » (ou « sable chantant ») en raison du bruit que fait le sable sous vos pieds.
La plage de Bassin Head
Même en hiver les plages sont superbes! (Photo prise par Véronique Duguay)
4. Sa communauté Acadienne
L’Île-du-Prince-Édouard compte une population francophone d’environ 5000 personnes (soit 8% de sa population), on les appelle Acadiens. Il est difficile de vous expliquer en quelques mots l’histoire fascinante et complexe de l’Acadie. En fait, on appelle Acadiens tous les francophones qui habitent dans les provinces Atlantiques du Canada, c’est-à-dire de l’Île-du-Prince-Édouard, de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick et de Terre-Neuve-et-Labrador.
Remontons un peu dans l’histoire. Fondée en 1604, l’Acadie est d’abord une colonie française. Elle sera toutefois conquise par la Grande-Bretagne en 1713. De là commence son histoire tragique. Entre 1755 et 1763, les troupes britanniques procèderont au Grand Dérangement, c’est-à-dire à la déportation des Acadiens hors de l’Acadie. Aujourd’hui l’Acadie n’existe plus en tant que territoire officiel, mais les descendants de ces premiers colons se considèrent toujours comme Acadiens. On les retrouve dans les quatre coins des provinces qui formaient autrefois l’Acadie.
À noter: En 1884, les Acadiens adoptent leur drapeau national qui, avec son bleu, blanc et rouge, rappel leurs origines françaises. Il se distingue toutefois du tricolore français par son étoile jaune.
Régions acadiennes des provinces Atlantiques. (source: www.frontenac-ameriques.org)
Mais revenons à nos moutons! On retrouve à l’Île-du-Prince-Édouard, de nombreuses communautés acadiennes. Notons entre autres:
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La région Évangeline, dans le centre-ouest de la province, qui célèbre chaque année au début septembre son Festival acadien. Ne manquez pas non plus le Musée acadien de l’Île-du-Prince-Édouard à Miscouche.
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La région de Rustico, au centre de l’Île, où vous pourrez visiter la Banque des fermiers et la maison Doucet.
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La région de Souris, à l’extrême est de la province, où se trouve le phare d’East Point et où vous pourrez, si le coeur vous en dit, faire de la pêche aux coques!
Chacune de ces régions méritent un détour, si ce n’est que pour rencontrer les gens chaleureux qui y habitent!
Bien sûr, il y a également la cuisine acadienne. Si vous souhaitez goûter à des mets traditionnels acadiens de l’Île-du-Prince-Édouard, ne manquez pas la « râpure » ou le « fricot »!
À gauche: la Maison Doucet à Rustico; À droite: une photo prise à Souris
Photo prise par Véronique Duguay
5. Sa capitale
Sa capitale, Charlottetown, est une ville charmante. Rendez-vous dans son centre historique où ses édifices en briques rouges, ses maisons colorées et sa marina lui donnent son caractère unique.
Photo de droite prise par Maxime Duguay.
Photo prise par Véronique Duguay
L’été, ne soyez pas surpris de voir des gens habillés en vêtements d’époque marcher dans les rues (Ce sont en fait des guides touristique! N’hésitez pas à leur demander une photo). Pour accueillir les touristes, la ville semble en effet reprendre des airs d’antan.
On surnomme Charlottetown le « Berceau de la Confédération », parce que c’est là où a eu lieu la Conférence de Charlottetown en 1864, conférence qui a mené quelques années plus tard à la Confédération canadienne. Vous pouvez d’ailleurs visiter la Province House (165 Richmond St, Charlottetown, visite gratuite) qui sert maintenant d’Assemblée législative pour la province.
Pourquoi on aime Charlottetown?
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Nous apprécions particulièrement la promenade qui longe sa baie, du parc Victoria à la maison historique Beaconsfield.
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Malgré sa petite taille (le grand Charlottetown compte 64 487 habitants ), cette ville à une vie culturelle bien vivante. Avec ses nombreuses comédies musicales, ses pièces de théâtre et son musée d’art (Centre des arts de la Confédérations), on ne s’ennuie jamais.
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Son choix de restaurants est impressionnant!
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La gentillesse de ses habitants est sans égal!
Bref, nous gardons d’excellents souvenirs de cette ville et des années que nous y avons passées.
Nos mentions spéciales:
Marie
La gourmande que je suis ne pourrait pas vous laisser sans accorder une mention spéciale à la célèbre crème glacée Cows dont la réputation n’est plus à faire. Produite à l’Île-du-Prince-Édouard, ses saveurs portent des noms rigolos comme « Wowie Cowie » ou « Cowberrie »!
Photo prise par Véronique Duguay
Michaël
Attention! Amateurs de golf, l’Île-du-Prince-Édouard est pour vous! Avec plus de 25 terrains de golf, cette île est classée au premier rang des destinations de golf au Canada. Quelques-uns de ses terrains se classent même parmi les meilleurs terrains de golf au pays.
À gauche: Dundarave; À droite: Crowbush
Quelques informations supplémentaires
Pour s’y rendre:
L’Île-du-Prince-Édouard est liée au reste du continent par le pont de la Confédération, qui relie le Cap-Tourmentin au Nouveau-Brunswick à Borden-Carleton à l’IPÉ. Inauguré en 1997, ce pont fait 12,9km (pour le traverser, il faut compter environ 10 minutes en voiture) et est le plus long pont au monde sur des eaux aux prises par les glaces.
***À noter qu’il s’agit d’un pont payant (on paye en quittant l’île): on parle de 46$ pour une voiture. Il existe également un service de navette pour ceux qui sont à pied ou à vélo.
Pour s’y rendre via les airs, l’aéroport de Charlottetown à des connexions vers Halifax, Montréal et Toronto.Northumberland Ferry Limited offre également un service de traversier entre Wood Island (IPÉ) et Caribou (Nouvelle-Écosse): http://french.ferries.ca/