Redécouvrir  la ville de Québec après 10 ans d’absence, c’est un peu comme la visiter pour la première fois! On s’émerveille devant le Château Frontenac, on tombe sous le charme de la basse ville et on s’imprègne de l’atmosphère de cette ville magnifique.

Pour nous le Vieux-Québec a une connotation plutôt spéciale: il s’agit de l’un des arrêts effectués lors de notre premier voyage de couple – celui qui allait faire naître notre plaisir de voyager ensemble!  La dernière fois qu’on l’a visité, on était donc encore de jeunes tourtereaux. Mais visiter est peut-être un trop grand mot… En fait, on s’y était arrêté quelques heures en route vers Montréal. Un petit tour rapide dans la vielle ville, quelques photos, un chocolat chaud au Lapin Sauté (c’était en octobre!) et hop, de retour sur la route!

Ça fait donc 10 ans qu’on attend de revoir le Vieux-Québec afin de lui donner toute l’attention qu’elle mérite! Et nous sommes les premiers à l’admettre, 10 ans, c’est beaucoup trop long (surtout que pour nous Québec ce n’est pas si loin…)!

Bien des choses se sont passées en 10 ans!  Depuis, Québec a fêté ses 400 ans, a vu passer 3 nouveaux gouvernements provinciaux, a eu un nouveau maire… De notre côté, on a terminé nos études, on a commencé d’autres études, on a bougé, bougé et encore bougé, on a vieilli (un peu!) … mais on a gardé notre plaisir à voyager ensemble!

Voici donc nos impressions du Vieux-Québec, 10 ans plus tard!

Le Château Frontenac, toujours aussi impressionnant!

Nous sommes arrivés au Château Frontenac depuis les plaines d’Abraham, en empruntant la Promenade des Gouverneurs qui aboutie sur la terrasse Dufferin (un belvédère qui se situe au pied du château). De là, on ne peut faire autrement qu’être impressionné par la beauté et par l’ampleur de ce château qui, en fait, n’a rien d’un vrai château.

Ici, pas de reines, ni de rois… pas même une princesse! Depuis son ouverture en 1892, le Château Frontenac, figure emblématique de la ville de Québec, sert d’hôtel.

Avec l’extension du chemin de fer au Canada à la fin du 19e siècle (depuis 1886, le train traverse le pays d’est en ouest), les compagnies de chemins de fer de l’époque, souhaitent populariser les voyages en train. Ils décident donc de faire construire une série d’hôtels dans plusieurs grandes villes canadiennes. Certains des plus connus, outre le Château Frontenac, sont le Château Laurier (1912) à Ottawa et le Banff Springs Hotel (1887) à Banff. La construction du Château Frontenac, réalisée par l’architecte américain Bruce Price, débute en 1890 et l’hôtel ouvre ses portes 2 ans plus tard. Aujourd’hui, ces hôtels appartiennent à la chaine hôtelière Fairmont.

Quand vous visitez Québec, impossible de manquer le Château Frontenac. Ses toits verts, sa couleur rougeâtre et sa stature imposante le rendent facilement repérable. À près de 100 mètres de hauteur, le château surplombe le fleuve Saint-Laurent et la basse-ville.

Imaginezs un instant Québec sans le Château Frontenac… La ville serait toujours très belle bien sûr, mais le château semble être devenu, avec raison, son centre névralgique; un lieu qui semble être apprécié tant par les citadins que par les touristes!

Qu’on l’ait vue une seule fois ou à des centaines de reprises, on ne peut être qu’impressionné par sa beauté! Pas surprenant que le Château Frontenac soit l’hôtel le plus photographié au monde! On en a nous-même pris au moins quelques dizaines de photos!

 La haute-ville, plus intéressante que dans nos souvenirs!

Le Vieux-Québec est divisé en deux quartiers: la haute et la basse ville.

Le Château Frontenac, lui, se situe dans la haute-ville. C’est à ce même endroit que Samuel de Champlain avait fait installer fort Saint-Louis, résidence officielle du gouvernement de la Nouvelle-France, en 1620. Aujourd’hui, vous pouvez en visiter les vestiges qui se trouvent sous la terrasse Dufferin.

Dès le tout début de la colonie française, la Haute-Ville tient un rôle militaire et administratif. C’est d’ailleurs sous le régime français que sont construites les premières fortifications de la ville.

Profitez de votre visite pour marcher le long des remparts : d’un côté, vous verrez la haute-ville et le Château Frontenac, et de l’autre, l’Assemblée nationale (siège du parlement de la province de Québec).

Imaginez-vous qu’à la fin du 19e siècle, les remparts, jugés désuets, ont presque été démolis. C’est au comte Dufferin (oui, c’est en son honneur qu’a été nommé la terrasse Dufferin), alors gouverneur général du Canada, qu’on doit leur préservation et la construction de nouvelles portes, dont la Porte Saint-Louis. Aujourd’hui, Québec est la seule ville d’Amérique du Nord à avoir conservé ses remparts.

La haute-ville était également un lieu d’éducation important. C’est là que les Ursulines ont érigé leur monastère en 1639, la plus ancienne institution d’éducation pour femmes en Amérique du Nord. C’est également là qu’a été fondé le Séminaire de Québec par Monseigneur François de Montmorency-Laval, alors vicaire apostolique de la Nouvelle-France, en 1663, et qui deviendra, en 1852, l’Université Laval.

On a particulièrement aimé jeter un coup d’oeil dans la cour de l’ancien Séminaire de Québec, maintenant la Faculté d’architecture de l’Université Laval.

Bon, c’est vrai que du point de vue architectural, la haute-ville est moins charmante que sa petite soeur, la basse-ville. Certains édifices qui y ont été construits au 20e siècle (on pense entre autres à l’édifice Chauveau qui abrite la Banque Nationale) sont particulièrement de mauvais goût.

Dans nos souvenirs, la haute-ville était un coin plutôt commercial, sympa surtout pour les restos et pour le lèche-vitrine.

Par contre, lorsqu’on prend le temps de s’y promener, on découvre plusieurs coins intéressants. Pour découvrir des petites perles, promenez-vous entre les rues Saint-Jean et Saint-Louis ou encore dans les rues qui bordent l’ancien séminaire de Québec.

La basse-ville, plus belle que jamais!

Bon, je vous l’avoue (avec un peu de honte): nos souvenirs ne faisaient pas honneur à la basse-ville. Oh, on se souvenait que c’était très joli, bien sûr, mais cette fois-ci on est complètement tombé sous son charme!

L’Escalier Casse-Cou, le Petit Champlain, la Place Royal: chaque rue, chaque édifice, chaque petit recoin semblent tirés d’un conte de fées.

Comme la haute-ville, la basse-ville a une histoire fascinante. Il s’agit de l’endroit du premier établissement français permanent en Amérique du Nord (les Français avaient déjà fait quelques tentatives de colonisation, notamment en Acadie à l’Île-Sainte-Croix – 1604 et à Port-Royal – 1605). C’est à l’emplacement où se trouve aujourd’hui la Place Royale que Samuel de Champlain fait construire sa première habitation, qui servait à la fois de fort, de poste de traite et de résidence, en 1608.

Si la haute-ville est le siège administratif, la basse-ville en est le coeur commercial, peuplée d’artisans et d’ouvriers.

Considéré insalubre et dangereux, le quartier de la basse-ville est presque complètement restauré à partir de la seconde moitié du 20e siècle. Aujourd’hui, la basse-ville est reconnue pour ses restaurants, ses galeries d’art, son architecture et ses charmantes boutiques.

Pour y accéder, vous pouvez utiliser le funiculaire  (depuis la terrasse Dufferin) ou l’un des nombreux escaliers qui vous mèneront de la haute à la basse ville (dont le célèbre Escalier Casse-Cou).

Une fois en bas, promenez-vous le long de la Rue du Petit Champlain, explorez la Place Royale et parcourez ses jolies rues. Vous pourrez, sans problème, y passer l’après-midi!

Vous avez envie de sucré? Rendez-vous à la boutique La petite Cabane à sucre de Québec (94, rue du Petit Champlain) pour goûter à leur crème glacée à l’érable. En fait, si vous cherchez un produit à l’érable, c’est l’endroit pour vous. Bon, c’est sûr que de servir de la tir sur neige en plein mois de mai, ça fait un peu étrange, mais j’ai (Marie) complètement craquée pour leur crème glacée à l’érable (au point d’y retourner pour une deuxième ronde)!

Peut-être vous en êtes-vous rendu compte, j’A-D-O-R-E la crème glacée sous toutes ses formes! En fait, ça semble être un thème récurant dans nos articles. Jusqu’à présent je vous en ai parlé ici, ici et ici! On devrait peut-être planifier un tour du monde au thème « crème glacée » pour bientôt!

On a testé: A Free Tour of Quebec

Lors de notre passage à Québec, on en a profité pour faire A Free Tour of Quebec, une visite gratuite de la ville (ou plutôt de la vieille ville) offerte depuis maintenant près de 2 ans.

Comme vous l’avez sans doute remarqué, on aime bien les  « Free Walking tour ». Ce qu’on aime de ce genre de tour c’est de découvrir une ville à travers les yeux d’un autre, de voir comment il l’a présente, comment il l’a décrit. Chaque fois que c’est possible, on aime inclure un tour gratuit dans nos visites (on vous a déjà parlé de celui de Venise, et d’Ottawa). On ne voulait donc pas partir de Québec sans avoir essayé le leur!

Pendant près de 1h30, Sam, notre guide, nous a menés à travers les rues du Vieux-Québec (la marche débute devant l’Assemblée nationale et se termine à la Place Royale) en nous faisant découvrir les incontournables, comme le Château Frontenac et l’Escalier Casse-Cou, mais aussi des endroits moins connus comme l’ancienne prison de Québec et la maison la plus étroite en Amérique du Nord.

Pourquoi faire ce tour? Et bien pour apprendre pourquoi Alfred Hitchcock a juré de ne plus mettre les pieds à Québec, «cette maudite ville catholique »! Pour savoir qui sont Allie et Aldo, le couple le plus insolite en ville!  Et pour trouver où est le plus beau point de vue sur le château Frontenac!

*** À noter que le tour se fait uniquement en anglais et que, comme pour tous les autres « Free Walking Tour », il est attendu que vous offriez un pourboire à votre guide.

Quelques endroits à essayer pour une prochaine visite…

Bon c’est clair qu’on n’attendra pas un autre 10 ans pour revenir à Québec. On a déjà une liste bien remplie de choses à faire, à voir et à goûter lors de notre prochaine visite. Tous ces endroits nous ont été recommandés par notre amie Julie, native de Québec et grande amoureuse de cette ville!

• Pour la vue: L’Observatoire de la Capitale pour une vue des airs et la Traverse Québec-Lévis pour une vue depuis le fleuve Saint-Laurent.

• Pour découvrir la cuisine boréale: Le Bistro Boulay (1110, rue Saint-Jean) et Le Panache (8, rue Saint-Antoine), pour leur cuisine qui s’inspire des produits que l’on retrouve dans la forêt boréale.

• Pour la bière et l’ambiance: L’Oncle Antoine (29, rue St-Pierre), un pub construit dans caves voûtées de l’une des plus anciennes maisons (1754) de la basse-ville.

• Pour une journée pluvieuse: Le Musée de la Civilisation (85, rue Dalhousie) qui présente plusieurs expositions sur l’histoire du Québec.

• Pour quitter la vieille ville: Le Quartier Saint-Roc, un secteur dynamique en émergence.

Sur ce, nous te disons à très bientôt magnifique ville de Québec!

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