Pour le pont de l'Ascension, j'ai pris la route du sud histoire de profiter pendant quelques jours du soleil et de la mer. Je n'avais pas d'idée précise quant à ma destination : je voulais juste être au bord de l'eau et pas trop loin de chez moi (enfin, raisonnablement). M'y prenant à la dernière minute, je n'ai guère eu le choix : c'est comme ça que je me suis retrouvée dans le Var, et plus précisément dans l'ouest du département que j'ai découvert quasiment au jour le jour, n'ayant pas eu le temps de vraiment préparer mon séjour (comme quoi tout arrive !) Dans ce billet, je vous convie à une balade photographique de trois des ambiances que propose la région : massif forestier, bord de mer et arrière-pays montagneux. CÔTÉ NATURE : LA SEYNE-SUR-MER
C'est à La Seyne-sur-Mer que j'ai posé mes valises. Je ne m'attarderai pas sur la ville, que je n'ai guère appréciée : ni le port (que je n'ai longé qu'en voiture) ni du côté de la plage des Sablettes, proche de laquelle se situait mon hôtel, ne m'ont laissé un souvenir impérissable. Ça manquait cruellement de charme et de personnalité... De ce côté-là, pour être franche, cela a été une déception complète. Par contre, La Seyne possède un atout non négligeable qui, si je ne la recommande pas pour y séjourner, mérite que l'on y vienne quand même...
Cet atout, c'est le Cap-Sicié, un massif qui s'étend entre La Seyne-sur-Mer et Six-Fours-les-Plages. Un vrai paradis pour les randonneurs et les promeneurs du dimanche (comme moi) : grande diversité de végétation et de paysages, un relief qui permet de belles vues panoramiques et surtout, la mer où que porte le regard. C'est le sentier du littoral, au départ de Fabrégas, que j'ai choisi de suivre. Il promet, en un peu plus de deux heures, de vous faire aboutir à Notre-Dame-du-Mai, le point culminant du massif, à plus de 350 mètres d'altitude. Malheureusement, une des portions longeant la côte est fermée, obligeant à suivre la route. J'ai donc réalisé la balade par saut de puce, faisant demi-tour à deux reprises (la seconde au pied d'un pierrier qui ne m'inspirait guère confiance, quand les choses sérieuses commencent) pour reprendre la voiture et avancer jusqu'au tronçon suivant.
Sans cette manière peu conventionnelle de randonner, je n'aurais jamais pu atteindre le but de la balade, la chapelle de Notre-Dame-du-Mai. Heureusement, on peut s'en approcher assez près en voiture... Même si ensuite, pas le choix : il faut finir à pied, et ça grimpe pas mal ! Mais arrivé au sommet, la récompense est à la hauteur de l'effort : on y découvre une vue imprenable sur le massif, la rade de Toulon, Hyères et les îles d'or... et même jusqu'aux calanques marseillaises ! À réserver toutefois au printemps ou à l'automne, car les routes d'accès au massif sont fermées du 15 juin au 15 septembre. 
CÔTÉ MER : SANARY-SUR-MER
Si le port de La Seyne-sur-Mer m'a complètement laissée de marbre, ça n'a pas du tout été le cas de celui de Sanary-sur-Mer, pour lequel j'ai eu un coup de foudre immédiat. J'ai découvert la ville en fin de journée et j'ai vraiment regretté de ne pas avoir pu y passer plus de temps. Outre le port vraiment adorable avec ses bateaux à quai et surtout les façades colorées des bâtiments, les petites ruelles qui rayonnent autour invitent instantanément à la flânerie. L'été, je ne veux même pas imaginer à quel point ça doit être bondé mais à cette époque, il y avait encore assez peu de monde, rendant agréable de s'y promener, de boire un verre en terrasse ou de dîner face au front de mer. À ce propos, si comme moi vous raffolez de risotto à l'encre de seiche, je vous conseille celui de La Marine, une des brasseries sur le port : à tomber !
L'intérieur de l'église de Sanary, vraiment atypique avec ces fresques colorées et résolument modernes signées Jean-Baptiste Garrigou.
CÔTÉ PERCHÉ : LE CASTELLET
C'est sur les conseils d'une amie que je me suis rendu au Castellet. Ce joli village médiéval fortifié, perché à 250 mètres d'altitude, est bâti au pied du massif de la Sainte-Baume, au nord. Au sud, par temps dégagé, on peut voir la mer miroiter entre deux collines. Une fois l'une des deux portes fortifiées franchies, c'est un entrelacs de ruelles en pente, bordées de bâtiments en pierre bien préservés et mis en valeur, qui attend le promeneur. Comme tous les endroits de ce genre, on y retrouve une grande concentration d'artisans : poterie, peinture, bijoux, objets de déco... ainsi que des marchands de glace à profusion ! (Attention par contre, il n'y a pas de distributeur au sein du village, mieux vaut être prévoyant.) Parmi les monuments à ne pas manquer, il y a l'ancien château, qui abrite désormais la mairie, ainsi que l'église, dont la première mention remonte au XIIe siècle, et au sein de laquelle on peut encore apercevoir des éléments d'origine. Le Castellet étant un village très touristique, attendez-vous à une forte affluence en été. La visite est en tout cas assez rapide : en une heure on peut en avoir fait le tour... si vous ne prévoyez pas de vous arrêter à toutes les échoppes.
L'ancien château.
Massif de la Sainte-Baume.
Les vignes s'étendent au pied du Castellet.Deux parkings (payants : forfait de 3 € 50 dès que vous dépassez la demi-heure gratuite) sont aménagés en bas du village.