Ce 31 décembre 2015, j’ai pris mon vélo, ma tente et le plus gros duvet que j’ai pour aller dormir à côté de la mer et avec pour seule compagnie une petite enceinte et la nature. Pas de paillettes, pas de foule de gens bourrés, pas de foie gras ni de champagne car je voulais trouver dans ce passage à la nouvelle année une autre façon de faire, plus calme, sereine, et surtout plus connectée à ce qui nous entoure : le froid de décembre, le Soleil couchant, le ciel étoilé, le bruit des vagues et des animaux de la nuit.
On a l’habitude de beaucoup d’excès, des plaisirs de se retrouver pour boire, manger et se lâcher, c’est une bonne chose mais on oublie parfois la valeur que ça a. En me passant de toutes ces traditions de nouvel an, je voulais apprécier cette nuit là différemment mais aussi reprendre conscience de ce qui était devenu une « habitude ». Je ne suis pas dérangée par la solitude, j’aime plutôt ça mais en passant cette nuit seule, j’ai mesurée l’importance d’être entourée en pensant à ces familles, ces amis qui se retrouvaient.
Un beau paysage c’est magnifique, un repas de fête c’est merveilleux mais lorsque c’est partagé… Mamamia c’est encore mieux !!! Cependant voilà, si je me retrouvais à penser ça aujourd’hui c’est quand même que j’avais fuit ce moment si magique, et pourquoi hein ? C’est pas seulement pour voir « autre chose », je crois que j’ai aussi fuit une manière de fêter qui finissait par me dégoûter : boire trop et boire mal, se lâcher, faire l’idiot, oublier et recommencer. Ça n’avais pas de sens de se retrouver pour ça, on se défoule et c’est hyper égoïste finalement.
Au lieu de ça, j’ai donc juste monté ma tente face à une cabane de pêcheur et j’ai contemplé la mer qui montait et le soleil qui se couchait, et j’ai aimé ça. J’ai aimé me sentir libre, libre de réaliser des rêves un peu farfelus comme celui ci car cela signifiait que tout les autres étaient réalisables, il suffit de se lancer.
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Côté pratique :
Pour passer cette nuit en tente en décembre sans trop souffrir du froid, il m’a fallu tout mettre en oeuvre pour conserver ma chaleur dans la tente et dans mon duvet, j’avais donc pris une couverture de survie en plus d’un tapis pour m’isoler du sol (l’humidité s’en échappant la nuit tombée), de quoi couvrir et maintenir au chaud les extrémités de mon corps : pieds, mains, tête sont les premiers à laisser entrer le froid… Et puis des vêtements chauds mais surtout fins pour mettre le plus de couches possible avec de l’air entre chaque, une vraie femme bibendum…
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