My Own ABC #20

Publié le 15 mai 2016 par Pomdepin @pom2pin

E comme…

Emmeline Pankhurst: une pionnière et leader du mouvement des suffragettes, elle est considérée aujourd’hui comme une véritable héroïne, une des femmes les plus importantes de l’histoire britannique, alors qu’à son époque, elle passait plutôt pour une dangereuse illuminée. Comme quoi, il suffit d’attendre. Emmeline est née en 1858 et elle a commencé à militer à 14 ans. Il faut dire aussi qu’elle vient de Manchester, et franchement ce n’est pas très festif comme coin au 19ieme,  il faut bien trouver de quoi s’occuper. Elle épouse un type remarquable pour l’époque, un avocat  lui-même féministe ardent, défenseur du droit des femmes et qui supporte totalement ses activités. En 1879…je ne veux pas dire mais certains ukipiens pourraient s’inspirer de monsieur Pankhurst encore aujourd’hui. On se demande comment Emmeline a pu trouver le temps de faire 5 gosses, alors qu’elle crée le women social and political union en 1903. Emmeline et ses filles (notamment Sylvia et Christabel) vont régulièrement faire des petits séjours rigolos en prison, avec grève de la faim et toute cette sorte de choses. On sait s’amuser dans cette famille. Emmeline meurt bêtement le 14 juin 1928 alors que la loi donnant enfin le droit de vote aux femmes passe le 2 juillet suivant, c’est ballot. Pour la peine, le parlement qui lui a quand même pourri toute sa vie et gâché sa mort, décide de lui ériger aussitôt une statue. 


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Epping Forest: comme son nom l’indique, c’est une forêt près de Epping dans l’Essex juste au nord de Londres. C’est une ancienne forêt royale, et on y a trouvé des traces d’occupation datant de l’âge de fer. On peut toujours y voir le relais de chasse de Elizabeth I ou encore des habitations occupées par des ermites au moyen âge. Epping Forest est magnifique, il y a plein de vieux arbres majestueux et tout ça…mais il y a surtout une multitude de légendes et histoires plus ou moins gores associées à cette forêt. Ce serait là que le bandit de grand chemin, Dick Turpin en vrai petit Robin des Bois serait caché au début du 18ieme siecle. On soupçonne que bien avant, Boudicca la charmante reine locale qui a fait cramer des tripotée de romains s’y serait réfugiée. Pendant des siècles, Epping forest, grâce à sa proximité avec Londres, était aussi l’endroit privilégié pour enterrer des preuves accablantes cadavres gênants. Du coup, elle serait hantée par des tas de fantômes plus ou moins de bonne humeur. Il y aurait une colline magique, un étang maléfique…bref, c’est un endroit charmant pour aller se balader à condition de ne pas avoir peur de rencontrer des troupeaux d’illuminés en mal d’émotions fortes à tous les coins de chemin de randonnée. Personnellement, je les trouve sympathiques, ils ne me dérangent pas, mais je comprends que ça finisse par lasser les riverains. 


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Eton Mess: Eton près de Windsor n’est pas seulement connu pour  son école dont j’ai parlé la semaine dernière, mais aussi pour un dessert très sympathique et facile comme tout. Il vous faut des fraises, des meringues et de la crème. Vous mélangez allègrement tout ça, et hop, c’est prêt. Il y a des versions plus élaborées, notamment alcoolisées mais restons classiques. 


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Enfants: pour ceux qui ne suivent pas, Marichéri et moi avons par pure étourderie, fait 5 enfants (comme Emmeline!) alors que j’étais contre par principe quand j’étais ado et même un peu après. Non mais quoi tu vois, faire des gosses, c’est limite fasciste…d’où on peut en conclure que L’Ado a une hérédité chargée! Mes enfants ne me ressemblent pas du tout physiquement, ce sont des clones parfaits de Marichéri. Enfin, sauf PrincesseDiva qui tout à coup alors que je n’y croyais plus s’est mise à avoir la même tête que moi, vers 7/8 ans et ça continue, et PrincesseChipie qui fait l’effort d’avoir les yeux de sa mamie. Mais je me suis vengée, en leur donnant soit les pires traits de mon caractère (le stress perpétuel, la timidité, l’impatience…j’en ai plein!), soit mes cheveux incontrôlables. Dans un cas comme dans l’autre,  je suis sûre  qu’ils me remercieront plus tard, quand ils seront grands, non? 

Eisteddfod: c’est du gallois, je ne sais absolument pas comment ça se prononce. Ça désigne un festival particulièrement éclectique qui rassemblent des écrivains, des musiciens et divers artistes. C’est surtout remarquable parce que le premier Eisteddfod date du 12ieme siècle. Il a été organisé en 1176 par un seigneur local répondant au charmant petit nom de Rhys ap Gruffydd of Deheurbarth et il accueillait des bardes et autres poètes locaux, qui n’avaient pas froid puisque c’était à Cardigan (je sais, c’est nul…). La chose tombe plus ou moins en désuétude jusqu’à ce que Iolo Morganwg la relance en 1792. Aujourd’hui, le terme englobe n’importe quelle rencontre folklorique de danse, chant, poème, et autres en gallois. Il y a évidemment un Eisteddfod à Cardiff, mais on en fait aussi aux États-Unis, en Australie et même en Argentine. Personnellement pour avoir été enrôlée de force dans un groupe de danses landaises quand j’étais petite (vous voyez, le truc avec les échasses ?), je préfère m’arracher un bras à la petite cuillère que de supporter ce genre de manifestations floklorico-ploucs, mais ça amuse les indépendantistes gallois et les touristes en mal d’authenticité discutable et de musique grinçante. 


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