Boris est un grand comique certes, mais il n’y a pas que lui qui fait rire en Angleterre. On a aussi Harry. Il est encore une fois à la une de toute la presse en ce moment, puisque revoilà ses invictus-Games-que-c’est-lui-qui-les-a-fait-tout-seul. Je rappelle pour ceux qui n’étaient pas là il y a deux ans, ou qui se contrefichent de l’actualite débridée de Harry, qu’il est à la fois un militaire enthousiaste (il a comparé descendre des avions ennemis à ses jeux à la playstation) et un royal dévoué, c’est à dire qu’il se doit de soutenir des tas de projets caritatifs. Bref, comme il faut bien l’occuper, Harry a été désigné inventeur, responsable et grand chef suprême des Invictus Games. Il s’agit d’une compétition sportive d’une trentaine d’épreuves ouverte aux soldats blessés au front (pas à la tête, à la guerre…). Harry prétend qu’il s’est inspiré d’une idée américaine, les warriors Games, mais qu’il l’a largement améliorée. C’est lui qui l’a fait. Tout seul. Si. Cette fois-ci, les jeux ont lieu aux États Unis, à Orlando et Harry (avec Michelle Obama, sa nouvelle best Friend for ever) est à fond. Il enchaîne les interviews télé, fait des discours d’inauguration, ne loupe aucune épreuve et se fait prendre en photo avec tout le monde. C’est festif (je ne dis pas ça parce qu’il commence à être coiffé comme son père. De toute façon, capillairement parlant, il est devant son chauve frère)
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La presse s’extasie sur le dévouement admirable de Harry et en profite pour meubler avec n’importe quoi revenir sur les dernières confidences du prince. Figurez-vous que le pauvre garçon n’arrive pas à se trouver une girlfriend et qu’il se désespère parce qu’il rêve de faire des gosses. Cela dit, vus ses antécédents à sa place je me méfierai. Si ça se trouve, il a déjà fait des tripotées de gamins, c’est juste qu’il était trop bourré pour se souvenir des mères n’est pas au courant. Alors donc, le malheureux petit Harry ne se vautre pas joyeusement dans la débauche et la luxure, pas du tout, il déprime comme un hanneton neurasthénique et cherche activement, très activement même une copine. En vrai, c’est le pauvre type timide, rangé, discret, délicat, intelligent et sobre qui n’ose pas aborder une fille, ça se voit de suite. C’est totalement crédible. Je ne vois pas pourquoi ça me donne autant envie de rire. Il n’y a pas à dire les scénaristes conseillers communication de Buckingham sont des artistes!
Ce n’est pas que Harry, le déprimé du célibat forcé se traîne des casseroles monstres, à ce niveau, c’est carrément le vaisselier entier. Parce que les aventures de Harry, auxquelles on n’échappe pas, les médias l’adorant (il fait toujours rire, ça fait vendre), c’est mieux que celles de Martine! On a eu droit à Harry totalement bourré, Harry tout nu, Harry tombant par hasard dans un décolleté, Harry ivre mort, Harry nazi, Harry toxico, Harry au bordel…ça fait rêver. De temps en temps, on lui colle une girlfriend officielle plus ou moins présentable, mais manque de chance à chaque fois, ça fait ressortir des photos prises en même temps de Harry avec des tas d’autres pauvres filles. C’est surement par conscience professionnelle, il fait des tests poussés pour trouver celle qui sera le plus qualifiée pour devenir sa femme, et donc intégrer la famille Windsor. Alors qu’en fait, il est tout timide et pas du tout un sale type arrogant, je le rappelle. C’est beau un tel devouement à la cause des Royals. Cela dit, si Harry n’arrive pas à se caser, c’est peut être justement que la vie de Royals, ça n’ a pas l’air folichon. Regardez Kate Middleton. Pondre des gosses, la fermer, surtout ne jamais émettre une idée ou avoir de la personnalité (en même temps, si elle a eu le job, c’est peut être qu’elle était faite pour…) et toujours sourire béatement (avec un a) en faisant coucou et en inaugurant des pots de fleur à trifouilly-the-geese (les oies en VO). C’est sûr que ça donne envie.
Apparement une des filles de George W Bush, qui est journaliste et l’interviewait, a eu pitié de Harry. Elle lui a demandé si il voulait épouser sa soeur. Et bien on peut critiquer Harry, se moquer de son style de vie légèrement débridé, émettre des doutes sur son niveau intellectuel, ou juste s’esclaffer en lisant ses « confidences » , mais il faut reconnaître qu’il est poli en public. Il a pris le numéro de Barbara Bush Junior.