Celestun, flamands roses

Bien étrangement, nous avons choisi Mérida comme base pour explorer une partie de l'ouest du Yucatan, mais nous n'avons pas réellement visité la ville elle-même. Chaque matin, après le petit-déjeuner, nous montions dans la voiture, bravions la circulation de la grande ville, et partions vers l'ouest ou vers le sud.
Pour la première escapade, nous avons opté pour Celestun, petite ville côtière reconnue pour ses flamands roses. Il s'agissait de l'option la plus simple, celle qui demandait le moins d'efforts considérant que nous nous sommes levés un peu tard.
Vers Celestun, une fois quelques villages traversés, il n'y a qu'une longue route droite, et étroite, jusqu'à la mer. Difficile de se tromper.
L'avantage de la voiture, dans une situation comme celle-là, c'est de pouvoir s'arrêter quand on veut. C'est ce que nous avons fait dans un petit cimetière coloré, principalement parce que les cimetières nous en disent toujours un peu sur les traditions d'un peuple.
Nous y avons trouvé deux hommes et une femme autour d'un trou. Un des hommes creusait pendant que les deux autres semblaient davantage lui tenir compagnie.

Cimetière en route pour Celestun

Quelqu'un est mort?, que nous avons demandé. En réalité, ils étaient à déterrer les restes d'un cadavre enseveli là trois ans auparavant. Parce que c'est la durée de validité d'un lot au cimetière au Mexique. Après trois ans, il faut payer à nouveau, ou on sortira les ossements pour les placer dans le caveau familial.
Les trois individus s'amusaient de notre curiosité. Nous sommes partis avant qu'ils terminent le travail.
À Celestun, novembre n'est pas la meilleure saison pour observer les colonies de flamands. Bien sûr, nous nous sommes arrêtés le long de la route aussitôt la première plume rose entrée dans notre champ de vision. Au lieu des milliers de volatiles observables en saison, nous en avons vu quelques dizaines.

Plage de Celestun

Nous avons ensuite pu nous stationner sans problème dans une rue du village avant de fouler la plage, pratiquement déserte. Il y avait bien quelques familles, çà et là, qui profitaient de l'eau, rendue trouble par des sédiments, mais nous avions l'endroit presque pour nous tout seuls.
Il y a quelques restaurants le long de la plage, aussi, pour nous permettre de manger du poisson. Les prix sont assurément élevés et la qualité est correcte. On peut aussi acheter quelques sucreries d'un vendeur itinérant. À quatre, nous en avons acheté cinq ou six, question de goûter. Choisissez consciencieusement.
Sinon, une activité relaxante et incontournable consiste à faire une excursion d'une heure en bateau pour observer les oiseaux et voir une mangrove. Négociez, puisqu'on cherchera à vous charger bien plus que le prix raisonnable. Pendant qu'on nous offrait l'excursion pour 1200 pesos, j'ai amorcé une conversation avec quatre touristes qui s'apprêtaient à partir sur un autre bateau pour 900 pesos.
On nous a évidemment refusé de fondre les deux groupes, pour des questions de sécurité apparemment. Je suis convaincu que c'est de la foutaise. À tout le moins, nous avons pu faire descendre le prix.

Celestun

Avec tout ça, nous sommes partis au coucher du soleil et le moment était très bien choisi, quoique ça peut devenir frisquet sans le soleil. Il faut aussi prévoir beaucoup de chasse-moustique.
Même si ce n'était pas la saison, nous avons vu suffisamment de flamands pour être satisfaits.

Flamands roses à Celestun

Mangrove à Celestun

Coucher de soleil sur Celestun

Sur le chemin du retour, notre voiture a éprouvé des problèmes de transmission et montrait des signes de perte de puissance. Nous avons heureusement pu nous arrêter au garage de la compagnie de location, où il nous a fallu insister un brin pour qu'on nous prête une nouvelle voiture. Ils ont toutefois insisté pour réparer celle que nous leur rapportions plutôt que de procéder  à un simple échange.
À Mérida, nous avons profité de ce samedi soir pour manger directement dans la rue. Le centre-ville avait été bouclé et la plupart des restaurants avaient sorti leurs tables au milieu des voies de circulation. Eux ils savent mettre de l'ambiance dans une fin de semaine.