Nous sommes à 240 km de Melbourne. Hier, nous avons visité les attractions principales du Grampians National Park. Aujourd’hui, on veut du sauvage, de l’authentique… Du vrai parc national bien brut en fait :-). On va être servi !
29 mars 2015 – 137 jours
A la fin de notre première journée, nous étions un peu dépités d’avoir parcouru toutes les principales attractions du parc. En même temps, nous trouvions ça bizarre que dans un parc de 168.000 hectares, il n’y ait pas plus de choses à voir. D’autant plus que nous imaginions une visite plus sauvage et moins balisée…
Nous avions repéré des peintures aborigènes de l’autre côté du parc. Mais pour y arriver, il faut soit faire 150km de détours bitumés (pour un caillou peint, ça fait bcp), soit prendre des routes non goudronnées. Et du peu qu’on en a vu, on n’est pas vraiment sûr de passer… Je te rappelle malgré tout que nous avons un campervan. Avec l’intérieur bien aménagé certes, mais cela ne rehausse pas les suspensions…
Après quelques hésitations, nous décidons d’aller demander conseil à l’office du tourisme. Après tout, sur la carte des Grampians, il y a des « unsealed road » et des « 4wd track »… Il doit donc y avoir une différence.
La dame nous confirme la logique, les unsealed road sont praticables pour une voiture ordinaire, les « 4wd track » sont réservées au 4×4. C’est décidé, nous allons donc le tenter !
Mais avant cela, il faut que je te raconte notre soirée d’hier.
En route pour le free camp, découverte des unsealed road
Après le coucher de soleil, hier soir, nous avons pris tout naturellement la route fers le camping gratuit à la bordure du parc. La carte prévient que la route est non revêtue (« unsealed road »).
On était très confiant… Jusqu’à ce qu’apparaissent les « corrugation ».
Ça se traduit « ondulation » en français, mais je pense qu’aucun terme ne peut réellement l’expliquer…
Donc, il fait nuit, nous avons une grosse journée de visite dans les pattes, nous sommes dans les bois, à la bordure d’un parc naturel, il y a des kangourous partout (ils sortent principalement à la tombée de la nuit et sont attirés par les phares des voitures). Nous sommes sur une route damée mi-terre, mi-gravier. Et enfin, car je suis un conducteur prudent, je ne roule pas trop vite et fais très attention à ce qu’il y a autour de la route (je ferais bien un barbecue de kangourou, mais je ne veux surtout pas exploser la voiture avec ces satanées bestioles).
Jusqu’au moment où, d’un coup, nous sommes transportés, que dis-je, téléporté sur une machine à laver qui tourne à plein régime… C’était ça, notre première rencontre avec les corrugations…
En français, ça se traduit « ondulations ». Je n’imaginais pas vraiment appliquer ce mot à une route, mais ici, ça se fait. Ce sont mes milliers de bosses entre 5 et 30 centimètres de haut qui s’enchainent…
C’est relativement surprenant quand tu ne les as pas vus et c’est surtout assez inconfortable, mais tu verras, on finit par s’y faire 😀 !
C’était ça, notre première rencontre avec les unsealed road australiennes…
Le camping, lui, était parfait. Balisé, avec des toilettes et plusieurs emplacements prévus pour se garer. Tout ce qu’il faut pour se poser, se reposer et repartir le lendemain.
Premier Test du campervan aménagé façon Lion’s Road…
Un petit mot sur nos nouveaux aménagements.
Pour faire la cuisine, c’est top. Je ne te l’ai pas dit, mais nous sommes 3 pour ce trip (Flo, un compagnon de route des premiers jours est avec nous), et malgré cela, on a toute la place qu’il faut pour préparer à manger. Le camping-gaz est protégé du vent puisque nous cuisinons dans le van et pour finir on a un vrai canapé pour s’asseoir.
Le matelas est beaucoup plus confortable qu’on ne le pensait et nous avons passé une super nuit.
Nous sommes, donc, enchantés par toute la place que nous avons pour vivre à l’intérieur, même s’il va falloir qu’on trouve une organisation pour les affaires de cuisine (c’est un détail).
Ce n’est que la première nuit, mais ça a valu la peine de se prendre la tête !
A la découverte des Grampians sauvage !
Nous voilà donc partis pour traverser les Grampians de l’intérieur.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que la notion européenne et australienne de route praticable est très différente !
Nous avons traversé des paysages magnifiques et nous avons pris le temps… Nos nouvelles amies les corrugations nous y ont un peu obligés, mais cela convient assez à notre philosophie de voyage
Nous avons donc mis 3 heures pour profiter des 60 km à travers une succession de routes de montagnes, de forêts et de plaines inondables. De vrais paysages australiens sauvages comme on les imaginait remplis d’eucalyptus, de kangourous, d’émeus et d’oiseaux les plus colorés les uns que les autres. Un vrai festival de découverte !
Nous avons traversé plusieurs lits de rivière asséchée remplis de sable extrêmement profond et nous étions heureux que la voiture ait assez d’élan pour arriver de l’autre côté.
Nous avons roulé sur une route tellement étroite, que nous n’osions pas nous demander ce qui serait arrivé si un véhicule était arrivé en face…
Bref, c’est seulement après nous être joyeusement perdu à plusieurs reprises que nous sommes arrivés au Bilimina shelter.
Y a pas photo, le contraste entre la route touristique très entretenue et le reste du parc est énorme ! ! 😀
Bilima Shelter : les peintures aborigènes
Ces peintures aborigènes ne sont en fait que des traits laissés pour marquer la présence des gens à des cérémonies au pied d’un rocher qui « devait » être important dans la culture. Le rocher est effectivement de forme particulière, mais nous sommes un peu frustrés de ne pas en apprendre plus. Pas un mot sur les cérémonies en tant que telles, ou sur la culture propre au Jarwadjali, la peuplade qui vivait là. Nous n’en apprendrons pas plus sur les aborigènes que ce que nous avons appris au musée. Il faudra encore attendre pour découvrir l’histoire des natifs australiens. Le soleil descend, petit à petit, vers l’horizon et il est donc temps pour nous de rentrer (il est déconseillé de rouler la nuit, en Australie, à cause des kangourous).
Nous prenons donc la route et ne tardons pas à nous arrêter pour manger dans un village (en fait, peut-être une ville australienne, il y avait deux pubs ;-)) sur la route. Après avoir découvert que les toilettes publiques du village abritent aussi des douches chaudes et propres, nous décidons de passer la nuit là.
Le chemin du retour fut assez similaire à celui de l’aller. Il nous a semblé un peu plus long. Nous avons croisé quelques vignobles et peut être un peu plus de villages, mais rien de certain. Nous sommes donc rentrés, de bonne heure, le lendemain matin, à Geelong, prêt à préparer la suite du voyage.
Bilan de notre visite des Grampians
Le Grampians National Park, ça valait la peine. Les points de vue sont intéressants même s’ils sont fort touristiques (en prenant une photo, on a l’impression qu’on va ramener le même souvenir que tout le monde).
Mais quand on cherche à profiter de l’endroit et qu’on prend son temps, quelque chose se dégage de ce gros bloc de pierre au milieu de la plaine. Et le top, pour réellement découvrir le parc, il faut se promener sur les unsealed road… Ça doit être plus agréable en 4×4, mais c’était largement faisable avec un van d’autant plus si tu es prévenu. 😉
On commence enfin à voir la vraie Australie authentique, ses incroyables animaux sauvages et ses énormes paysages !
Conseil routier : Il faut garder une vitesse minimum (30-40km/h minimum) pour limiter l’effet « bumpy » des corrugations et être certains de traverser les parties sablonneuses. Ces dernières sont indiquées par des panneaux « floodway », même si parfois, on a plus envie de regarder le paysage que les panneaux. Si c’était à refaire, j’éviterais juste la partie à flanc de montagne…
Et le gros avantage d’une voiture classique, c’est que tu es obligé de prendre ton temps.
Les vacances s’annoncent donc très bien. Le van est prêt. Émilie finit de travailler dans quelques jours et notre plan de route est (presque) décidé.
La semaine prochaine, on part chercher de l’or, avant de prendre des leçons de surf avec des pros.
Mais ton avis nous intéresse, as-tu visité les Grampians ? Comment as-tu trouvé l’endroit ?
Et les corrugations, ça t’a fait quel effet ? As tu été aussi surpris que nous par l’effet machine à laver ? Raconte-nous ! !
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