My Own ABC #14


D comme…

Dublin: on commence par la capitale de la république d’Irlande. On y a vécu, on s’y est marié, j’y ai pondu deux gamins, au National maternity Hospital (notre troisième irlandaise est née à la campagne)…bref, on aime beaucoup Dublin. On l’a vu évoluée aussi. Quand on est arrivé en 1996, sous une pluie battante qui ne s’est pas arrêtée pendant 6 mois, c’était un peu paumé. Beaucoup même, l’aéroport était sympathique mais pas franchement rassurant, niveau infrastructure. Par contre, on était accueilli à bras ouverts, youpi, des français! Et puis Dublin est devenue une ville à la mode, mais sans perdre son identité. On a bien sûr testé les pubs de Temple bar et les boutiques miteuses qui vendaient des pulls en laine typiques de trois tonnes. On a fait la queue pour s’extasier devant le book of Kells dans la bibliothèque de Trinity College et on s’est ému des traces de combat dans la GPO, la poste centrale. On a essayé d’éternuer du gaélique et de manger des pommes de terre à tout les repas…mais on y a surtout habité, en s’éloignant rapidement des clichés pour touristes. On est encore très attaché à cette ville, d’ailleurs L’Ado a toujours de vagues traces d’accent dublinois. C’est un problème. Quand il compte, ça fait one, two, three, four, fÔôïïïve. Et j’ai gardé des expressions, qui surprennent d’autant plus en Angleterre quand on les sort avec l’accent français. Feck! 

 My Own ABC #14 
Source 

Dickens: ce sympathique humoriste anglais qui a toujours trouvé matière à rire dans les petits tracas du quotidien . Ahaha. Sérieusement si vous êtes un chouïa déprimé, ne lisez pas Dickens, il va vous achever. Tout le monde connaît David Coperfield, A Christmas Carol, Oliver Twist, Great Expectations …je ne vais pas tous les citer. Charles Dickens, ce joyeux luron, est né en 1812 et a magnifiquement (mais sombrement) décrit l’Angleterre victorienne. Il faut dire aussi qu’il a connu ça de près, son père étant jeté en prison pour dettes, il se retrouve à 12 ans en pension chez une horrible mégère et doit bosser à l’usine pour survivre. Ça l’a mis en joie à vie. Finalement, son père paie ses créanciers, sort de prison et le petit Charles repart à l’école. A 20 ans, il devient journaliste et il publie Oliver Twist en 1836. Dickens n’est pas qu’un auteur de génie, il est aussi connu pour ses opinions tout à la fois sexistes, racistes et d’une intolérance religieuse pétaradante mais on ne peut pas tout avoir. Il reste un monument de la littéraire britannique, toujours aussi populaire. Cela dit, vu son sens de l’humour, je ne suis pas sûre que les massacres infâmes nombreuses adaptations modernes de son œuvre, notamment A Christmas Carol, lui plaisent beaucoup. 

Daffodils: les jonquilles poussent spontanément partout ici, y compris dans mon jardin et je leur en suis très reconnaissante. Les daffodils sont aussi le symbole de Dewi Sant, Saint David, le patron du Pays de Galles. Au départ, les gallois portaient fièrement un poireau pour Saint David’s Day, en souvenir d’une bataille entre le roi local Cadwaladyr et les saxons au VI eme siecle. Les techniques de boucherie militaires n’étaient pas encore très développées à l’époque. On s’entretuait bien, mais sans uniforme distinctif. Du coup, pas moyen de faire la différence entre ses petits copains et l’ennemi, c’est ballot. Si ça se trouve, les gallois s’étripaient entre eux, bétement. David étant un petit futé, il a eu l’idée de dire aux soldats gallois de se coller un poireau sur le casque. Non seulement c’était coquet, mais ça leur a permis de se reconnaître entre eux. Mais les anglais en riaient encore des siècles après et se moquaient toujours des gallois avec leur légume sur la tête. Du coup, à partir du début du xx eme siecle, les gallois ont décidé d’arrêter de sentir continuellement la soupe aux poireaux, et d’honorer David avec un Daffodil.  

 My Own ABC #14 
Source 

Dundee cake: Comme son nom l’indique c’est un gâteau écossais. Globalement, c’est un cake aux fruits tout ce qu’il y a de plus banal, mais il est rond et décoré d’amandes sur le dessus, ça fait toute la différence.  En tout cas pour L’Ado qui est méchamment allergique aux arachides. Personnellement, je trouve ça un peu sec, mais je vous mets un lien vers la recette de BBC goodfood si ça vous intéresse, c’est ici

 My Own ABC #14 
Source 

Druides: j’aime beaucoup le druidisme, je ne perds jamais une occasion d’en parler. J’adore tous les illuminés et les gentils originaux, même si je ne partage pas leur petite folie, mais j’ai une passion particulière pour les druides. En débarquant en Angleterre, j’ai été accueillie par les mamans de l’école de L’Ado, très gentiment, dont une qui avait l’air tout à fait normal malgré ses cheveux roses. Une femme charmante, expert-comptable, très engagée dans l’association des parents d’élèves  (j’ai pris sa suite à la trésorerie) et en désaccord constant avec SuperMum (là aussi, j’ai pris la suite…), une femme que j’ai trouvé tout de suite sympathique, mais sans rien de particulier. De toute façon, la semaine suivante,  ses cheveux n’étaient plus roses. Ils étaient verts. Et donc, j’ai appris avec joie grâce aux ragots de SuperMum, que cette brave dame était aussi Grande Pretesse Druidique. Je mets des majuscule parce que ça en jette, comme titre, non? Elle a été ravie de m’en parler. Elle est à fond dans son truc, j’adore.  J’espère toujours qu’elle m’invitera aux fêtes druidiques, mais il parait que c’est réservé aux initiés et faut pas pousser non plus. Alors je me contente de faire des billets sur les druides, même si ça ne leur plaît pas forcément. J’ai reçu pendant longtemps des email vengeurs de druides revêches mais modernes, mais tant pis! C’est leur faute de toute façon, ils ne font rien qu’à me provoquer avec leur fête du solstice à Stonehenge, leurs procès rigolos contre les archéologues, leurs licornes, leurs forces telluriques, leurs fulguro poings…euh non, là je crois que je confonds avec Goldorak… 

 My Own ABC #14 
Source