Sur les traces des casoars australiens (un mois en Australie, Jours 16 & 17)

Préambule : Depuis ses deux ans, mon fils cadet fréquente la Petite École Vision Saguenay, un milieu scolaire dynamique qui contribue à ouvrir les enfants sur le monde. Aujourd’hui âgé de quatre ans, il évolue dans ce milieu comme un poisson dans l’eau, alternant entre le français, l’anglais et l’espagnol dans ses échanges. C’est vraiment beau et émouvant de le voir progresser dans ses apprentissages. Cette semaine, à l’école, la thématique portait sur les différents continents. Il était évidemment très intéressé par les discussions et fier de dire à ses amis qu’il avait déjà visité plusieurs continents. Une journée a été consacrée à l’Australie, à son grand bonheur. Pour l’occasion, nous lui avons permis d’aller à l’école avec ses peluches australiennes ainsi qu’un livre qu’il adore et qui raconte l’histoire d’un casoar. Il était bien fier de partager ses découvertes avec ses amis. De mon côté, cette semaine thématique m’a donné envie de replonger dans mes aventures australiennes avec vous… D’autant plus que nous en étions, dans notre récit, à vous partager notre poursuite des casoars australiens!

photoDes souvenirs typiquement australiens

Un mois en Australie : Jours 16 & 17

Après un petit-déjeuner avec des koalas, des serpents et des crocodiles au Bungalow Bay Koala Village, nous avons quitté Magnetic Island afin de reprendre la route vers Mission Beach et Cairns.

Australie-Jours16et17-carteNotre itinéraire entre Magnetic Island et Cairns

Jusqu’à maintenant, nos expériences australiennes nous avaient permis de tenir des koalas dans nos bras, de se faire chatouiller par des serpents, de caresser des crocodiles et de nourrir des kangourous. Pas mal quand même! Nous n’avions toutefois pas encore eu l’occasion de croiser un casoar. Un arrêt à Mission Beach s’imposait donc, l’endroit étant réputé pour abriter la plus grande population de casoars d’Australie.

Mais qu’est-ce qu’un casoar exactement? Vous connaissez? Je dois avouer bien candidement que je n’avais jamais entendu parler de cet animal avant de mettre les pieds en Australie. Alors qu’il peut donner l’impression d’être de la taille d’un canard dans la littérature jeunesse, le casoar est plutôt imposant dans la réalité. À l’âge adulte, on parle effectivement d’un très grand oiseau, avec des allures d’autruche, mesurant jusqu’à 1,80 mètres et pesant jusqu’à 75 kilos. Bref, un oiseau qui passe difficilement inaperçu!

Mission Beach, l’endroit parfait pour se lancer à la poursuite des casoars…

Lors de nos trois heures de route pour rejoindre Mission Beach, l’excitation était à son comble. Nous scrutions les environs en roulant doucement, tout en espérant croiser le célèbre animal. Le nez collé à la fenêtre, les garçons regardaient attentivement les paysages qui défilaient sous leurs yeux, chacun espérant identifier l’oiseau en premier. Malheureusement, malgré nos recherches, les seuls casoars que nous avons croisés sur la route figuraient sur des panneaux de signalisation. Meilleure chance la prochaine fois!

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Une fois arrivés à Mission Beach, nous étions malgré tout très heureux de nous poser dans un camping après plusieurs heures de route. Une fois installés, nous sommes partis découvrir les environs en famille. Mission Beach est une petite station balnéaire qui possède une longue et magnifique plage, où nous avons pris le temps de relaxer en famille. À notre grand étonnement, l’endroit était désert… ou presque! Ici et là, nous croisions des cocotiers qui jonchaient le sol après avoir été déracinés par le cyclone Yasi en février 2011. Un an plus tard, l’endroit conservait encore les traces de cette catastrophe naturelle et dégageait quelque chose de particulièrement émouvant.

IMG_7958Balade sur la plage déserte de Mission Beach IMG_7957Notre fils aîné s’improvise aventurier IMG_7969Notre fils cadet apprend à marcher

Après avoir profité de la plage, nous avons décidé de partir en randonnée, bien déterminés à croiser un casoar en route. Je dois avouer que mes sentiments étaient partagés à l’idée de me retrouver à proximité de cet énorme oiseau. Non pas que je sois spécialement froussarde (bon, d’accord, un peu!), mais il faut quand même préciser que cet oiseau a la réputation d’être le plus dangereux au monde. En effet, le livre des records Guiness lui décernait, en 2004, le titre de l’oiseau le plus meurtrier à l’échelle mondiale, ce dernier pouvant éventrer un homme avec un seul coup de patte. Alors fasciné par les animaux dangereux, mon fils aîné nous répétait en boucle les informations de son livre « Le top 100 des créatures effrayantes ». Dans ce livre, on décernait au casoar un degré de frayeur de 4/5, tout en documentant ses armes fatales et ses habiletés effrayantes. Parmi ses armes fatales, il était question de son gros doigt intérieur « aussi aiguisé qu’un poignard ». Ses habiletés effrayantes faisaient mention de ses « coups de pattes assez forts pour ouvrir un animal en deux ou pour déchirer une portière de voiture ». Vous conviendrez avec moi que ces informations ne sont pas spécialement rassurantes! Pourtant, mon fils n’était nullement impressionné. Véritable encyclopédie vivante, il nous répétait, du haut de ses cinq ans, qu’il suffisait de maintenir une distance avec l’oiseau, tout en faisant en sorte que des obstacles se retrouvent en lui et nous. Plus nous avancions, plus mon fils répétait son monologue, et moins j’avais envie de faire cette rencontre. Au final, nous n’avons croisé aucun casoar. Il faut dire que nous étions plutôt bruyants avec nos deux garçons très volubiles.

Une pause pour découvrir Cairns

Après une bonne nuit de sommeil et un pique-nique à l’extérieur en pyjama en guise de petit-déjeuner, nous avons quitté Mission Beach en direction de Cairns. Deux heures plus tard, une fois arrivés au camping, les enfants étaient ravis de découvrir les installations : parc, trampoline, glissades d’eau. Tout était parfait pour eux. À un point tel que nous avons dû user de ruse parentale pour les convaincre de quitter les lieux afin de découvrir les environs. Nous avions entendu parler d’un petit marché extérieur près de la lagune, nous leur avons donc vendu l’idée qu’ils y trouveraient peut-être des articles intéressants. Et ce fut le cas, car nous y avons acheté des petits jouets en bois avec lesquels les garçons ont joué pendant le reste de notre séjour en Australie. Nous avons ensuite fait une balade sur l’esplanade, en mangeant une glace tout en admirant les nombreuses espèces d’oiseaux qui fréquentaient les lieux. Contrairement à Mission Beach, Cairns ne possède pas de plage, ses rives étant plutôt faites de mangrove. On retrouve toutefois une splendide piscine à ciel ouvert qui semble se prolonger dans la mer. L’illusion est parfaite. Nous avons pris le temps de nous y rafraîchir et de partager un pique-nique dans l’herbe avant de rentrer à notre camping-car.

IMG_7992Un petit-déjeuner avant de partir en direction de Cairns IMG_7993Au camping de Cairns que les enfants ne voulaient plus quitter IMG_7996L’esplanade de Cairns IMG_8000Nous nous baladons pour découvrir les environs IMG_8008Nous admirons les nombreux oiseaux sur les lieux

Notre course aux casoars n’était pas terminée, loin de là… Nos aventures australiennes allaient nous mener dans d’autres lieux susceptibles d’héberger le célèbre oiseau. Malgré nos efforts, ce n’est pas en Australie, mais plutôt aux États-Unis, que nous avons eu l’occasion de voir des casoars de plus près, lors de notre récente visite du zoo de Nashville… Malheureusement, nos garçons n’étaient pas présents pour immortaliser l’événement avec leur appareil photo. Un autre voyage au pays des kangourous s’impose donc! ;-)