Avant de continuer nos aventures, attardons-nous un peu plus sur les façons dont nous dormons depuis qu’on a commencé notre working holiday visa Australie et plus généralement comment dormir à l’aventure à l’autre bout du monde. Cet article sera le début d’une série, je commencerais par ce que je connais le mieux et que j’ai le plus pratiqué, le… Camping sauvage (en camion-campervan)…

Dormir en Australie – Episode 1 : Le camping sauvage, ou vivre dehors gratuitement

Cet épisode qui sera le début d’une série (tout arrivera dans la semaine) et qui se prolongera peut être par la suite (qui sais ?).

Le camping sauvage ! Pour moi, c’est le top, le rêve, le nirvana… les superlatifs me manque pour le qualifier. Dès que je retrouve un lit dans une maison en dur, ça me manque de me réveiller avec le soleil, les oiseaux, le bruit du vent dans les arbres,etc. Ca reste l’option qui offre le plus de liberté, de facilité (pas toujours) et… le moins cher !

Je vais être plus large que juste comment dormir au milieu de rien puisque je vais t’expliquer comment je m’y prends pour trouver un endroit où dormir dehors, mais aussi pour prendre ma douche et où je vais à la toilette (au toilette pour les français ;-)) (surtout où Émilie va à la toilette ;-)) lorsqu’on dort en ville…
En bonus, je te parlerais d‘une application indispensable pour le camping sauvage ici en Australie.

Il y a certaines choses à savoir et règles à respecter pour éviter d’avoir des ennuis…

DORMIR EN CAMPING SAUVAGE

Quand on est en plein milieu de rien, que ce soit dans la campagne européenne ou le bush australien, c’est assez facile de trouver un endroit ou passer la nuit sur le bord d’une route, sur une parallèle, un peu à l’écart dans le lit d’une rivière sèche ou sur le bord d’un chemin dans un bois. Il existe aussi de nombreux « Free Camp », j’y reviendrais plus tard.
Il faut savoir qu’il est interdit de dormir en campervan dans les parcs naturels (sauf dans les endroits prévus) et qu’il y a régulièrement des gardes qui passent…
Si tu n’as qu’une tente, la tolérance est plus grande.
Ailleurs, s’il n’est pas indiqué que c’est interdit, pour peu que tu sois discret, que tu ne t’étales pas, les chances d’avoir des ennuis sont minimes. Je parle bien ici de quand tu es au milieu de « rien ».

Quand on est à proximité ou dans la ville, ce n’est plus vraiment sauvage mais ça reste du camping.
D’abord, je pense qu’un campervan est plus adapté et moins repérable (quoique). Nous avons rencontré plusieurs personnes qui ont dormi, en tente, dans des parcs, à plus ou moins long terme sans être ennuyés mais ça reste plus délicat.
A l’écart du centre-ville ou dans les villages, si c’est juste pour passer la nuit, essaye de repérer un parking pas trop fréquentés ou une aire de repos.
En centre ville, par contre, il est souvent plus efficace de dormir dans un quartier d’habitation entre les voitures des riverains que sur un parking désert.

Dans tous les cas, il est donc impératif d’avoir un véhicule discret (voir mon article choisir son véhicule pour un road trip en Australie).
Ensuite, si tu veux rester quelques temps dans le même endroit, pour ne pas attirer l’attention, nous avons l’habitude de changer régulièrement de place.

Dans le centre-ville, on mange sur un parking public avant de se déplacer dans la rue où dormir afin de ne vraiment pas attirer l’attention. A l’endroit où tu dors, tu arrives tard et tu repars tôt.

Je préfère aussi changer de rue chaque soir, au cas ou quelqu’un s’ennuierait ou trouverait ça drôle de voir des backpackers se faire virer ou se prendre une prune…

Pour l’anecdote, lors de notre arrivée à Geelong, nous avions repéré un parking sur la carte à côté du Jardin botanique et à deux pas de la CBD. En arrivant, nous l’avons trouvé plutôt sympa. Il y a des arbres (donc de l’ombre, ce qui commence à être nécessaire), des barbecues gratuits et une vue magnifique. L’endroit, surélevé, domine une piscine de mer (avec des douches chaudes gratuites) et tout le waterfront. Nous avons décidé de passer notre première nuit là.

Après la visite d’un garde pour fermer ce premier parking, nous nous déplaçons sur un second. Là, un autre garde est aussi venu nous demander de partir, mais quelques minutes après, lorsque nous sommes arrivés à la sortie, la barrière était cadenassée. Il y avait un numéro de téléphone pour la faire ouvrir, mais cela nous aurait couté 200 $…

Payer pour sortir ou payer l’amende pour camping illégal, nous devions payer de toute façon alors tant pis, nous sommes resté là !

Après une nuit passée à se demander si notre réveil n’allait pas être avec la police ou un sabot sur le van, nous nous sommes réveillés sans amendes et avec la barrière ouverte !
 Ils sont fous ces Australiens…
En tout cas, nous ne sommes pas retournées à notre camping avec vue sur mer…

En Australie, nous n’avons jamais été contrôlés par la police, ni eut d’amende. Par contre, nous avons plusieurs fois rencontré des gardes de sécurité, qui nous ont — soit laissés passer la nuit là, — soit indiqué la limite de leur secteur — ou un autre endroit où dormir… Dans tous les cas, nous n’avons jamais essayé de dormir là ou un panneau l’interdisait. Il y a assez de place ailleurs…

LA LOI SUR LE CAMPING SAUVAGE

Je n’ai pas vraiment trouvé d’informations sur les lois qui autorisent ou non le camping sauvage en Australie. C’est probablement spécifique à chaque état/région/ville.
J’ai tenté d’avoir des infos « légales » auprès de plusieurs offices du tourisme, mais personne n’a su me renseigner et la seule réponse a été « soyez discrets » et dormez dans la rue, c’est donc qu’il y a une certaine tolérance.

La meilleure tactique sera donc celle du « Pas vu, pas pris » 😉

En Europe (avec mon van tôlé/vitre arrière fumée, celui de la photo à la une), lorsque je ne trouve pas d’endroit qui me met à l’aise pour dormir, je dors devant le poste de police. J’y ai toujours passé des nuits très tranquilles (mon van est très discret) ! !

Je me suis fait contrôler plusieurs fois, mais mon véhicule est en règle et je n’ai pas eu de problème. Il me semble logique que si ta voiture n’est pas en ordre ou que la police te cherche, évite de dormir en ville !

LES TOILETTES EN CAMPING SAUVAGE

C’est un problème quand tu n’as pas de maison en dur.
Dans la nature, je ne te ferais pas un dessin, ce n’est pas compliqué. Camping sauvage, toilette sauvage… Pense quand même à acheter une petite pelle ou en tout cas à recouvrir ton chef d’œuvre… Rien de plus désagréable que les spots remplis de papier toilette…
En ville, même s’il y a beaucoup de toilettes publiques, ça reste plus délicat car tu dors rarement à côté. Sinon, nos meilleurs sponsors voyage sont le Mac Donald et autres fast food. Pour les besoins naturels, pour la connexion internet ou pour les deux en même temps 😉

SE DOUCHER EN CAMPING SAUVAGE

En Australie, il y a énormément de douches publiques. Sinon, il te reste les piscines, centre sportif, club de foot et autre qui peuvent, aussi, être une alternative.
Certains campings permettent entre 2 et 5 $ de prendre une douche.
Et il nous est arrivé lorsque nous dormions à la ferme, de prendre un abonnement à la salle de sport pour venir nous y doucher. Ca nous coutait globalement 10 $/semaines/personnes.

Sinon, il reste toujours la solution des rencontres. Fais-toi des amis qui ont une maison, qui dorment au backpack ou dans un camping, ils te laisseront peut-être profiter des installations sanitaires de leur hébergement 😉
Lorsque tu es au milieu de rien, pour une dizaine de dollars, tu trouveras des douches solaires dans tous les magasins de camping. 2 h au soleil suffiront pour avoir une bonne douche chaude !

L’INDISPENSABLE POUR LE CAMPING SAUVAGE : WIKICAMP !

Je ne pensais pas dire un jour qu’une application est indispensable, mais voilà, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, alors je le dis, cette application est VRAIMENT INDISPENSABLE.
Wikicamp coute un peu moins de 10 $ à l’achat et remplacera tous les guides possibles (camps books et autre) !
Tu y trouveras les endroits où dormir (en camping sauvage ou payant), les douches, les toilettes, mais aussi des points d’intérêt divers comme les visites, point de vue, endroit où charger ta bonbonne de gaz, etc.
La base de données, que tu peux télécharger et consulter hors ligne, est mise à jour en ligne par tous ceux qui possèdent l’application et chacun peut mettre des commentaires sur les différents endroits (pratique pour éviter les mauvaises surprises).
Attention si tu es sur la route en ce moment, le premier téléchargement des cartes est assez volumineux. Ensuite, les mises à jour sont assez légères et se font rapidement à chaque fois que tu utiliseras les toilettes d’un mac do 😉

Il ne me reste plus qu’a te demander quel est l’endroit le plus insolite ou le plus beau où tu as déjà campé.

Pour ma part, je crois que c’est en plein milieu des montagnes norvégiennes… Il me suffisait d’ouvrir la porte arrière du camion pour avoir cette vue-là ! 😉

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