Comment inspecter un van avant l’achat si tu n’es pas mécanicien ?

Ça y est, tu as sélectionné quelques annonces et tu as ton premier rendez-vous pour visiter un campervan, un break ou un 4×4.
Tu veux savoir comment vérifier que ton véhicule t’emmènera jusqu’au bout de ton road trip en Australie. Tu es au bon endroit !

Si tu es toujours à la recherche dans les petites annonces. Tu peux aussi jeter un oeil à :  nos conseils pour choisir et trouver un véhicule en Australie

Avant ta visite, passe aussi faire un tour sur ma liste de Vocabulaire pour acheter un véhicule en Australie. Ça pourrait t’aider lorsque tu discuteras avec le vendeur surtout si c’est en anglais !

Mais revenons à nos moutons. D’abord, avant de te rendre au rendez-vous, il te reste une dernière étape. Ce n’est pas grand-chose, mais ça peut t’apprendre beaucoup. Tu te rappelles Google ? Eh bien, si tu n’y as pas encore pensé, je t’invite à chercher la marque et le modèle du véhicule que tu vas visiter, pourquoi ne pas même essayer de taper le petit nom que ton vendeur a donné à son véhicule ? Si tu es chanceux, que c’est un vieux modèle ou qu’il est peu répandu, tu trouveras peut-être l’annonce précédente des anciens propriétaires ou le blog des actuels. Ça m’est arrivé, ça m’a permis d’avoir plus de détails que ce qui était indiqué sur l’annonce et ensuite de vérifier avec ce que me disait le vendeur.
L’article va être divisé en plusieurs parties :
– L’etat d’esprit de la visite
– la visite
1. À l’arrêt et à froid
2. Le tour du véhicule
3. Démarre le moteur
4. En roulant
5. L’aménagement intérieur
– La vie dans un campervan
– La vie dans un break
– La vie dans un 4×4
6. Le prix
– Après l’achat
1. rego et transfert de propriétaire
2. l’assurance
3. conduite à gauche

L’état d’esprit pour la visite

Nous y sommes. D’abord, même si tu n’y connais rien en mécanique, le vendeur le ne sait pas. Alors, surtout, fait comme si tu étais un vrai mécanicien. Bon, soyons réalistes, n’en fais pas trop, dis juste que tu as plusieurs amis qui s’y connaissent bien. Vérifie aussi que le vendeur n’est pas mécano et essaye de ne pas raconter trop de bêtises, mais, tu verras, ça fait son effet.
En plus, s’il pense que tu t’y connais, il sera peut-être plus apte à négocier.
Ah oui, dernier détail, un dicton australien dit qu’il ne faut jamais croire un backpacker. D’autant plus, si celui-ci essaye de te vendre quelque chose.  Alors, à bon entendeur, ne crois que ce dont tu es sûr ou ce que tu peux vérifier par toi-même ! ! 😉

La visite

Pour prétendre que la mécanique ne t’est pas inconnue, il faut que tu saches quoi regarder. Voici une petite liste :

1. À l’arrêt et à froid

(il faut parfois attendre 15 ou 30 minutes pour pouvoir toucher le moteur. Attention aussi à la vapeur d’eau qui peut sortir du radiateur, s’il n’est pas assez froid. Si tu n’es pas sûr, utilise un chiffon pour ouvrir ce dernier) :

Comment-inspecter-un-van-avant-un-road-trip-en-Australie

– Dans le moteur, ouvre le capuchon d’huile et vérifie qu’il n’y a pas de la mayonnaise dedans (google est ton ami si tu veux voir à quoi ressemble la mayonnaise de moteur mot clé: joint de culasse mayonnaise). Cela signifierait que le joint de culasse est HS et ça coute très cher à réparer.
– Regarde l’eau du radiateur. Le réservoir doit être a niveau et l’eau claire. Elle peut être colorée si le propriétaire a mis de l’antigel(bleu ou rouge), mais si elle est brune, cela signifie souvent que le radiateur est rouillé et ce n’est pas bon du tout.
– Vérifie l’huile. D’abord le niveau, ensuite la couleur. Elle doit être claire. Si elle est noire, c’est que l’entretien n’a pas été fait. Elle ne doit également pas sentir le brûlé. Cela signifierait qu’elle est vraiment très vieille ou que les vidanges précédentes ont été faites trop tard.
Regarde aussi qu’il n’y ait pas de l’huile partout sur le moteur. Un peu, c’est normal, mais de trop, ça cache un gros problème. Tu le remarqueras directement si ce n’est pas normal.

2. Le tour du véhicule

Regarde l’état des pneus, s’il n’y a pas de traces d’accident important, trop de rouilles, de vitres brisées. Vérifie que les portes s’ouvrent toutes correctement et que les serrures se verrouillent, que les essuie-glace, les jets, les clignotants et les phares fonctionnent correctement.
Pour finir, jette un oeil en dessous du véhicule, pour voir si rien ne traine, si l’échappement n’est pas trop rouillé ou abimé, ou d’autres choses qui pourraient paraitre anormales.
En somme, vérifie l’aspect général du véhicule.

Ces premières constatations te donneront déjà un bon aperçu de l’état du véhicule. Si elles sont satisfaisantes dans l’ensemble, continue ta visite, mais n’oublies pas les détails qui sont moins bien, ça peut te permettre de faire baisser un peu le prix.

3. Démarre le moteur

– Il doit démarrer du premier coup.
Regarde le moteur, il doit tourner de façon régulière et ne pas trop vibrer.

4. En roulant

– Teste l’embrayage (à l’arrêt, passe la troisième et lâche l’embrayage, si le moteur cale, théoriquement l’embrayage n’est pas trop usé).
– Fais attention que les vitesses passent facilement.
– Teste les freins.
– Et pour finir, sois attentif à la façon dont le véhicule roule en général. Il doit avoir de la pêche (y compris dans les montées) et ne pas faire de bruits suspects. Ferme les fenêtres, c’est plus agréable qu’elles soient étanches. Toujours fenêtres fermées, écoute le moteur.
– Détail important, teste la climatisation (si le véhicule en est équipé), laisse-la tourner un peu et vérifie que l’air est bien frais. L’utilisation fréquente en Australie fait qu’il peut y avoir des pertes de gaz dans les systèmes de climatisation, avec le temps. La clim perd donc de son efficacité ou ne fonctionne plus du tout. Il est possible de remettre du gaz dans le système, mais ça coute une petite centaine de dollars…
– Vérifie aussi que le véhicule s’arrête quand tu coupes le contact. Ça peut paraitre idiot, mais nous avons rencontré un couple super sympa qui ne savait pas arrêter leur van en coupant le contact !

Ça fait beaucoup de choses à vérifier. Et c’est vrai qu’en pratique, il est difficile de penser à tout. Ça va vite, et pour peu que le vendeur te presse un peu, ça ne met pas vraiment à l’aise. Mais n’oublie pas que tu dépenses beaucoup d’argent, alors prends le temps.
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5. L’aménagement intérieur

La dernière étape, même si dans la réalité, c’est parfois la première.
Imagine-toi vivre dans le véhicule pendant plusieurs semaines ce qui risque de t’arriver si tu travailles dans une ferme. Imagine aussi ta journée sur la route et pense à ce que tu vas faire et ce dont tu auras besoin.
Voici une série de détails qui peuvent t’inspirer :

– La vie dans un campervan :

Est-ce que tu sais te tenir assis avec le dos droit sur le lit ? C’est un détail important, je pense, car certains lits ont été construits trop haut et ne le permettent pas. Je suis grand, et passer la journée dans ton van plié en deux n’est vraiment pas confortable et donne vite mal au dos. Vérifie aussi la taille du lit, si tu es grand.
Si vous êtes deux, est-ce que depuis le lit, les deux ont accès au nécessaire pour déjeuner ou s’occuper si l’autre n’est pas réveillé ?
Idem pour sortir du campervan. S’il faut réveiller l’autre à chaque fois qu’on doit aller aux toilettes la nuit, ce n’est pas génial. Dormir avec la tête de l’autre côté peut suffire, mais penses-y.
Personnellement, je ne suis pas partisan des cuisines à l’arrière, parce qu’il suffit d’un peu de vent et/ou de pluie pour que ça devienne assez inconfortable. Je préfère de l’espace à l’avant du lit, je trouve ça plus pratique. Mais c’est plus personnel et ça dépend de l’endroit où tu voyages.
Pour les systèmes convertibles «canapé-lit», est-il facile de passer d’un mode à l’autre, teste-le ! Beaucoup de campervans sont peu pratiques de ce point de vue et finalement, reste en lit tout le temps par facilité (c’est le cas de la majorité de ceux qu’on a vu). Ça rend l’aspect convertible inutile et ce n’est donc plus un argument de vente. En voir plusieurs te permettra de comparer les systèmes.

– La vie dans un break :

Je n’ai pas vécu dans un break en Australie, mais je partais régulièrement en week-end dans ma Golf III, à une période. C’était un peu plus court, mais le système est le même. L’essentiel de ta vie se passe devant ou à l’extérieur. L’intérieur est moins important, mais si tu as trop de choses, tu ne t’y retrouves plus. Cela dit, il est plus rare que les aménagements dans des breaks soient fixes. Si cela devait être le cas, pense à la facilité d’accès au rangement depuis les sièges avant. Si tu oublies ton téléphone, ton guide de voyage ou autre à l’arrière du véhicule, c’est pénible de devoir sortir de ta voiture pour ça.

– La vie dans un 4×4 :

Ça doit être un subtil mélange entre les deux, mais je ne la connais pas. La seule chose que je peux te dire à la suite des différentes rencontres sur la route, c’est qu’une tente de toit peut ne pas être agréable quand il y a trop de vent ( dans ce cas, ça bouge beaucoup et c’est bruyant). Le lit intérieur doit donc aussi être accessible et agréable.

6. Le prix

Parler du prix, même s’il parait correct, me parait indispensable. Tu peux prétendre qu’il est un peu au-dessus de ton budget et utiliser ce que tu as remarqué pour inciter le vendeur à descendre son prix. Si tu as suivi ma liste, normalement tu as surement repéré des choses (même des détails) moins bien, si ce n’était pas le cas, alors achète de suite.
À partir de ce moment, est-ce que le vendeur est prêt à diminuer un peu son prix ? C’est souvent le cas au moins un minimum. Dans notre cas, le prix descendait tout de suite de 200 ou 300$, sans que nous devions annoncer notre budget. Cela dit, il n’a jamais été possible de discuter plus. Et je pense que le nombre élevé de demandes dans les grandes villes rend la négociation assez difficile.

Dernière étape, avant de sortir l’argent, vérifie que le véhicule n’est pas volé ou n’a pas des amendes en attentes. Ça te coutera peut-être quelques dollars(3,4$ dans le Victoria en 2014), mais c’est indispensable si tu veux éviter de perdre ton temps (ou même ta voiture) et te justifier à une administration qui peut être lente et pénible. Le Personal Property Securities Register sert a ça.
Pour ce contrôle, il te faudra le VIN (Vehicule Identification Number) du véhicule. Normalement, il se trouve sur le document officiel de la régo ou sur le document d’assurance. Sinon, regarde soit sous le pare-brise, soit dans les portières ou sur le moteur.
J’insiste vraiment sur cette vérification. C’est 4$ qui peuvent t’éviter beaucoup d’ennui et de frais ! Il est possible de le faire depuis ton mobile (n’oublie pas ta carte de crédit) lors de la visite si vraiment tu tombes sur l’occasion en or. Si l’ancien propriétaire n’a rien à se reprocher, il ne pourra que t’y encourager !

Comment inspecter un van avant un road trip en Australie

Après l’achat…

Félicitations, tu es l’heureux nouveau propriétaire d’un véhicule prêt à faire le tour de l’Australie. Il y a malgré tout encore quelques petites choses auxquelles tu dois penser.

1. Régo et transfert de propriétaire

Fais le transfert de propriétaire directement. L’administration te laisse un délai si tu dois te rendre dans l’état où est immatriculé le véhicule, mais ne traînes pas, ça t’évitera des ennuis (en cas d’amende ou de contrôle). En théorie, il faut un domicile, dans l’état où tu demandes ta régo. Dans la pratique, certains états demandent une preuve de domicile (le Victoria, entre autre), d’autre ne la demande pas toujours mais sont succeptibles de le demander (c’est le cas du Western Australia). Des documents de la banque sont une preuve de ton domicile. Pense à les prendre avec lorsque tu vas faire ta registration. Si l’administration du Western Australia (ou autre) te demande une preuve, change de domicile à ta banque et ça devrait passer.
Sinon, tu peux aussi envisager d’immatriculer ton véhicule dans l’état où tu te trouves. C’est un contrôle technique à passer, mais ça peut te faciliter la vie !
Si tu souhaites changer l’état de ta registration, n’oublie donc pas d’aller à la banque d’abord.
Pour plus d’informations sur la régo, tu trouveras les adresses des sites internet de chaque état sur l’article Comment choisir un véhicule pour ton roadtrip en Australie.

2. Assurances

Il n’est pas obligatoire de prendre une assurance, mais personnellement, je pense que c’est plus prudent. Avec l’aide de nos hôtes du HelpX (l’article arrivera bientôt), nous avons donc fait un rapide comparatif sur internet et nous avons choisi Suncorp Insurance avec la couverture minimum (d’autres blogs et dossiers expliquent ça très bien, les différentes couvertures). Cela nous coute un peu plus de 300dollars/an, et une franchise de 600$ en cas d’accident. Vu le prix de la tôle, tu es vite gagnant…
Pour l’anecdote, nous n’avions jamais eu d’accident en Europe et après 3mois passés ici, c’est arrivé. Nous (on ne dit pas qui :-)) avons embouti une voiture en reculant. Notre van n’a rien et l’autre n’avait pas grand-chose, mais au final, sans assurance, ça nous aurait couté 1200$. Le service était excellent, le conseiller a pris tout le temps nécessaire pour qu’on ait le temps de comprendre les démarches qu’on effectuait par téléphone (le téléphone en anglais est mon pire cauchemar comme pour toutes les personnes qui apprennent une nouvelle langue, je pense !).

3. Dernière chose, la conduite à gauche

On s’y fait très vite. Le plus ennuyeux, au début, c’est les clignotants et les essuie-glace qui sont inversés… Le plus difficile, je trouve, est de s’habituer à regarder à droite d’abord puis à gauche ensuite quand on arrive à une intersection (c’est aussi un problème quand on est piéton…). On s’y fait, petit à petit, même si ça mets de temps.

Voilà. J’espère que tout ça t’aura aidé à acheter ton véhicule pour que ton expérience australienne commence le mieux possible.

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