C’est bien connu, en Islande, si la météo ne vous plaît pas, attendez donc 5 minutes, ça va changer. Oui, mais parfois ça ne change pas. Du moins pas si vite que ça. On a connu, fin novembre et début décembre des épisodes neigeux et venteux extraordinaires, qui ont mené à des précautions inhabituelles, bien que d’usage et largement justifiées. Quand la météo islandaise annonce des routes impraticables, cela veut dire que les routes sont impraticables. Il y a souvent des précisions pour les restrictions. Par exemple, certaines catégories de véhicules peuvent êtres admises, d’autres non. Et malgré cela, il y a toujours des accidents. Beaucoup.
Le jour où j’ai pris cette photo, j’ai également vu sur la route trois autres voitures retournées. La veille, l’Islande connaissait sa première grosse tempête de neige de la saison. Il n’y avait pas d’interdiction de circulation pour les autocars, mais des appels à la prudence, dans tout le sud du pays. Le conducteur de ce bus était (et est toujours) un professionnel, expérimenté de la route, en particulier du sud du pays. Il y a eu plus de peur que de mal. Les secours sont venus de Hvolsvöllur (qui est à 40km, alors mieux vaut ne pas être trop sérieusement blessé), et n’ont constaté aucune blessure justifiant d’emmener qui que ce soit à l’hôpital. Seul le conducteur était en état de choc marqué.
J’ai assisté au dépannage, et au relevage du véhicule, qui est reparti sans avoir besoin d’être remorqué. Comble du hasard, c’était un bus de la compagnie qui a son dépôt juste sous les fenêtres d’où je logeais à Reykjavik.
Dans ce cas précis, c’est une histoire où «tout est bien qui finit bien». Il n’y a pas eu de victime, pas même de blessé grave. C’est une chance quand on voit que le bus à dérapé sur une trentaine de mètres avant de se retourner et tomber en contrebas de la route. Mais ce n’est pas toujours le cas. La route blesse, et la route tue en Islande. Alors, si vous voulez avoir de beaux souvenirs à raconter en rentrant, soyez prudents sur la route !