Quels parcs pour des safaris en Afrique du Sud ?

Publié le 15 février 2016 par Benjamin @blogallantvers

En 2013, nous sommes partis en Afrique du Sud. Ce voyage a été exceptionnel, tant pour la visite de ses parcs que pour les animaux sauvages qui y vivent. Pour nous qui vivons un quotidien bien loin des terres africaines et qui avons été conditionnés par les zoos et les parcs animaliers, il a parfois été difficile avant ce voyage de s’imaginer ce que pouvait réellement être l’habitat des animaux sauvages. Etre plongé dans la savane, leur lieu de vie  naturel, provoque un sentiment d’excitation et de magie surtout lorsque les animaux se trouvent seulement à quelques mètres de soi !

Un avantage de l’Afrique du Sud est qu’il est très facile de circuler à travers les différents parcs  avec une voiture de location de petite catégorie. De cette manière, l’indépendance est totale et n’oblige pas à participer à des game drive (safaris organisés par les rangers des parcs) dont le coût n’est parfois pas négligeable. En outre, bon nombre des parcs dans lesquels des safaris sont réalisables sont regroupés au sein de la « Wild Card ». Pour deux personnes, il en coûte R 3000 pour entrer dans tous les parcs (plus de 80) sur une période de 365 jours.

Parc Kruger

Nous avons consacré quatre jours dans le parc Kruger, la plus grande réserve animalière d’Afrique du Sud. Le Kruger a été la terre de nos premières émotions et adrénalines lorsque l’on a croisé les animaux du big five.

Très bien aménagé,  le parc Kruger bénéficie également d’une offre diversifiée en hébergements, du site de camping au lodge luxueux. Les routes sont globalement en très bon état et l’orientation est facilitée par des panneaux signalétiques. Bref, le parc Kruger réunit des conditions optimales pour une première expérience de safari en Afrique du Sud.

Ce que l’on retient avant tout du parc Kruger est le nombre invraisemblable d’animaux différents que nous y avons croisé : impalas, éléphants, buffles, zèbres, rhinocéros, hippopotames, phacochères, crocodiles, lionne, hyène, autruche, oiseaux, etc. Le parc est immense et permet donc un très grand choix de routes à emprunter. Pour notre part, nous l’avons sillonné depuis la Phalaborwa Gate jusqu’au sud (Crocodile Gate) en empruntant aussi bien les routes principales que les secondaires. Une carte est disponible dans chaque campement pour indiquer (plus ou moins) en temps réel les lieux où certains animaux ont été repérés. Ces cartes sont une très bonne base sur laquelle s’appuyer pour définir les prémisses d’un itinéraire d’exploration même s’il faut bien avouer qu’observer les animaux relève avant tout d’une question de chance et qu’au fil de la journée, on se laisse davantage guider par ses intuitions.

Après la diversité des animaux observés dans le parc Kruger, notre deuxième souvenir le plus marquant est notre rencontre avec un premier éléphant, pas plus de 10 minutes après notre entrée dans le parc. Nous nous étions arrêtés car on l’avait repéré derrière les arbres et il s’est avancé au bord de la route juste à côté de notre voiture. Cette première rencontre restera gravée en nous tellement la sensation d’avoir cet animal pouvant à tout moment charger sur la voiture est impressionnante.

Hulhuwe-Imfolozi

Après un long trajet nous ayant fait traverser le Zwaziland, nous sommes arrivés à Hluhluwe où nous avons d’abord fait une halte au supermarché SuperSpar afin de nous approvisionner pour cette étape. Le parc Hluhluwe-Imfolozi est situé à quelques kilomètres de la ville. Plus ancienne réserve d’Afrique, la réserve d’Hluhluwe-Umfolozi est le seul endroit dans la province du KwaZulu-Natal où l’on peut rencontrer les « Big Five ». La réserve est réputée pour sa population de rhinocéros blancs. Nous avons traversé tout le parc dès le premier jour pour arriver à notre campement.

Dès notre arrivée dans le parc, nous avons eu droit à notre lot de sensations fortes car nous avons croisé la route d’un troupeau de rhinocéros prenant un bain de boue au bord du chemin et traversant la route en courant juste devant notre voiture. Un peu plus loin en poursuivant notre route, nous avons eu affaire cette fois à un éléphant plutôt énervé. Après un moment à attendre avant qu’il ne s’écarte un peu de la route, nous finissons par pouvoir reprendre la route. Frissons garantis !

Après une nuit au Mpila Camp, nous partons pour une randonnée à pied avec un ranger du parc. Nous avons eu de la chance, nous étions seuls en sa compagnie. Après plusieurs jours passés en voiture dans le parc Kruger, la sensation de se retrouver à pied était réellement bizarre. Autant dire qu’on ne faisait pas les fiers derrière le ranger bien qu’il était armé de son fusil. Cette guided walk nous a permis à deux reprises de croiser le chemin de plusieurs rhinocéros. En réalité, les rhinocéros sont des animaux très craintifs qui ont plutôt tendance à fuir au moindre bruit. Mais quel souvenir de se retrouver accroupis au milieu de la savane à observer ces animaux qui ont un côté attachant.  Enfin, cette promenade nous a conduit jusqu’à un magnifique panorama sur la réserve de Hulhuwe-Imfolozi et le fleuve qui la traverse. Cette petite pause fut l’occasion de discuter avec le ranger sur le parc, son métier, les animaux, etc.

La suite de notre deuxième et dernière journée dans la réserve de Hulhuwe-Imfolozi fut moins impressionnante. C’est vers la petite ville de St-Lucia et le Isimangaliso Wetland Park que nous nous sommes ensuite dirigés.

Isimangaliso Wetland Park

Le parc Isimangaliso est une réserve naturelle qui englobe le lac St-Lucia, l’estuaire dans lequel il est possible de faire une croisière, quelques îles et une partie de la réserve maritime côtière. Pour y accéder, il faut payer un droit d’entrée car le parc n’est pas repris dans la liste de ceux inclus dans la Wild Card.

Nous avons traversé ce parc avec pour objectif de nous rendre jusqu’à la plage de Cape Vidal. Cape Vidal, c’est une immense étendue de sable, très préservée de tout développement vu qu’elle se trouve dans une réserve naturelle. Les locaux y viennent pour la journée avec leur pique-nique. Ce qui a nous a amusé, ce sont les singes qui guettent à la lisière des boisements dans l’attente que les visiteurs du jour aillent se baigner. C’est alors qu’ils piquent un sprint pour dévaliser leurs glacières et s’emparer d’un maximum de provisions. Vu que nous avons déjà eu affaire à des singes voleurs précédemment durant notre séjour (dans le Kruger, ils nous avaient dévalisé le frigo de la cuisine extérieure de notre self-catering), nous avons donc été très prudents lors de nos baignades.

A notre retour vers St-Lucia, nous avons eu la chance d’assister à un combat de rhinocéros, apparemment plutôt rare. Ce qui est très comique c’est qu’il s’agit plutôt d’une danse que d’un combat. Deux pas en avant, trois pas en arrière !

Addo Elephants Park

Comme son nom l’indique, il s’agit d’un parc réservé aux éléphants situé dans les environs de Port Elizabeth. Au départ destiné à offrir un sanctuaire aux 11 éléphants rescapés de la région en 1931, il accueille aujourd’hui plus de 450 éléphants, ainsi que de nombreux autres animaux.

C’est une très belle balade où on a pu voir de nombreux éléphants. La plupart se déplaçaient en troupeau avec leurs petits, ce qui était très impressionnant. On a pu également assister à des scènes touchantes comme le câlin entre deux éléphants ou des éléphanteaux qui jouaient à courir les uns après les autres, juste magique !

On a eu aussi un gros coup de cœur pour notre maison d’hôte De Old Drift Guest Farm. Steffi nous a accueillis très chaleureusement avec ses trois adorables chiens. Le domaine et les chambres étaient très agréables. L’endroit parfait pour y fêter mon anniversaire, accompagné d’un braai, d’une bonne bouteille de vin, d’un gâteau et les trois chiens de Steffi. Cela restera un très chouette souvenir !

Bilan

Que dire de plus à part le fait qu’on a été émerveillé par la découverte de ces quatre parcs, idéaux pour une première expérience de safaris en Afrique du Sud ! Dans chacun de ceux-ci, nous avons vécu au rythme de la nature en nous levant parfois aux aurores pour observer le réveil de la nature. Cette expérience a été un véritable retour aux sources en côtoyant la nature et les animaux sauvages.