En 2011, lors de mon premier voyage, on en était encore à me dire
Ah ouiiii, c’est très vert là-bas, et ils ont plein de beaux pubs !
Ce à quoi je répondais :
Euh, tu dois confondre avec L’IRRRlande !
Il y avait aussi beaucoup de : « C’est où ça ? ».
Puis entre 2011 et 2013, les remarques ont changé en : « Ah mais… il fait froid là-bas, non ? ». Et finalement, depuis 2014, j’entends très fréquemment : « Oh la chance ! J’ai TOUJOURS rêvé d’y aller !!! ». Voilà comment en si peu de temps, le statut de l’Islande est passé de celui de totale inconnue du grand public, à celui du rêve de toute une vie d’une majorité de personnes… (je suis en train de sourire, là).
Depuis, l’Islande est en plein BOUM… et ça sonne comme une bombe dangereuse aux oreilles des amoureux de la nature islandaise lorsqu’ils entendent qu’il y a eu plus d'1 million de touristes en 2015 et que ça va aller de pire en pire.
Car l’Islande vous le savez, c’est la nature. Avant tout.
Après avoir pleuré en constatant des dégâts d’une année sur l’autre (sol abîmé, déchets…), je me suis demandée ce qu’on pouvait faire pour arrêter le massacre dû au tourisme. Puis, j’en suis venue à entendre parler des désastres causés par l’appât du gain dans d’autres secteurs économiques, à travers la lecture horripilante d’articles de journaux : assèchement de cascades au profit de la construction de barrages pour fournir des usines en énergie, etc.
Je suis donc allée voir ce qui existait dans le domaine associatif pour aider à la protection de la nature islandaise en général. Et j’ai eu envie de rencontrer l’INCA – pour Iceland Nature Conservation Association. C’est Árni Finnsson qui a accepté de me recevoir.
Les locaux de l’INCA, repère d’amoureux de l’Islande, se situe paradoxalement juste en face de l’hôtel le plus laid de tout Reykjavík à mon sens. J’ai trouvé ça très drôle. Árni Finnsson, m’a gentiment accueillie dans son bureau. Il est le Président du Conseil d’Administration de l’INCA depuis de nombreuses années. Auparavant il avait travaillé pour Greenpeace.
Il a pu me donner les informations les plus importantes concernant l’association, dont voici un résumé :
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- Créée en 1997, l’INCA a d’abord eu comme but principal la conservation et la protection de la nature sauvage en Islande.
- Dès le début, elle s’est battue pour établir un parc national –et donc protégé- dans les Hautes terres qui constituent 40% des 103.000 km² de l’Islande. Grâce à l’INCA, le Parc national du Vatnajökull a été établi en 2008.
- De même, elle s’est fortement impliquée dans le débat public sur l’utilisation durable et judicieuse des ressources hydrauliques et géothermiques. (À ce propos, avez-vous vu le documentaire « Future of hope » de Henry Bateman?)
- Ses batailles se sont aussi ouvertes à la conservation et la protection de la nature en général. En effet, l’INCA s’est également occupée des questions concernant la pêche. En coopération avec la Deep Sea Conservation Coalition, elle a appelé à un moratoire mondial sur le chalutage en eaux profondes –qui fait des désastres considérables. En outre, l’association a appelé à la mise en pratique des recommandations scientifiques concernant les quotas de pêche dans les eaux islandaises. Dès le début, elle s’est aussi penchée sur la question du changement climatique. Depuis 1999, elle a été représentée par Árni Finnsson lors de la Conférence des Parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, et plus récemment à COP21 à Paris. C’est la principale ONG en Islande qui se préoccupe de ce sujet. Enfin, en 2007, Árni Finnsson, Président du Conseil d’administration de l’INCA, a reçu le Prix pour l’action en faveur des animaux, grâce à son engagement pour la conservation des baleines.
- L’INCA compte aujourd’hui 2000 membres.
Si vous êtes amoureux de l’Islande et de la nature en général, vous pouvez cotiser annuellement, pour une somme modique. Vous trouverez toutes les informations sur leur site web : http://natturuvernd.is/English ou sur leur page Facebook.
À venir : la retranscription de l’échange avec Árni.À propos de la nature en Islande sur Vivre :
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