La plupart des vols arrivent dans la matinée. Épuisé(e) par le voyage, tu n'auras sans doute pas très envie de te perdre avec ton Routard dans les blocs géants de 100 mètres sur 100 qui composent la ville. Tout comme nous, tu trouveras sans doute très ingénieux de te rendre à l'une des visites gratuites proposées par des étudiants. Grand bien t'en prendra si tu as le cerveau suffisamment réveillé pour supporter (et comprendre) des heures d'explications historiques en anglais ou en espagnol. Je ne pourrais donc que te conseiller de garder la visite pour le lendemain ou de la suivre si comme nous, tu en profites pour te laisser guider sans écouter et prendre de jolis clichés des incontournables du centre ville : le Congrès national, le palacio Barolo, le gigantesque boulevard de l'Avenida de Mayo, la Cathédrale, l'obélisque, la maison rose d'Evita Perron ou la plaza de Mayo...
Pour que tes nuits soient douces : Hôtels ou apparts il y a le choix. Si tu choisis la première option, l'hostel Circus nous a été conseillé pour son prix et sa situation à San Telmo. Pour la 2ème, Airbnb regorge de logements mais attention, n'attends pas le dernier moment pour réserver.
Pour crapahuter gratuitement dans la ville : BA Free Tour ou Buenos Aires Free Walks
Puisqu'après l'effort, le réconfort vient souvent dans l'assiette, la fin de la visite est l'occasion de tester des délicieux empanadas, petits chaussons fourrés, aussi bon que peu onéreux. Un repas idéal pour économiser les pesos dont tu auras besoin pour la suite de ton séjour (l'Argentine n'est pas donnée) (#euphémisme).
C'est également le moment de booker les transports pour le reste du séjour si tu décides de continuer ta route en bus vers l'une des nombreuses régions argentines. Direction la peu engageante gare de Retiro située à quelques minutes à pied de la station du même nom. Mieux vaut s'y rendre de jour et ne pas y trainer ses guêtres à la tombée de la nuit. Rendez-vous au premier étage où se trouvent des dizaines (et des dizaines) de guichets. Tous proposent des prix relativement similaires pour des tarifs concurrençant ceux des compagnies aériennes dans le cas des longs trajets. A toi d'opter pour un siège, un siège inclinable (semi-cama) ou un presque lit (cama), et de te renseigner sur les services proposés (Wifi, repas et j'en passe) pour faire ton choix. Pour les horaires, prévoir un retard plus ou moins important (pour nous, ce fût 2h30) (un détail lorsque tu choisis l'option semi-cama et que tu ronfles paisiblement dans ton duvet).
La journée se termine sur les rives l'ancien port de Buenos Aires, aka Puerto Madero. Pas de grand intérêt, si ce n'est le calme de ce lieu, sorte de poumon liquide au cœur d'une ville très bruyante. Une balade reposante le long des bateaux et des bâtiments industriels réhabilités. A éviter, les restaurants et les bars, sans charme et pas spécialement bon marchés.
Le soleil vient de se lever, encore une belle journée. L'ami maté a remplacé l'ami Ricoré sur la table du petit déjeuner pris dans un troquet du chouette quartier de San Telmo. Cette " infusion traditionnelle issue de la culture des Amérindiens Guaranis " comme m'explique l'ami Wiki, est plus qu'une spécialité en Argentine. C'est un véritable art de vivre qui oblige à terminer la boisson lorsque elle t'est proposée par un autochtone.
Dans les rues street artées, bon nombre de cafés, restos et autres petits commerces squattent le rez-de-chaussée des anciens immeubles coloniaux. On croise ici une statue de Mafalda, là des danseurs de tango lorsque l'heure du marché du dimanche a sonné.
Nos pérégrinations nous mènent tout droit dans le quartier incontournable(ment touristique) de la ville : la Boca. Ici, point de bouche de métro, il faut s'y rendre à pied, en bus ou en taxi et éviter les rues environnantes lorsque le jour se fait la malle, car ton portefeuille pourra faire de même.
On y vient du monde entier pour admirer son mur " Bienvenido a la Boca " composé de personnages hauts en couleurs, son mythique stade de la La Bombonera qui vu naître la carrière d'un certain Diego M. et ses quelques rues multicolores que se partagent des dizaines de danseurs de tango, de restos et de boutiques attrapes-touristes. On passe donc très vite son chemin pour s'aventurer vers d'autres coins plus intéressants, à l'image de Palermo.
C'est par le biais de ses murs que nous découvrons une mini-parcelle du fameux quartier de Palermo via une visite à pied sur le thème du street art. Chic mais néanmoins bohème, Palermo compte une multitude d'œuvres peintes par des artistes du monde entier. Si le sujet t'intéresse, note que les explications sont intéressantes sans être indispensables et qu'une visite libre peut être amplement suffisante. En particulier si tu n'es pas à l'aise en espagnol ou en anglais. Cela te permettra de mieux connaître la zone que nous n'avons malheureusement que survolé.
Infos : Buenos Aires Street Art
Les dizaines de kilomètres à pied ont usé nos souliers mais nous avons encore la force de nous rendre (en taxi) dans l'un des endroits les plus sympathiques de la mégalopole. Dans la Cathédrale du Tango, on y danse on y danse, mais on peut aussi se contenter de prendre un ticket d'entrée qui offre l'opportunité d'assister à un cours pendant que l'on déguste un plat végétarien et un (plusieurs) verre(s) bien mérité(s).
Ainsi se termine notre séjour express à Buenos Aires. Reviens ici prochainement pour découvrir la 2ème étape du voyage : Tigre aka la Venise de Buenos Aires (c'est bientôt la Saint Valentin).