Si vous me suivez sur Instagram, cela n'a pas dû vous échapper : la semaine dernière j'ai passé cinq jours à Vienne. Encore ! Il faut croire que mon précédent séjour en début d'année ne m'avait pas suffi. Ce que j'avais pu en découvrir m'avait vraiment impressionnée, j'en étais revenue avec des étoiles plein les yeux, bien plus que n'importe quel autre voyage que j'avais pu faire, et je n'avais qu'une hâte : repartir là-bas. Le coup de foudre, quoi. Je n'avais pas prévu de le faire de sitôt mais... Mais la vie est pleine de surprises et d'imprévus, de nouveaux projets qui se mettent en place par hasard. Si je suis repartie au mois de novembre, c'était d'abord par envie mais surtout avec une idée bien précise en tête... dont je reparlerai en temps voulu. Appelons-le pour le moment mon grand projet secret (#GPS !) et oublions-le aussi vite, ce n'est pas le sujet des prochains billets.
Je suis partie avec un planning vraiment très light, avec des ajustements de dernière minute (une heure avant de partir à l'aéroport) voire même la veille pour le lendemain, qui ne me ressemble pas du tout. Je n'avais rien eu le temps de vraiment préparer, à cause de semaines très chargées niveau boulot, mais j'avais sous le coude une liste de choses que je n'avais pas eu le temps de faire la première fois (mon programme était déjà très dense, souvenez-vous !). J'avais également très envie de confirmer le coup de cœur que j'avais eu en février, c'était ma priorité : vivre au rythme de la ville, ne pas être obnubilée par des journées hyper chargées, profiter tout simplement. Ça n'a pas été chose facile, j'ai souvent eu l'impression de ne pas assez "rentabiliser" mon temps sur place...
Pour cela, rien de mieux que de louer un appartement, être de corvée de courses et se frotter à la terrible épreuve des supermarchés autrichiens ! J'ai trouvé mon bonheur via AirBnB (comme d'habitude) et sans vraiment le chercher, je me suis retrouvée dans le même quartier qu'en février, Mariahilf et, comble du hasard, dans la même rue ! (L'univers souhaiterait-il me transmettre un message ?) J'ai tout de suite retrouvé mes repères dans cet arrondissement très animé, à deux pas d'une des plus grandes artères commerçantes de la ville. Tout est à proximité : transports, commerces donc, cafés, et même pas mal de lieux importants (le Ring est à 15 minutes à pied). Bref, j'avais l'impression de revenir à la maison.
Il y a plein de petites pépites dans les rues adjacentes à la Mariahilferstrasse, comme cette adorable boutique de thé, Sir Harly's Tea, dans un petit passage charmant perpendiculaire à la rue.
Si vous restez plusieurs jours, je ne peux que vous conseiller d'acheter la Vienna Card (si vous comptez faire de nombreuses visites) ou, simplement pour les transports en commun, la Wochenkarte. Pour 16 €, elle vous permet l'utilisation illimitée de toutes les lignes dans la zone 1 (grosso modo jusqu'aux limites du réseau du métro) du lundi au lundi. Le ticket à l'unité est assez cher (2,20 €) et la ville est si bien desservie que ça permet de gagner un temps précieux. J'ai rarement vu un réseau aussi bien développé : comme je n'avais rien vraiment prévu, et surtout pas comment me déplacer d'un point à un autre, c'est souvent que je me suis retrouvée à chercher une station à l'arrache. Il y en a à tous les coins de rue : bus, tram, métro... Intuitif, pratique, et rapide : il faut dire que la ville n'est pas très grande et on se rend très rapidement d'un endroit à un autre.
Ces quelques jours ont donc été l'occasion de revivre toutes ces petites choses qui m'avaient tant plu. OK, je ne le cache pas, une en particulier : les cafés. Mon estomac et mon tour de hanche de me remercient pas mais sérieux, n'y a-t-il rien de plus parfait que de pouvoir s'attabler à n'importe quelle heure, dans un cadre de rêve, et de commander un chocolat viennois et un part d'apfelstrudel ? Évidemment je suis retournée dans mon café préféré, le Café Prückel, mais j'en ai aussi profité pour en visiter d'autres : le Café Ritter, à quelques pas de mon appartement, sur la Mariahilferstrasser, et le Café Sperl, un petit bijou à l'atmosphère feutrée et Jugendstil. Rien que d'y penser, je voudrais pouvoir me téléporter à nouveau là-bas !
Prückel à gauche, Ritter à droite.
Bien sûr je n'ai pas pu m'empêcher de retourner me promener dans les endroits qui m'avaient marquée : l'Innere Stadt, arpentée à nouveau en long, en large et en travers, le Belvédère, le palais de la Sécession, Schönbrunn, le Naschmarkt, la Peterskirche et ses concerts d'orgue... Des lieux emblématiques, parfois hautement touristiques, qui sont devenus "mon" Vienne, ceux que j'ai tout de suite en tête quand je pense à la ville. Je ne m'en lasse pas... Malheureusement, époque oblige, comme en février, de nombreux lieux étaient passés en horaires d'hiver, ce qui implique qu'ils étaient soit fermés soit avec des horaires plus contraignants. Je suis donc encore passée à côté du pavillon Otto Wagner sur la Karlsplatz. Ce n'est qu'une bonne raison de plus pour retourner à Vienne au printemps ou en été !
Mais cela a surtout été l'occasion de découvrir d'autres endroits de Vienne, loin des touristes, un peu à l'écart des artères plus fréquentées, là où il n'y a somme toute pas grand-chose à voir si ce n'est la vie au quotidien des habitants. Grâce à quelques points d'intérêts disséminés dans toute la ville, j'ai pu ainsi me promener dans différents quartiers, découvrir la véritable âme viennoise, loin du faste des bâtiments imposants de la Ringstrasse qui ne sont, somme toute, pas vraiment représentatif de la capitale.
Le Strudlhofstiege, magnifique escalier Jugendstil dans l'Alsergrund.
L'usine d'incinération des déchets de Spittelau, décorée par Hundertwasser, toujours dans l'Alsergrund.
Le quartier Leopoldstadt, 2e arrondissement de Vienne, sur les bords du Danube.
Le Karmelitermarkt.
Évidemment, ce séjour a également été l'occasion de nombreuses visites (exposition, musée, monuments...) mais pour cela, je vous invite à revenir dans les prochains jours, chacune d'entre elles sera l'occasion d'un billet. Histoire de prolonger le voyage durant encore quelque temps...