Une nuit dans le désert marocain

Publié le 22 janvier 2016 par Benjamin @blogallantvers

Lors de notre roadtrip en septembre dernier au Maroc, il n’était pas question de manquer d’expérimenter une nuit dans le désert ! C’était pour nous l’occasion de réaliser l’une des nombreuses activités hors du commun que comptabilise notre liste d’envies ! Cette expérience a été tout à fait à la hauteur de nos espérances !

Un désert qui se mérite

Cette escapade dans le désert se mérite car la route est plutôt longue pour y parvenir. Pour notre part, nous avons décidé d’aller à Merzouga depuis Fès pour aller dans le désert d’Erg Chebbi. La distance qui sépare Merzouga de Fès est d’environ 500 kilomètres. S’il est possible de le faire d’une traite en une journée, nous avons fait cette route en 2 étapes. En partant de Fès, il est possible de s’arrêter dans les petites villes d’Ifrane et d’Azrou. Aux allures de bourgade suisse, le Maroc affiche fièrement que la ville d’Ifrane est la plus propre du pays. Vous n’y verrez donc aucun papier trainer à terre.

La plupart des voyageurs choisissent de faire étape environ à mi-chemin entre Fès et Merzouga, dans la ville de Midelt. Pour notre part, nous avons décidé de faire halte à Errachidia. L’auberge Tinit dispose d’une piscine autour de laquelle il est très agréable de se prélasser après plusieurs heures de voiture. L’établissement et les chambres sont bien entretenus. Etant donné qu’il n’y a pas grand-chose dans la ville, nous avons décidé de manger à l’auberge. Pour une centaine de dirhams (110 MAD) par personne, le diner était très correct, servi sur la terrasse de l’auberge.

Une nuit en bivouac

Après une bonne nuit de sommeil, la matinée est consacrée à la dernière ligne droite vers Merzouga et son désert ! Sur le chemin, nous passons par de splendides palmeraies et au fur et à mesure, nous commençons à deviner que nous nous approchons du désert. On voit d’abord des panneaux signalétiques nous indiquant de faire attention aux dromadaires et très vite nous en voyons de véritables en train de pâturer.

Nous arrivons en début d’après-midi à l’auberge Ksar Bicha et nous profitons de la piscine sous un soleil de plomb avant de partir à dos de dromadaire. Pour éviter la chaleur de ce début du mois de septembre, le départ n’est donné en réalité qu’à 17 heures pour l’ensemble du groupe, composé d’une douzaine de personnes.

Même en fin de journée, le soleil tape encore fort. Du coup, avant de grimper sur le dromadaire, nous apprenons à mettre à la façon des bédouins notre longue écharpe sur notre tête pour nous protéger du soleil. La balade à dos de dromadaire n’est pas très confortable mais ceci est vite oublié face à la beauté du désert. En fonction du soleil, le désert se pare de couleurs jaunes ou orangées.

Après deux heures de traversée, nous arrivons à notre campement (privé à Ksar Bicha) où nous passeront la nuit dans le désert. Celui-ci n’est situé qu’à quelques kilomètres de la frontière algérienne. A chaque membre/famille du groupe est assignée une tente pour la nuit. Les tentes disposent de l’électricité et il y a même une toilette installée à proximité du campement.

Une fois nos affaires déposées dans notre tente, nous grimpons sur la plus haute dune pour admirer le coucher de soleil alors que d’autres s’essaient au sandboarding. Le repas du soir (composé d’une entrée, d’un plat et d’un dessert) et le petit-déjeuner du lendemain matin sont compris dans le prix de l’excursion (40 €/ personne) mais pas les softs. Après le copieux repas, les lampes du bivouac sont éteintes pour nous laisser contempler le ciel étoilé. Un spectacle magique ! C’était la première fois que nous apercevions des étoiles filantes.

Après une nuit marquée par le vent mais aussi la chaleur (les tentes sont faites de grosses couvertures pour contrer la fraicheur des nuits du désert), nous nous levons tôt pour remonter sur la dune afin d’observer le lever du soleil. On prend notre petit déjeuner, disons au revoir aux personnes qui nous ont accueillies et on remonte sur notre dromadaire pour 2 petites heures de traversée à travers les dunes qu’on ne se lasse pas de photographier. Elles sont si photogéniques. De retour au Ksar Bicha, nous prenons une douche mise à disposition près de la piscine et nous reprenons notre chemin dans le sud du Maroc avec des étoiles plein les yeux (c’est le cas de le dire !).

Notre bilan

Nous n’avons pas regretté de faire un petit détour dans notre circuit pour aller jusqu’au désert ! N’ayant jamais vécu l’expérience, nous avons trouvé qu’elle en valait fortement la peine et nous avons été satisfait de la prestation offerte par le Ksar Bicha. Nous avons ressenti ce que l’on cherche souvent lors de nos voyages, la sensation d’être seuls au monde en communion avec la nature. Bref, un dépaysement garanti !