Nous sommes partis, mon amoureux et moi, un long week end à Rome, en décembre, juste avant les fêtes de Noël. C’était la première fois que j’y allais à cette période de l’année et j’ai été conquise. Ciel bleu limpide, température clémente. Pas la horde de touristes que connaît la ville au printemps, ni la Rome désertée des Romains et écrasée de chaleur du mois d’août. Une ambiance festive en vue des préparations des fêtes de fin d’année, des illuminations de Noël, des bras chargés de panettone.
De plus, les hébergements proposent des prix très attractifs à cette période de l’année. Pour notre part, nous avons séjourné à l’hôtel Auditorium di Mecenate pour 50 € la nuit, petit déjeuner servi en chambre inclus ! Il s’agit d’un petit hôtel sympathique qui se trouve au centre de Rome, à proximité de la gare de Termini et de l’arrêt de métro Vittorio.
J’ai déjà été plusieurs fois à Rome mais ses beautés, sa douceur de vivre, sa luminosité continuent de me fasciner. Ayant déjà visité quelques incontournables lors de précédents séjours – Le Colisée, les Forums, la basilique Saint-Pierre, les musées du Vatican… – nous avons cette fois-ci beaucoup flâné, sans véritable programme pré-établi. J’avais seulement réservé à l’avance la visite de la Galerie Borghese (réservation obligatoire) et la location de la Vespa pour une journée. Pour le reste, à nous la dolce vita…
Nous avons donc pris le temps de nous promener dans les petites ruelles, de nous laisser porter par les couleurs, les bruits et les odeurs. Car à Rome chaque détour est un nouvel émerveillement : une église, une fontaine ou un obélisque se révèlent les uns après les autres. Nous avons pris plaisir à observer l’animation sur une place, des chats qui se faufilent entre les ruines ou la frénésie des achats de Noël.
J’aime contempler la douce agitation de l’élégante Piazza Navona, ses artistes et sa merveilleuse architecture. Elle est d’une harmonie parfaite. Ici, la Renaissance voisine avec le baroque, l’artiste de rue avec le vendeur de ballons et les beaux palais avec quelques demeures plus modestes. Sa forme étroite et allongée provient d’un stade qui fut construit à cet emplacement en 86 par l’empereur Domitien afin d’accueillir des jeux à la grecque.
Le Trastevere est une étape obligatoire quand je vais à Rome. Il n’est plus le quartier pauvre et populaire, à l’écart, de jadis. C’est aujourd’hui un quartier à la mode qui s’est métamorphosé depuis quelques années déjà, accueillant de nombreux restaurants et bars ainsi que de nouveaux habitants plus aisés. Mais il reste un quartier pittoresque et attachant, à l’écart du tumulte de la ville, et se prête donc bien à la flânerie. J’aime ses petites ruelles pavées, bordées par des maisons colorées aux façades burinées par le temps, ses trattorias qui dégagent de bonnes odeurs, son animation dès la nuit tombée et son air bohème.
Un séjour à Rome ne peut être complet sans la dégustation de quelques spécialités romaines : bucatini all’amatriciana, pecorino romano, cacio e pepe, le vin blanc des Castelli Romani, les ciambelline al vino, la pizza romaine à la pâte plus fine qu’à Naples… La cuisine romaine est très simple et composée de mets solides. Sa simplicité n’en fait pas pour autant une cuisine pauvre gustativement. Au contraire, faite avec des produits de grande qualité, elle est chaleureuse et authentique et ses saveurs sont franches.
Roma, ci vediamo !