Comme ce n'était absolument pas prévu sur notre parcours, on est allés passer deux mois en Indonésie, en commencant par l'Ile de Java.
On pensait que c'était trop cher, trop touristique, pas pour nous en fait. Mais on a adoré et on a eu du mal à en repartir.
L'Indonésie c'est plus de 17500 îles de toutes tailles, surtout des petites. Des îles de sable blanc, de jungle ou de montagne. Des îles pour faire de la plongée, découvrir le street art, faire du scooter, donner à manger aux singes, se faire tatouer dans la forêt, escalader des volcans, faire la fête ou ne rien faire du tout, au soleil...
On a atterri à Yogyakarta sur l'île de Java le 31 août pour une semaine de tournage (suite des prises de vue au Mali pour Stove Plus). L'occasion pour nous de découvrir la ville, assez lentement vu la densité de la circulation !
Yogyakarta c'est Jogjakarta qui a changé d'orthographe en cours de route, mais les indonésiens l'appellent Jogja. C'est une ville très réputée pour l'art et notamment pour le street art. D'un point de vue touristique on n'a pas trouvé ça particulièrement intéressant, mais on a adoré arpenter la ville en scooter (3-4 euros la journée de location), s'arrêter sur les marchés, découvrir les graphs, aller jusqu'à la mer (en allant plus à l'est, les plages, uniquement fréquentées par des indonésiens, sont vraiment très belles).
On est restés un mois à Jogja puisqu'il nous a fallu faire le montage du film.
On en a profité pour rencontrer Durga, un artiste tatoueur de talent qui a la particularité de faire entre autres du taping, tatouage traditionnel, et à qui l'on a confié nos bras.
Yogyakarta n'est peut-être pas la ville la plus intéressante pour le tourisme, mais c'est une ville très agréable à vivre.
Après ça on a décidé d'aller voir le levé de soleil sur le mont Bromo, et on a vite regretté. Sans rentrer dans les détails, voici une liste de nos péripéties pour y aller et repartir.
- Train de nuit version congélateur/boîte de nuit, qui arrive à 4h du mat'
- Arnaque sur le prix du minibus, qui nous a fait payer 3 fois le prix de base (puisqu'on était seuls) pour nous faire monter dans un bus finalement blindé 100m plus loin
- Tentative d'extorsion
- Hôtel le plus cher et le plus crade d'Indonésie
- Tentative de stop soldée par un échec : la mafia du minibus qui effraie les chauffeurs qui veulent bien nous emmener
- De nouveau plein pot pour les minibus...
Au milieu de tout ça, on est quand même allé le voir ce volcan. On s'est levés à 4h du matin pour grimper le mont en face du volcan. Petite astuce : à partir de l'hôtel Cemara Indah (ne dormez surtout pas là) il y a un petit chemin. Passer à pied par là évite de payer les 23 euros d'entrée au parc. Et parce qu'on est gentils, astuce n°2 : tout le monde vous proposera de louer un lampe torche, pas la peine, la lumière des 150 personnes qui grimpent en même temps que vous suffit amplement. Il y a plusieurs niveaux où s'arrêter, on en a choisi un avec deux abris en béton, on est montés sur le toit de l'un des deux et on a attendu. Tout doucement le soleil se lève derrière nous et vient éclairer le volcan en face de nous. Là on comprend pourquoi on s'est levés si tôt, pourquoi on a grimpé pendant 1h30 le ventre vide, pourquoi on a attendu dans le froid au milieu de tout le monde. C'est vraiment superbe. Le soleil, dans les nuages nous offre un ciel rouge et une lumière rose orangée sur le mont Bromo qui commence à fumer. La brume reste coincée au pied du volcan.
Alors oui, le levé du soleil sur le mont Bromo c'est vraiment très beau. Mais si c'était à refaire, pas sûrs qu'on y retournerai. C'est une question de choix évidemment, mais on préfère largement un beau levé de soleil en montagne, du moment que l'on est que tous les deux pour en profiter.
Alors on a repris la route vers Bali, mais c'est une autre histoire.