Presque cinq jours après les événements de Paris je sens le besoin d’écrire. Ecrire combien je vous aime.
J'ai eu le chance incommensurable de ne pas avoir été directement touchée. Pourtant, comme la demi population de la planète, çà m'a touchée directement.
Je n'ai jamais vécu a Paris. J'y ai fait quelques stages mais c'est a peu près tout. Je n'ai jamais vraiment aime Paris. Hausman c'est pas mon style, le métro et son odeur, les parisiens et leurs manières, ... Je ne m'y suis jamais senti chez moi, en sécurité, a l'aise. Je me sens tellement plus chez moi a Londres. C'est un sentiment assez bizarre pour une provinciale campagnarde comme moi... Pourtant j'ai pleuré. Avec eux, pour eux, pour nous.
Aujourd'hui jai envie de sortir de mon canapé, de bousille mon foie pour tous ceux qui n'en auront plus l'occasion, de me faire péter les tympans pour tous ceux qui n'en auront plus l'occasion, de niquer la s'melles de mes chaussures pour tous ceux qui n'en auront plus l'occasion, et de rire a pleurer pour tous ceux qui n'en auront plus l'occasion.
Je me suis demandée a quoi bon vouloir fonder une famille dans un monde comme celui ci. Je n'ai pas trouve la réponse seule. Je ne veux pas survivre. Je veux vivre pour tous ceux qui n'en auront plus l'occasion. Avec vous. Ma famille, mes amis, mes collègues, ces inconnus du train, de la rue, et toi qui va me servir un verre ce soir !