Je vous le disais sur les réseaux sociaux, mercredi soir, le 11 novembre 2015, c'est au MK2 Bibliothèque, à Paris, que j'allais voir le nouveau film de Robert Guédignan, Une Histoire de Fou.
Quarante-huit heures plus tard, le vendredi 13 novembre 2015 à Paris, une autre histoire de fou se révèle sur nos écrans.
Une histoire à peine croyable mais tristement réelle, qui raconte comment des innocents se retrouvent à payer de leur vie on ne sait pas bien quoi. L'histoire d'une France marquée par des terroristes impitoyables, sous couvert d'ideologie, ou de domination, ils hésitent encore. Nous aussi on hésite encore, on doute tellement fort de leurs valeurs qu'ils ne nous convainquent pas.Ils nous mettent physiquement à terre usant de leurs armes, mais nous élèvent intellectuellement à chaque frappe tant leurs méthodes sont archaïques.Alors j'ai une pensée toute particulière pour les victimes, celles qui ont laissé leur vie, celles qui sont blessées physiquement, psychologiquement. Certains de vos visages et de vos témoignages sont venus s'imprimer à jamais dans ma mémoire et dans ma conscience citoyenne.Et j'ai une pensée aussi pour les victimes collatérales, comme moi, qui sont touchées dans le plus profond de leur humanité. Certains jours, certains jours comme vendredi dernier, j'hésite, j'ai des doutes sur la condition humaine. Mais souvent, bien plus souvent d'ailleurs, j'ai foi en l'humanité, la mienne et celle des autres. Et j'ai foi en mon pays, la France, qui a si souvent porté les Droits de l'Homme ici et ailleurs.Je suis fière, si fière d'être héritière privilégiée de ces valeurs, si fière de pouvoir vivre libre.Je vis libre d'aller
à un concert, d'aller au restaurant, d'aller voir un match de foot, d'aller boire un verre, entre autre. Et j'y vais de ce pas, d'un pas déterminé.Je vis libre et je me lèverai sur mes deux jambes, avec mon coeur et mon âme, chaque fois qu'il le faudra devant qui bafouera la liberté, l'égalité et la fraternité.