Dans quelques semaines, vous partirez. Alors que la grande majorité des touristes se ruent sur les vols lowcost estivaux (en oubliant d’ailleurs de préserver leurs droits avec flightright.fr avant de partir), vous avez choisi décembre pour vous rendre au pays d’Of monster and men.
Pour les néophytes, quelques précisions s’imposent.
L’Islande est une île. Jusqu’ici je ne vous apprends rien. Après tout les Bahamas aussi sont une île. La comparaison ne va guère plus loin. Car au-delà de cette similitude géographique, la «terre de glace» n’accueille durant quatre mois qu’un soleil au rabais enclin à ne s’attarder que quelques heures sur ce désert volcanique. Quant à l’influence bénéfique des courants chauds du Gulf Stream, ils ne produisent pas les 25 à 30° attendus par certains plus au sud. Ce n’est pas un hasard si Islande se traduit « Iceland » en anglais.
Partir en Islande en hiver pour observer la nuit
Donc si vous optez pour un séjour en décembre, sachez que les 100.000 kilomètres carrés du lieu auront cédé au côté obscur de la force universelle lorsque vous poserez vos Moon Boot sur le tarmac de l’aéroport de Keflavik. Vous risquez de vous coucher de nuit, de vous lever de nuit et d’évoluer entre ces 2 moments sombres dans une clarté somme toute très relative pour peu qu’il neige. Une semi opacité climatique qui ferait passer la grisaille parisienne pour la lumineuse journée d’un été andalou bercé par le souffle sec et chaud du Sirocco.
Si la crainte de broyer du noir dans cet univers maussade vous rebute, changez de destination. Le cas échéant, vous pourrez profiter de l’ambiance du moment. Durant cette période, les préparatifs de Noël battent leur plein. À Reykjavik cette excitation festive et féérique est palpable. Balades en famille, processions pour la paix, défilés de Pères Noël, chorales et concerts… Pendant les quelques jours qui précédent le réveillon, les islandais se rendent massivement dans les rues de la capitale islandaise ornée pour l’occasion d’innombrables décorations.
C’est l’opportunité d’oublier durant quelques jours le tumulte brouillon des grandes cités européennes : vrombissements automobiles, sirènes de police, bruyante fébrilité des passants… C’est le privilège d’abandonner les clameurs résiduelles de la ville qui résonnent encore dans vos têtes comme un brouhaha d’océan dans un coquillage.
Et si décidément vous n’êtes pas prêt à supporter les vents menaçants et glacés de l’hiver arctique, attendez quelques mois que les rayons tièdes d’un soleil éternel caressent l’île. C’est une autre Islande que vous découvrirez.