La vie en Nouvelle-Calédonie

Publié le 28 août 2015 par Af News @Afnewsblog

Aujourd’hui on poursuit notre rubrique Chroniques d’expatriés, en vous amenant en Nouvelle-Calédonie. Pourquoi la Nouvelle-Calédonie nous direz-vous, alors que nous y vivons nous-mêmes, et que nous avions déjà réalisé une interview pour le blog de My Globe Story ( à relire ici si vous l’avez loupé) ?

Tout simplement parce que chaque expérience est différente, et que tout point de vue est bon à prendre, non ?

Aujourd’hui nous recevons sur le blog Schuldi du blog homonyme Schuldisworld. Nous les avons rencontrés autour d’un verre sur Nouméa, elle et son homme vivent en Nouvelle-Calédonie, mais à la différence de beaucoup de personnes qui partent vivre dans les colonies françaises, ni elle ni lui ne sont infirmiers !

Je leur laisse la parole pour que vous fassiez leur connaissance.

Col Arama

Peux-tu te présenter ?

Je suis Coralie, une globetrotteuse passionnée, une épicurienne et une voyageuse écoresponsable ! Je suis originaire de l’Est de la France, d’Alsace, j’ai décidé de tout plaquer il y a bientôt 2 ans. J’ai quitté mon CDI pour partir à l’aventure avec mon amoureux, d’abord 8 mois de voyage à travers l’Asie puis une expatriation !

Où vis-tu actuellement ?

Depuis le début de l’année 2015, je vis à Koumac, dans le nord de la NouvelleCalédonie, une île du Pacifique.

La marina de Koumac

Qu’est-ce qui t’a motivé à t’expatrier ?

Pour moi, « partir c’est guérir ». Le fait de se déplacer physiquement d’un endroit à un autre permet de se retrouver face à soi-même. J’en suis vraiment convaincue, j’y pense à chaque fois que je pars en voyage. Notre comportement change, on s’adapte, on observe, on écoute, nos sens sont décuplés, on se sent bousculé certes, mais vivant ! Ce sont ces raisons qui m’ont motivée à partir vivre dans un autre pays et pour découvrir une nouvelle culture.

Je souhaitais devenir l’étranger !

Pourquoi avoir choisi ce pays et pas un autre ?

Une fois la décision de partir prise, avec mon ami nous voulions partir “vite”. Au départ notre choix s’est porté vers le Canada, mais les démarches sont longues et nous n’avions pas la patience, ni la motivation à ce moment là de les entreprendre. La Nouvelle-Calédonie étant un territoire français d’outre-mer, il suffit de venir sur place avec sa valise (enfin presque) ! En 2014, je voyageais dans cette partie du monde et je suis venue visiter la Nouvelle-Calédonie durant trois semaines, le frère de mon ami y vivant. J’ai été conquise, charmée par ce petit bout de caillou du Pacifique.

La Plage Blanche, un de mes endroits préférés.

Comment s’est passé l’intégration ici ? Quelles sont les démarches à suivre ?

Elle s’est très bien passée et a été plutôt facile dans un premier temps. Nous avions des contacts sur place, qui nous ont vraiment bien accueillis et un pied à terre où arriver. Aujourd’hui encore on vit très bien notre expérience ici, même si des questionnements et des doutes font leurs apparitions. On ne regrette vraiment pas notre choix ! Les démarches sont moindres, pas de visa, pas de déclaration… C’est un peu comme si vous quittiez Paris pour Marseille, en termes administratifs évidemment !

As-tu déjà vécu dans d’autres pays avant ça ? Lesquels ?

C’est ma première expérience de vie hors France ! Mais j’espère que ce ne sera pas la dernière !

Cite 3 choses que tu aimes de ton pays d’adoption.

  • Le sourire omniprésent des habitants de l’ile.
  • La douceur de vivre.
  • La culture locale que je découvre petit à petit, et qui me fascine par sa complexité !

Cite 3 choses qui tu manquent ici.

Ce qui me manque le plus sont mes proches, famille et amis. J’ai tout ce qu’il me faut ici, je voulais fuir notre société de consommation, j’y suis arrivée et j’en suis heureuse.

Quelles sont les spécialités culinaires locales ? Et quelles sont tes préférées ?

Il y a beaucoup de spécialités locales ici et je n’en ai pas encore découvert beaucoup ! J’ai eu la chance de déguster un bougna, un plat typique de la Calédonie. Traditionnellement, ce sont des ignames, taros, et autres légumes accompagnés d’un poisson ou de viande cuits dans des feuilles de bananiers, dans la terre. Je me régale des produits locaux, fruits et légumes, un déclice de pouvoir cueillir des litchis, mangues, citrons, oranges… dans son jardin ! Je redécouvre aussi une cuisine au lait de coco qui s’articule beaucoup autour du riz, des ignames et du taro. D’ailleurs, je suis preneuse de cours de cuisine locale et de nouvelles recettes !

As-tu découvert des choses que tu ne connaissais pas avant ?

Evidemment ! Je suis d’ailleurs une formation avec la SCO (Société Calédonienne d’Ornothologie) pour apprendre à reconnaître les oiseaux locaux par leur chant et mener une action de comptage pour leur sauvegarde. Je me suis acheté une paire de jumelles pour scruter ces animaux fascinants dans mon jardin !

Je découvre aussi les êtres sous-marins, je ne vivais pas du tout en bord de mer avant, alors j’apprends à chaque fois que je vais à la plage, ou que je fais une sortie en bateau. Là encore, je ne suis qu’une novice mais j’aime découvrir et je suis très curieuse !

Les plantes sont également source d’apprentissage, pas plus tard que la semaine dernière j’ai testé une tisane aux feuilles de niaouli et citronnier, un délice !

Y’a t-il des choses qui t’ont marquées dans la culture de ce pays ?

La solidarité entre les membres d’une même tribu et le traditionnalisme. Les mélanésiens, plus communément appelés “kanaks” ici, vivent d’après des gestes et rites coutumiers traditionnels. Ils évoluent évidemment avec le temps mais ils restent très attachés à leurs racines. Je pense que la société occidentale devrait s’en inspirer pour se rapprocher les uns des autres et prendre conscience de la valeur des gestes et paroles, même les plus simples.

Qu’en est-il du coût de la vie ?

C’est une île, donc forcément le coût de la vie est élevé ! Mais selon mon expérience, il fait meilleur vivre ici qu’en métropole… Il est possible en Calédonie de revenir à une vie plus simple, loin de la surconsommation, ainsi les dépenses sont moins élevées et la vie bien plus douce.

Aurais-tu des conseils à donner aux personnes qui souhaiteraient venir en voyage ou pour s’installer

Prenez le temps d’observer, de discuter avec les locaux, de vous inspirer de leur culture. Les choses prennent du temps ici, car chacun a besoin de connaître l’autre, la confiance met du temps à être gagnée.

Surtout n’oubliez pas : vous êtes l’étranger, respectez la culture locale et adaptez-vous !

Donne à nos lecteurs 3 lieux incontournables et/ou les 3 plus beaux endroits à ne surtout pas manquer.

Le bout Nord de la Calédonie
  • La pointe nord de l’ile : Poingam/Boat Pass, c’est pour moi le plus bel endroit de la Grande Terre. Peu de touristes ont le courage de faire le chemin jusque là-haut, c’est un endroit vierge qui offre ses trésors à qui sait les trouver !
  • Hienghène, un petit village niché entre roches lindéraliques et lagon. Une petite perle de la côte Est, vous y trouverez des randos avec cascades, des points de vues magnifiques, un chouette club de plongée et des locaux accueillants ! A ne pas manquer !
  • Farino/Sarraméa, deux petits villages de la Chaîne montagneuse qui offre une végétation luxuriante, de très belles randonnées, un parc avec des oiseaux à découvrir et pleins d’autres activités à découvrir !

Il y a plein d’autres endroits à découvrir mais pour le moment ce sont ceux que j’apprécie le plus !

Pour finir, quelles sont les 3 choses principales que nous pouvons retenir de ce pays ?

Je crois qu’il n’y a qu’une chose à retenir : LA BEAUTE des gens, de la culture, des paysages, de la faune et de la flore !

Mon plus beau souvenir en Calédonie

Et pour te suivre :

L’avenir nous le dira, pas de plans sur la comète. Je me laisse porter par ce que la vie a à m’offrir !

En attendant, je partage mon expatriation et mes voyages sur mon blog schuldisworld.com ! Abonnez-vous sur les réseaux sociaux pour suivre mes tribulations.

Merci à Coralie d’avoir répondu à nos questions !


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