Je participe (enfin Marichéri participe) au projet 52 de Ma’. Il s’agit de poster une photo par semaine selon un thème donné pendant un an. Les explications et la liste des participants sont aussi chez Ma’. Cette semaine, elle nous propose « art ». On aurait pu choisir une des œuvres admirables de Toddler 5, qui est en pleine période d’auto portait pomme de terre, mais je comprends bien que ca ne va pas forcément plaire à tout le monde. Cela dit, l’art est très subjectif…
Le premier qui me dit que ça vaut les patates de Toddler 5, ça va me contrarier! A Madrid, on a visité le Prado bien sur, et j’ai failli pleurer d’émotion devant les Goya pendant que Marichéri s’extasiait devant Velasquez. Mais on a préféré le musée de la Reina Sofia, simplement du point de vue de la mise en scène. Il est beaucoup mieux agencé, les œuvres sont parfaitement exposées et on peut les prendre en photo donc. Il s’agit d’un Miró évidemment. Lors de mon premier échange scolaire en Espagne, j’avais eu une discussion enflammée avec la tante de ma correspondante, prof de dessin, sur l’art moderne, Picasso et Miró. Elle faisait partie de ces gens qui considèrent que c’est du niveau des dessins de Toddler 5. Pour une prof de dessin, c’est inquiétant. Au moins, ça m’a permis de progresser en espagnol… J’admets totalement qu’on n’aime pas. Je suis complètement hermétique à l’œuvre de Tracy Emin par exemple. Mais ce n’est pas une raison pour dénigrer son talent, son travail et son œuvre. Parce qu’il y a des heures, des mois, parfois des années de travail et de réflexion derrière une œuvre d’art. Ça ne me parle pas, mais ce n’est pas pour ça qu’elle n’a pas voulu exprimer quelque chose de bien plus complexe que Toddler 5 avec ses auto portraits pommes de terre. Miró, j’aime, je comprends quelque chose même, et si un jour Toddler 5 devient un artiste célèbre, je lui ressortirai ses pommes de terre!