En vénitien, une « comare » n’est point une femme à la langue bien pendue, mais une sage-femme (levatrice en florentin).
Tassini cite une autre corte de la Comare (avec un sottoportico du même nom) à San Cassiano.
Le 29 septembre 1689, le Magistrato della Sanità (le magistrat à la santé) a établi certaines règles au sujet des femmes voulant exercer la profession de sage-femme. On retrouvera tout ce qui leur était imposé dans le texte qui est conservé sous le titre de « Della Comare. »
On y trouvera, en autres choses, stipulées que les sages femmes de confession juive ne pouvaient aider dans l’accouchement de bonnes chrétiennes.
La corte de la Comara, dont l’accès est aujourd’hui condamné par une porte, se trouve dans le sestiere de Dorsoduro, à quelques pas des Cerchieri, à proximité du campo San Barnaba, le long du rio Malpaga. Selon Galliciolli, cette cour est ainsi dénommée car une sage femme y logeait.
Avec sa margelle de puits gothique et son escalier extérieur typique, cette paisible cour est caractéristique des cours telles qu’elles étaient, à Venise aux XVème et XVIème siècle.