Cette série d’articles, je l’ai en tête depuis que j’ai créé ce blogue il y a deux mois. Je dirais même plus : elle est, d’une certaine façon, à l’origine de mon besoin d’écrire et de partager les récits de mes voyages en famille. Les voyages ont toujours occupé une place importante dans ma vie, et ce, depuis ma tendre enfance. Lorsque je suis devenue maman, j’ai souhaité léguer à mes enfants cette soif d’« ailleurs », cette ouverture sur le monde. J’ai alors développé des trucs pour voyager avec eux aussi souvent que possible, dès que l’occasion se présentait. Voyager avec un enfant nécessite souvent plus d’organisation. Voyager avec deux, voire trois enfants, peut parfois engendrer des défis supplémentaires… Mais qu’en est-il de voyager avec un enfant différent? Je vous entends d’ici me dire que chaque enfant est différent, unique, et vous avez parfaitement raison. Mais dans cette série d’articles, je veux vous parler d’enfants qui ont des problèmes médicaux et qui nécessitent un suivi avec des spécialistes. En tant que parent, doit-on mettre de côté notre désir de voyager avec un enfant prématuré, atteint d’une maladie rare, poly-allergique ou autiste? Avec Aude, Éli, Laurent, Chloé et leurs parents, je vous propose, au cours des deux prochaines semaines, de découvrir quatre histoires permettant d’amorcer une réflexion sur le sujet.
Quand le voyage devient thérapeutique après une naissance prématurée… Ma petite histoire
J’ai toujours adoré voyager. J’ai débuté ma vie de voyageuse très jeune, avec mes parents et mon frère, pour ensuite découvrir le monde seule, en couple et en famille. Mais lorsque j’ai accouché prématurément de ma petite Aude, à seulement 31 semaines de grossesse, ma vie a basculé (j’en parle ici sur le site de JSUM). Pendant les deux mois qui ont suivi sa naissance, mon principal road-trip s’est résumé à un aller-retour Québec-Chicoutimi pour célébrer l’Halloween avec mes garçons. C’est la seule et unique journée que je n’ai pas passée à l’hôpital avec ma fille, à son chevet. J’avais le sentiment que ma vie « d’avant » était terminée et que je ne pourrais plus jamais voyager. Pour me changer les idées et rester positive, j’ai commencé à écrire sur mes expériences autour du monde. Au tout début, c’était une démarche très personnelle, que je ne pensais pas partager un jour. Avec le temps, l’état de santé de ma fille s’est stabilisé et j’ai décidé de créer mon blogue. Dans ce billet, je vous raconte mon cheminement, en vous expliquant comment le voyage est, d’une certaine façon, devenu thérapeutique afin de traverser cette épreuve et aller de l’avant.
Les craintes de voyager avec un enfant atteint d’une maladie rare – L’histoire d’Éli et d’Émilie
Émilie est une jeune femme pleine de vie, de projets et de talents. C’est aussi la maman d’Éli, un petit garçon de 16 mois absolument adorable qui est malheureusement atteint d’une maladie rare: la maladie de Kawasaki. Cette maladie a créé une inflammation dans le corps du petit, attaquant son système circulatoire : veines, artères et capillaires. Après plusieurs examens médicaux à l’hôpital de Sainte-Justine, Émilie et son mari ont appris la dure nouvelle qui tenait en deux mots : anévrisme cardiaque. Éli est enfin rentré chez lui avec ses parents, après quatre semaines d’hospitalisation. Les milliers d’actes médicaux subis par son petit corps l’ont toutefois rendu anxieux et craintif face aux changements. Malgré des suivis médicaux réguliers, Éli se porte bien aujourd’hui. À un point tel que ses parents envisagent de partir en voyage à Hawaii cet hiver. Mais plusieurs craintes les habitent à l’idée de s’éloigner de l’équipe médicale qui connaît bien le cas d’Éli. Et si le cœur de leur fiston faisait des siennes à des centaines de kilomètres de la maison? Comment ce dernier réagira-t-il au rythme du voyage et aux changements dans sa routine? Dans ce billet, je vous parle de leurs craintes à l’idée de voyager à l’étranger, certes, mais aussi des petits trucs qu’ils ont développés au cours des derniers mois et qui leur permettent de poursuivre leurs rêves en demeurant confiants.
Voyager avec un enfant poly-allergique, c’est possible mais… – L’histoire de Laurent et de Nathalie
Nathalie est maman de deux garçons, âgés de deux et sept ans. Elle est passionnée par les voyages et elle a envie de transmettre à ses enfants le plaisir de découvrir de nouveaux horizons. Depuis la naissance de son fils cadet, Laurent, Nathalie a toutefois ralenti le rythme de ses voyages à l’étranger. Poly-allergique, le petit Laurent présente des allergies très sévères. Pour lui, une goutte de lait ou une noisette de beurre dans un grand chaudron de soupe peut être fatale. Après avoir eu recours à l’auto-injecteur (ex. Epipen) à deux reprises à la suite d’une crise anaphylactique, Nathalie est très vigilante en ce qui concerne l’alimentation de son garçon. Malgré les défis que les voyages représentent pour sa famille, elle continue de visiter de nouveaux horizons avec ses enfants. Dans ce billet, je vous raconte comment les allergies de Laurent ont changé sa façon de voyager, en vous révélant les trucs qu’elle a développés afin de découvrir de nouveaux pays de façon sécuritaire.
Autiste et globe-trotteuse, une véritable leçon de vie… – L’histoire de Chloé, une adolescente inspirante
Depuis son tout jeune âge, Chloé est différente. Elle souffre d’autisme. Aujourd’hui âgée de 17 ans, cette jeune femme n’a jamais cessé de poursuivre ses rêves et elle mord dans la vie à pleines dents. Avec ses parents et sa grande sœur, elle a voyagé dans plusieurs pays, tels que les États-Unis, les Émirats-Arabes Unis, différentes îles des Caraïbes du Sud, plusieurs pays d’Europe, ainsi que la Chine. Bien sûr, les voyages représentent des défis de taille pour Chloé, car ce sont des expériences qui la sortent de sa zone de confort. Alors qu’elle n’aime pas beaucoup les changements, elle doit s’adapter à des bruits, des odeurs, des saveurs et des habitudes différentes. Et elle y arrive avec brio, en inspirant son entourage (moi la première). Ses prochaines destinations : l’Équateur et le Japon. Cette dernière destination est un rêve pour elle, car en plus des voyages, elle est passionnée des mangas et des jeux vidéo. Dans ce dernier billet, je vous parle des stratégies développées par Chloé (et sa maman Isabelle) afin de découvrir de nouveaux pays sans être paralysée par l’anxiété.
Ces histoires vous intéressent? Consultez le blogue dans les prochaines semaines afin d’en apprendre davantage sur Aude, Éli, Laurent et Chloé!